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Les pilotes qui ont porté le numéro 1 en MotoGP

La grille MotoGP n'affichera pas de numéro 1 cette saison, Joan Mir ayant renoncé à ainsi célébrer son premier titre dans la catégorie reine. On ne peut pas dire que les expériences de Nicky Hayden, Casey Stoner et Jorge Lorenzo l'y aient beaucoup encouragé.

Casey Stoner, Repsol Honda Team

Repsol Media

C'est décidé, Joan Mir ne portera pas le numéro 1 cette année. Malgré les pressions, le jeune Espagnol a fait le choix de s'en tenir à son numéro fétiche, le 36, bien qu'il ait été tenté d'être le premier Champion du monde à afficher son statut de numéro 1 depuis Casey Stoner en 2012.

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Depuis la création du MotoGP, rares ont été les champions à rouler avec le #1. Alors que cela était une évidence à l'époque des 500cc, Barry Sheene faisant figure d'exception dans les années 1970, tout a changé en 2002, première année de la nouvelle ère, qui suivait également le premier titre dans la catégorie reine de Valentino Rossi, à jamais attaché à son emblématique #46. L'Italien a préféré loger le #1 sur son épaule droite, en laissant le carénage de ses motos offrir la meilleure exposition à son numéro fétiche, devenu une marque.

Des années plus tard, Marc Márquez ne s'est pas non plus défait de son #93, choisi en référence à son année de naissance. Le sextuple Champion de la catégorie reine en a même fait une blague sur les réseaux sociaux en annonçant qu'il prévoyait d'adopter le #1 le 28 décembre 2018, jour équivalent au 1er avril en Espagne... Qui l'aurait cru ?

Pour les pilotes, le numéro de course est un symbole personnel qui revêt d'une importance allant bien souvent jusqu'à la superstition, mais qui répond aussi à des considérations moins romantiques, liées à la communication et au marketing, puisqu'il s'agit d'un véritable emblème déployé sur le merchandising.

Poussé dehors par les obligations commerciales de l'époque moderne, le #1 s'est donc fait rare depuis le début du siècle. Il faut dire qu'il n'a pas été aidé par le poids de la malédiction que certains veulent lui associer... Ce numéro n'est en effet pas forcément synonyme de succès, loin de là : seuls trois pilotes l'ont adopté depuis le lancement du MotoGP en 2002, et aucun d'eux n'a conservé son titre en l'affichant à l'avant de sa machine, plusieurs d'entre eux s'étant même lourdement blessés.

2007 - Nicky Hayden

Le regretté Nicky Hayden, titré en 2006, a couru avec le #1 l'année suivante. Certes, il ne renonçait pas totalement à son indissociable #69 hérité son père, qui restait visible à l'intérieur du numéro de champion et continuait à accompagner son image et son marketing. Mais pour le Kentucky Kid, la tentation était trop forte : lorsque l'on a rêvé de cette consécration toute sa vie et que l'on s'est à ce point sacrifier pour y arriver, comment ne pas afficher fièrement ce signe distinctif réservé à si peu d'élus ?

Après avoir rejoint la short list des Américains parvenus jusqu'au sommet, Hayden n'aurait renoncé pour rien au monde à arpenter les pistes de la saison 2007 avec ce numéro 1 et, satisfaction ultime, à disputer le Grand Prix des États-Unis, à Laguna Seca, avec un #1 au design modifié pour se mêler au drapeau américain.

Le Kentucky Kid n'a cependant pas pu confirmer son accession au titre. En portant le #1, il n'est monté sur le podium qu'à trois reprises, pour des troisièmes places à chaque fois, au cours d'une année 2007 difficile pour la nouvelle Honda et qui marqua même la fin de son aventure avec le constructeur japonais. Dès le mois de septembre, il s'est engagé avec Ducati pour faire équipe avec Casey Stoner, son successeur à la fois au palmarès et dans cette appropriation du #1.

2008 et 2012 - Casey Stoner

Casey Stoner a en effet roulé avec le #1 en 2008 et 2012, années qui ont suivi ses deux titres MotoGP. Lui aussi affichant sa fierté nationale, il a à chaque fois conservé un design mettant en avant le drapeau australien, avec quelques nuances entre les deux saisons. Et comme Hayden, Stoner n'a pas totalement abandonné son numéro habituel, le #27, placé dans le coin inférieur droit du numéro.

Comme Hayden également, il n'a pas pu conserver la couronne mondiale avec ce numéro si symbolique. L'année 2008 ne s'est pas révélée si difficile, Stoner devenant vice-Champion du monde, à 97 points de Rossi cependant, après avoir perdu gros avec une casse moteur au Mans puis des chutes en début de course à Brno et à Misano, alors qu'il était en tête à chaque fois.

Mais c'est surtout en 2012 que Stoner a véritablement subi la malchance associée au #1. Titré dès sa première saison avec Honda en 2011, l'Australien a annoncé sa retraite dès le mois de mai 2012, lassé par la compétition à seulement 26 ans. Il animait pourtant encore les avant-postes, et pas qu'un peu puisqu'il avait décroché quatre succès dans les dix premières courses de la saison. Mais Stoner a ensuite dû manquer trois épreuves en raison d'une opération de la jambe jugée nécessaire après une chute en qualifications à Indianapolis. Sa victoire en fin de saison à Phillip Island, qui lui a permis de clore sa carrière en beauté, reste aujourd'hui le dernier succès obtenu par un pilote portant le #1.

2011 - Jorge Lorenzo

Après être devenu Champion du monde en MotoGP pour la première fois, en 2010, Jorge Lorenzo a lui aussi adopté le #1, avec un design astucieux qui affichait également ses initiales. Durant la saison qu'il a passée avec ce numéro sur le carénage de sa Yamaha, le Majorquin est longtemps resté dans la lutte pour le titre face à Stoner, cependant sa saison a connu un brutal coup d'arrêt à Phillip Island, avec une chute au warm-up. Sa Yamaha est retombée sur sa main gauche et l'annulaire a été sectionné. Bien qu'opéré avec succès, cet accident marquait la fin brutale de ses espoirs, car il a dû renoncer aux deux dernières courses de la saison.

Par la suite, le pilote espagnol n'a plus jamais porté le #1 puisqu'il a préféré conserver le #99 après ses deux autres titres mondiaux, conquis en 2012 et 2015. Il avait pourtant plusieurs fois changé de numéro au cours de sa carrière, puisqu'il affichait le #48 durant ses jeunes années et encore au moment de ses débuts en MotoGP, mais ce sont là aussi des raisons très pragmatiques (liées à sa séparation avec son ancien manager) qui ont eu raison de son attachement à ce numéro qui l'avait accompagné depuis ses débuts.

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Parmi les cas peu communs, on se souviendra que Dani Pedrosa a de son côté fait un choix rare en troquant le #26 pour le #2 en 2009, pour célébrer sa place de vice-Champion du monde obtenue la saison précédente, avant de porter le #3 en 2010, cette fois pour témoigner de sa troisième place au championnat.

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