Actualités

Poncharal réaliste sur l'avenir de Zarco chez Tech3

2018 n'a pas encore commencé que, déjà, les esprits sont tournés vers 2019 et son possible bouleversement sur le marché des transferts. Hervé Poncharal, lui, est conscient que le trio Tech3-Yamaha-Zarco n'a probablement plus qu'une année devant lui.

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Gold and Goose / Motorsport Images

Hervé Poncharal, directeur du team Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Hervé Poncharal, directeur du team Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Des fans de Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Podium : le troisième, Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Podium: third place Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Les résultats de Johann Zarco pour sa première saison en catégorie reine en ont ébloui plus d'un. Confrontés à la campagne décevante de l'équipe officielle Yamaha, dont la courbe de performances s'est peu à peu affaissée, les deux pole positions et trois podiums du Français n'en ont été que plus épatants pour ses débuts, sans compter les six courses sur lesquelles il a été le premier pilote Yamaha classé.

Mais de tels résultats ont aussi suscité quelques interrogations, alimentées également par les critiques portées par les pilotes officiels à la version de la M1 dont ils disposaient, plus récente que celle de Zarco. Et pourtant, Hervé Poncharal maintient fermement que la Yamaha 2016 n'était pas meilleure que la 2017, regrettant que ces suggestions aient pu tendre à amoindrir les performances de son pilote.

"Si cela avait été le cas, ils seraient tout de suite revenus en arrière", assure le patron de Tech3 dans une interview accordée à GPone.com. "Il y a eu un manque de respect pour les résultats qu'a obtenus Zarco. J'ai envie de rire quand j'entends que notre package était meilleur. Nous n'avons pas une moto officielle, et je ne parle pas uniquement du châssis mais du moteur, des suspensions et de l'aérodynamique. À Valence, les pilotes officiels ont décidé de revenir au châssis 2016 et nous avons vu les résultats. S'il avait été meilleur, ils auraient dû être plus rapides que Johann."

Une fois le championnat clos, Johann Zarco a reçu une version plus récente de la YZR-M1, qu'il a utilisée pendant les tests de Valence puis ceux de Sepang avec lesquels il a conclu son programme de roulage de l'année. Lorsqu'il sera temps de reprendre, fin janvier, il disposera encore de la moto 2017, selon ce qu'indique Hervé Poncharal : "Yamaha a été clair et correct avec nous. Ils nous ont dit que nous pourrons choisir entre chaque évolution de châssis, mais nous n'aurons pas la moto de 2018."

Il ne faudra donc pas s'attendre à ce que Johann Zarco soit considéré comme un pilote essayeur de luxe comme peuvent l'être Cal Crutchlow pour le compte de Honda ou encore Danilo Petrucci pour Ducati, tous deux recevant en échange des machines très proches de celles des pilotes officiels. Cette différence de matériel, Hervé Poncharal la comprend et il assure qu'elle n’entache en rien la relation de confiance qu'il entretient avec Yamaha depuis 20 ans. Cependant, et aussi légitime soit-elle, elle pourra peser dans la balance lorsque Zarco sera en position de réfléchir à son avenir.

En dépit des liens forts qui se sont tissés cette année, la prolongation du Français chez Tech3 au-delà de 2018 n'est pas une évidence. "Pour en arriver à confirmer Johann, il faut d'abord régler des détails importants", souligne Hervé Poncharal. Et de poursuivre : "On a récemment beaucoup parlé de Valentino et d'une équipe à lui en MotoGP. Si cela devait arriver, il se pourrait qu'il n'y ait plus de place pour Tech3 avec Yamaha, étant donné qu'il leur serait difficile de faire six motos. Je ne suis pas idiot et je comprends comment vont les choses, tout comme je comprends que Rossi aurait la priorité. C'est un aimant incroyable pour les sponsors et il a beaucoup de poids dans ce milieu."

Un accord d'exclusivité signé entre la Dorna et les équipes indépendantes actuelles, et courant jusqu'en 2021, semble devoir empêcher l'arrivée d'une nouvelle structure dans l'immédiat, pourtant le team manager se montre prudent. "Pour le moment, je ne suis pas sûr que le team puisse rester avec Yamaha", poursuit-il, indiquant avoir demandé à s'entretenir dès que possible avec les responsables de la marque. "Avant toute chose, je dois comprendre si je pourrai avoir les M1 pour 2019 et 2020, ensuite je pourrai parler avec les pilotes et les sponsors."

À cela s'ajoute un budget pilotes plus limité que celui des structures officielles et qui pourrait ne plus suffire à une étoile montante de l'envergure de Johann Zarco, déjà entré dans le radar de la concurrence avant une saison 2018 qui promet un marché des transferts bouillonnant. "Logiquement, Johann voudra plus d'argent mais surtout le soutien officiel d'un constructeur", pressent Hervé Poncharal, qui conclut : "Je ne pense pas que Johann sera avec moi en 2019."

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent La société Energica fournisseur unique du FIM Moto-e World Cup
Article suivant "Beaucoup de personnes changeront d'avis" sur Iannone en 2018

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France