MotoGP GP de Valence

Pol Espargaró à l'aube du départ : "J'ai besoin de cet hiver pour récupérer"

Pol Espargaró s'apprête à quitter le MotoGP à la fin de la semaine, après le dernier Grand Prix de cette saison à Valence. Des adieux ou un simple au revoir ? Seul le temps le dira.

Pol Espargaro, Tech3 GASGAS Factory Racing

Parmi les 22 pilotes qui composent la grille permanente du MotoGP cette année, un seul quittera le paddock à l'issue du dernier Grand Prix, en l'occurrence Pol Espargaró. En mars, quand le championnat a débuté, le pilote espagnol portait pourtant le programme GasGas (l'une des marques du groupe KTM) et disposait d'un contrat de deux ans, mais une grave chute dès les premiers essais du Grand Prix d'ouverture allait tout changer.

Lourdement touché, il est resté sur la touche plusieurs mois et n'a pas encore retrouvé toute sa condition physique en dépit du fait qu'il a pu reprendre la compétition cet été. Il a donc accepté de s'écarter pour laisser KTM promouvoir le jeune Pedro Acosta et va s'atteler à se requinquer tout en réalisant des essais pour la marque autrichienne en 2024.

Ce ne sont pas des adieux à la course, assure Espargaró, néanmoins il n'est pas en mesure pour le moment de dire de quoi sera fait son avenir. "En tant que pilote permanent, c'est plus un au revoir qu'un à bientôt, mais on ne sait jamais. Si j'ai appris quelque chose au sujet de ce paddock, c'est qu'on ne sait jamais ce que le futur nous réserve. Les choses peuvent changer très vite. Mais ce dont je suis sûr, c'est que c'est moi qui vais le choisir", souligne-t-il au sujet de l'éventualité d'un retour.

"Je ne vais pas bien physiquement actuellement. Peut-être qu'après l'hiver, après des soins que je prévois de faire, je retrouverai mon état normal, mais pour le moment je n'y suis pas. Le niveau est tellement élevé en MotoGP et il y a des jeunes qui arrivent avec tellement d'énergie et de talent que je ne veux pas me mettre en travers de ça. Si je vais bien physiquement et qu'il existe une possibilité, peut-être que j'y réfléchirai, mais pour le moment ça n'est pas le cas car je ne suis pas celui que j'aimerais être."

Pol Espargaro va maintenant prendre du temps pour lui.

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Pol Espargaró va maintenant prendre du temps pour lui.

"J'ai besoin de cet hiver pour récupérer. Ce n'est pas un adieu définitif, mais j'ai besoin de cet hiver. Peut-être qu'après cette intersaison, je serai encore mauvais, qu'une opportunité se présentera à moi pour 2025 et que je la refuserai, je ne sais pas. Mais pour l'instant, j'ai besoin de cet hiver pour me préparer. Peut-être qu'à la fin de l'hiver, j'irai parfaitement bien pour monter à moto et que j'en aurai envie, et peut-être que j'essaierai en 2025, je ne sais pas. Mais pour l'instant, la situation est ce qu'elle est et je dois l'accepter."

"Des papillons dans le ventre"

S'il assume ce pas de côté, Pol Espargaró n'en est pas moins touché de vivre ces moments. L'émotion est déjà forte en cette veille d'essais. "J'ai des papillons dans le ventre", admet-il. "Ici, c'est peut-être un peu plus le cas pour certaines raisons mais un peu moins pour d'autres. Si on parle techniquement, c'est un endroit où je peux venir rouler aussi souvent que je le veux, mais au Qatar, par exemple, sous les projecteurs, c'est quelque chose d'unique : tout le monde n'est pas en mesure d'aller là-bas et d'en profiter. Néanmoins, c'est la dernière course de l'année et peut-être ma dernière course en tant que pilote à plein temps en MotoGP, alors c'est quelque chose de spécial."

"J'ai fait mes débuts en MotoGP ici, avec la Yamaha. La veille, j'étais très nerveux quand j'ai enfilé la combinaison Tech3. Peut-être qu'au début et à la fin, les sensations sont très similaires", observe le pilote espagnol, aujourd'hui âgé de 32 ans, prêt à vivre à fond ce dernier Grand Prix, aussi compliqué soit-il. "D'un côté, je veux être compétitif, car Valence est un circuit qui me convient bien, et d'un autre côté, beaucoup de choses vont me passer par la tête pendant le week-end et il y aura dans le paddock des gens que j'aime beaucoup."

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Pour cette dernière, et qui plus est sur les terres de son premier podium MotoGP, décroché en 2018 avec, déjà, la KTM, Pol Espargaró ne veut pas transformer son week-end en tournée d'adieu.

"Je ne suis pas quelqu'un qui contrôle ses émotions, du genre super froid. Je les laisse aller, alors si ça m'arrive [de pleurer] avec mon team, c'est quelque chose de naturel. Je cours ici depuis 15 ans, c'est énorme. Le nombre de courses et d'expériences que j'ai vécues ici, surtout à Valence en tant que dernière course de l'année depuis longtemps..."

"Mais je ne veux pas que mes sentiments contrôlent mon week-end, je vais essayer d'être aussi mécanique que possible et de tout faire comme il faut. C'est un endroit aussi où je devrais pouvoir être performant, un endroit que j'aime et où je suis rapide. Je suis prêt à profiter du week-end."

Avec Germán Garcia Casanova

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