Petrucci : "Je ne pouvais pas dire non" à Ducati
De retour dans la catégorie reine pour remplacer un Enea Bastianini encore convalescent, Danilo Petrucci ne pouvait pas refuser la proposition faite par Ducati, estimant que ce sera potentiellement sa dernière apparition en MotoGP.
Après un come-back avorté au Grand Prix d'Espagne, Enea Bastianini doit faire une croix sur le Grand Prix de France MotoGP, qui se tiendra le week-end prochain au Mans. Souffrant d'une fracture de la clavicule après sa chute lors de la course sprint du Grand Prix du Portugal, manche d'ouverture de la saison 2023, la nouvelle recrue de l'équipe Ducati factory n'est pas encore remise à 100%.
Si Bastianini n'avait pas été remplacé à Jerez, Michele Pirro avait assuré l'intérim à Austin, pour le Grand Prix des Amériques. Le pilote d'essai de la marque de Borgo Panigale n'était toutefois pas disponible pour le week-end du 13 et 14 mai, au cours duquel se tiendra la deuxième manche du CIV, le championnat italien.
Paolo Ciabatti, directeur sportif de Ducati, s'est alors tourné vers un ancien pensionnaire de l'équipe d'usine, Danilo Petrucci. Le contact a été pris jeudi soir et les derniers détails ont été réglés le lendemain matin. Le retour du pilote de 32 ans dans la catégorie reine a été officialisé dans la journée, il s'agira de sa première course MotoGP depuis le Grand Prix de Thaïlande 2022, en remplacement de Joan Mir chez Suzuki.
"Avant toute chose, je voudrais qu'Enea se remette dès que possible parce que c'est un super mec et il mérite de se battre pour la victoire", a commenté Petrucci lors d'un point presse WSBK à Barcelone vendredi soir.
"C'est une grande fierté pour moi d'y retourner", a-t-il ajouté concernant son retour en MotoGP. "La dernière fois que j'ai couru au Mans avec la Ducati [en 2020], j'ai gagné [...] et puis, je pense que c'est une grande récompense pour ma carrière chez Ducati. Je me suis toujours très bien entendu avec toutes les équipes. C'est la raison pour laquelle l'année dernière, j'ai couru avec Suzuki et cette année avec Ducati ! [rires] Au moins, chez Ducati ils connaissent ma position [de pilotage], la moto est plus ou moins la même du point de vue de l'ergonomie. C'est une piste qui me plaît alors je veux juste prendre du plaisir."
Danilo Petrucci au GP de France MotoGP 2020.
À noter que Petrucci était initialement pris pour le week-end du Grand Prix de France, le vice-champion MotoAmerica 2022 étant engagé pour un test à Misano avec son équipe WSBK. Son patron a finalement accepté de le libérer, et Petrucci est conscient de l'opportunité qui se présente face à lui. Après une carrière de dix saisons complètes en catégorie reine, l'Italien s'imagine que l'occasion de piloter à nouveau en MotoGP ne se représentera peut-être plus après Le Mans.
"Ça n'arrive pas si souvent d'essayer une moto championne du monde", a-t-il ajouté au sujet de la Desmosedici. "Je suis vraiment désolé pour le test [WSBK] qu'on avait la semaine prochaine, mais ce sera peut-être ma dernière course en MotoGP alors je ne pouvais pas dire non."
Comme l'a indiqué Petrucci, Ducati ne représentera pas un saut dans l'inconnu pour lui. Pilote Pramac de 2015 à 2018, il a ensuite été promu dans l'équipe factory l'année suivante, pour deux saisons marquées par quatre podiums dont deux victoires, la dernière remontant au Grand Prix de France 2020. Les deux parties se connaissent donc très bien, ce qui devrait accélérer le temps d'adaptation nécessaire à Petrucci.
"On a commencé à travailler ensemble en 2011. J'ai été pilote essayeur de la première Panigale et depuis ce moment j'ai plus ou moins toujours travaillé avec eux", a-t-il ajouté. "Pour moi, c'est une formidable récompense pour ce que j'ai fait en MotoGP et chez Ducati."
"La dernière fois que j'ai couru avec Ducati, c'était en 2020, et la dernière fois que j'ai couru en MotoGP c'était l'année dernière. Je sais où sont tous les boutons sur lesquels il faut appuyer. Ils ont aussi beaucoup de données du passé. […] Le fait de pouvoir disposer de la même position de pilotage que j'avais, c'est un point important. Ça permet d’économiser beaucoup de temps."
En outre, Petrucci pourra compter sur un matériel familier avec le moteur V4 de la GP23. Un avantage non négligeable, surtout après sa courte pige chez Suzuki à la fin de l'année dernière : la marque de Hamamatsu était quant à elle sur une architecture moteur en quatre cylindres en ligne.
"La configuration du moteur est un V4 et c'est ce que j'ai toujours piloté. L'année dernière, avec Suzuki, je n'avais aucune idée [de ce qui m'attendait]. Je me souviens très bien du premier freinage… J'ai freiné, j'ai regardé d'un côté et la moto était partie de l'autre ! Ça avait été assez difficile de m'adapter. Et la course avait été un cauchemar parce qu'on était parti sans aucune donnée sur le mouillé, ils m'avaient dit 'essaye juste de finir la course'. Cette année, je n'ai aucune attente, je veux juste m'amuser mais je m'amuse quand je suis rapide alors j'aimerais être rapide", a-t-il conclu.
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