Petrucci : "Le pneu arrière sera très difficile à gérer"

Le Grand Prix d'Italie et son podium décroché devant son public ont-il constitué un déclic pour Danilo Petrucci ? Toujours est-il que l'Italien a surpris tout son monde après un début de week-end discret, en s'emparant de la troisième place sur la grille.

Pour la première fois de sa carrière en MotoGP, le pilote Pramac va donc prendre le départ de la course depuis la première ligne de la grille, et essayer de renouveler son exploit du Mugello. Une véritable gageure, alors que les conditions de piste seront ce dimanche bien plus exigeantes envers les pneumatiques que celles rencontrées la semaine dernière en Toscane.

Le numéro 9 ne s'y trompe pas : pour espérer faire un coup en Catalogne, il faudra ménager le pneu arrière, déjà en souffrance lors des qualifications. "Ce fut une séance de qualifications effectivement difficile, car nous n'avions pas beaucoup de traction à l'arrière", confirme-t-il. "Demain, ce sera très difficile pour nous, en particulier pour gérer la traction à l'arrière sur le flanc droit."

Difficile de rééditer la performance du Mugello

Le transalpin s'attend donc à un déroulé de course différent que celui observé en Italie, où le pneu arrière s'était très bien comporté et lui avait permis de renouer avec le podium, près de huit ans après son dernier top 3, lors du Grand Prix de Grande-Bretagne 2009. "Au Mugello, sincèrement, je ne m'attendais pas à finir sur le podium", reconnaît-il. "Un top 5 ici serait un très bon résultat. Mais la situation sera différente demain, car au Mugello nous avons été capables d'aligner les tours sur un très bon rythme, car notre pneu fonctionnait très bien. Demain, le pneu arrière sera très difficile à gérer."

Petrucci pourrait néanmoins être tenté de renouveler sa stratégie de la semaine dernière, lorsqu'il avait tiré profit de son départ aux avant-postes pour bénéficier d'un piste dégagée et économiser ses gommes. "Au Mugello, le fait de partir devant m'avait permis d'économiser un peu mon pneu arrière durant la course", explique-t-il. "J'espère pouvoir renouveler cette stratégie demain. Mais ce sera très difficile, car la dégradation des pneus sera très élevée. Je pense donc que la deuxième partie de la course sera folle."

Une seconde partie de course décisive, à plus forte raison que le pilote italien dispose d'un style de pilotage qui semble à priori difficilement conciliable avec une bonne gestion pneumatique. "Je suis un peu agressif sur les gaz, mais je dois apprendre. Les autres pilotes Ducati ont plus d'expérience que moi. Je vais essayer de rester calme au début, pour essayer d'assurer quelque chose. Mais il y a un grand groupe de pilotes qui souhaite rester devant, donc ce sera une course difficile."