Les pilotes MotoGP se préparent à un week-end pluvieux
Le retour du MotoGP au Japon pour la première fois en trois ans risque fort de s'accompagner de pluie, à en croire les prévisions météo maussades qui portent particulièrement sur les essais et les qualifications.
Rares ont été les Grands Prix impactés par la pluie cette saison, et certains ont gardé un bien mauvais souvenir de la course indonésienne, passablement perturbée par le mauvais temps en mars dernier. Personne n'aura oublié, en effet, la shaman qui avait dû faire des incantations dans la pitlane pour faire fuir la grosse averse qui menaçait la course !
Le Grand Prix du Japon qui se déroule cette semaine pourrait cependant ramener la météo au cœur de l'attention. Ce fut déjà le cas ces derniers jours, lorsqu'un typhon a touché le pays, causant des blessés, des dégâts matériels et des coupures de courant. La violence du typhon a également entraîné des craintes pour le maintien des vols transportant les membres du paddock ainsi que le fret.
Le championnat menait déjà une course contre la montre pour se déplacer du MotorLand Aragón au Twin Ring Motegi en quelques jours à peine, à tel point que le programme de l'épreuve japonaise avait déjà dû être retardé et allégé afin de permettre la bonne installation du paddock malgré ces complications logistiques engendrées par un calendrier serré. Finalement, tout le monde est arrivé dans les temps malgré certains retards de vol depuis l'Europe, les équipes ont réceptionné leur matériel et dédié la journée de jeudi à leur mise en place, et le typhon s'est éloigné…
Si le pire est passé, les prévisions restent néanmoins très maussades pour le week-end, notamment les deux premières journées qui s'annoncent pluvieuses. Ainsi, des averses sont annoncées pour la première journée d'essais vendredi qui, on le sait, sera réduite à une seule séance au lieu de deux, programmée l'après-midi. Dans la catégorie MotoGP, cette séance est rallongée pour durer 1h15 au lieu des 45 minutes habituelles.
Le risque de pluie va aller en augmentant au cours de la journée de vendredi, puis surtout samedi. Des orages sont en effet annoncés et la pluie semble quasi certaine à en croire les prévisions. De fortes rafales de vent pourraient également toucher le circuit durant cette journée dédiée aux derniers essais libres et aux qualifications.
Là où la situation peut se compliquer pour les pilotes, c'est que le beau temps pourrait revenir dimanche, ce qui signifierait que la course se disputerait sur le sec après des essais qui se seraient possiblement déroulés en intégralité sur piste mouillée.
"Normalement, tout le monde prie pour le soleil et pour qu'il fasse beau, pour les fans comme pour les pilotes, mais les prévisions météo semblent assez instables", craint Takaaki Nakagami, l'un des trois pilotes japonais engagés pour ce Grand Prix dans la catégorie reine avec la wild-card Tetsuta Nagashima et Takuya Tsuda, remplaçant de Joan Mir.
"Il y a déjà eu un gros typhon il y a quelques jours et le week-end s'annonce assez mauvais. Si je ne parle que de ma condition physique, il est certain que la pluie pourrait m'aider parce que ça implique de moins forcer au freinage et ce serait mieux", admet Nakagami, opéré lundi pour une blessure aux tendons sur la main droite, "mais je suis désolé pour les fans. Au bout de trois ans, tous les pilotes et les fans japonais attendent ce week-end. Alors, si j'oublie ma blessure, j'espère quand même qu'il fera beau ce week-end."
Parmi les pilotes, on s'interroge aussi sur l'impact sportif que pourrait avoir cette météo perturbée. C'est le cas notamment de Pecco Bagnaia qui, s'il a dominé le championnat ces dernières semaines, garde un très mauvais souvenir de la pluie de Mandalika... "Il est vrai que je ne suis pas le plus rapide sur le mouillé, j'ai toujours du mal, et en Indonésie j'ai terminé 15e. Si la course devait être mouillée, il serait donc très important d'avoir le plus de séances sur le mouillé pour comprendre les conditions."
Ce Grand Prix au Japon est le premier depuis 2019, la pandémie ayant ensuite fait annuler les deux éditions suivantes. Cette année-là, déjà, la pluie s'était invitée en force pendant les essais, alors que que deux ans plus tôt c'est la course qui s'était déroulée en pneus rainurés, avec la fameuse bagarre Dovizioso-Márquez qui s'était prolongée jusqu'à l'arrivée et qui est depuis passée à la postérité.
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