Pol Espargaró - Le pitstop a favorisé les Ducati satellites
Sixième en Argentine, Pol Espargaró se plaint des trajectoires "complètement aléatoires" prises par certains de ses adversaires, mieux classés qu'ils ne l'auraient dû, selon lui.
Photo de: Mirco Lazzari
O.P., Termas de Rio Hondo - Après les deux premières manches de la saison, le pilote Tech3 occupe la sixième place du championnat, à 22 points du leader, Marc Márquez. Premier satellite de la hiérarchie, il aurait de quoi se réjouir, pourtant il est furieux.
Si cette sixième place en Argentine figure parmi les meilleurs résultats de sa carrière, le plus jeune des frères Espargaró considère qu'il aurait dû terminer quatrième, mais que sa bagarre contre Héctor Barberá et Eugene Laverty, respectivement cinquième et quatrième, l'en a empêché.
La bataille entre Espargaró et Barberá, en particulier, a été acharnée, et elle a connu son point d'orgue lors de leur passage dans le virage n°5 dans le dernier tour. "On ne peut rien faire, parce que cette fois je n'ai pas fini par terre. S'il n'y a pas de chute, la faute n'existe pas", a commenté le pilote Tech3, par ailleurs très en colère contre la manière dont les pneus ont été gérés durant tout le week-end et surtout contre la décision de scinder la course en deux.
"Il est vrai qu'on s'est classés beaucoup plus loin que ce qu'on aurait dû, mais c'est parce que d'autres étaient beaucoup plus haut que ce qu'ils auraient dû. On ne peut pas se battre contre certains pilotes, parce que leurs trajectoires sont complètement aléatoires. Dans des conditions normales, Barberá et Laverty n'auraient pas fini à ces places, parce qu'ils auraient détruit leur pneu, comme ils le font toujours", s'est plaint Espargaró auprès de Motorsport.com.
"C'est une course qui convenait bien aux Ducati. Ils ont pu repartir à zéro au bout de 10 tours, chausser des pneus neufs et bénéficier à nouveau de toute leur puissance. Cela leur a permis de recommencer à freiner tard et à accélérer avant moi", a expliqué le Catalan.
Évoquant enfin la délamination du pneu arrière de la Ducati de Scott Redding, samedi, Espargaró donne une explication qui diverge quelque peu de la responsabilité majoritairement imputée à Michelin : "On met toute la faute sur Michelin, mais ils font du super boulot avec toutes les autres marques. Ducati a plus de puissance que les autres, ils savent en profiter et c'est la raison pour laquelle ils détruisent leurs pneus."
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