Poncharal : Zarco était "vraiment très, très agressif"

Le constat est cruel : la dernière chute de Johann Zarco en course remontait au Grand Prix du Qatar 2017, son tout premier GP dans la catégorie reine, alors qu'il menait la course. La seconde ? Au Mans, devant son public.

Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

Gold and Goose / Motorsport Images

Guy Coulon, Hervé Poncharal, team principal Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Le poleman Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Hervé Poncharal, directeur du team Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3
Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3

"Nous ça fait pratiquement 40 ans qu'on fait ça, qu'on ne rêve pas... On ne rêve que depuis deux ans, que depuis que Johann et Laurent [Fellon, manager de Zarco] nous ont rejoints. Jusqu'à présent, on a gagné des Grands Prix avec Olivier Jacque, on a été Champions du monde avec Olivier Jacque, mais c'était en 250cc. Gagner un GP [de France] en catégorie reine pour un Français, c'est le Graal. Je crois que la dernière fois, c'était [Pierre] Monneret en 1954, donc ça fait quand même un certain nombre d'années ! Je pense que tous les gens qui sont là, y compris vous et moi, on n’était pas nés, donc on peut dire que c'est jamais arrivé, quoi... Mais comme l'a dit Laurent avec ses mots : on est toujours un peu superstitieux et ne on veut pas dire des choses, parce qu'on a toujours peur d'être le chat noir de l'équipe Tech3. C'est sûr qu'on en rêve, on y pense et on verra ce que la vie nous apportera demain après-midi."

Voici comment Hervé Poncharal, directeur de l’équipe Tech3, résumait samedi soir au micro d’Eurosport la situation de son équipe et de son pilote, Johann Zarco, forcément attendus au tournant par les 105'000 spectateurs du Mans, après leur pole position.

La déception était donc logiquement grande dans le camp tricolore, au terme du Grand Prix de France, ce dimanche. Héros du samedi avec la première pole position française (en catégorie reine) sur le territoire national depuis 30 ans, Johann Zarco n’a été en selle que pendant sept tours complets, dimanche, alors qu’il poussait selon ses propres mots à plus de 100% pour tenter de se débarrasser du leader Jorge Lorenzo (tendres/tendres), sachant Marc Márquez sur le retour avec ses enveloppes pneumatiques medium/dures.

 

"Il était vraiment très, très agressif"

"Ça faisait 21 courses d’affilée qu’il était dans les points. Évidemment, à la maison ce n’est jamais tout à fait une course comme les autres. Tout le week-end, il a vraiment bien maîtrisé tous les paramètres, et notamment la pression. On a vu ce matin qu’il y a eu une petite alerte quand il s’est accroché avec un autre pilote [Tom Lüthi] au warm-up", commentait son patron à l’arrivée, toujours au micro d’Eurosport.

Zarco avait pour plan de partir devant "faire le break tout de suite" et imposer son rythme, sans compromis. D’où la volonté de ne céder aucun terrain aux pilotes l’ayant dépassé au départ – qu’il reprit dans les premiers virages –, ou à Márquez, qui ne devança le Français que pendant quelques mètres après sa manœuvre, pour laquelle Zarco lui rendit la monnaie de sa pièce juste avant de commettre l’irréparable en tentant de se détacher et d’aller chercher Lorenzo.

"Cet après-midi, on savait que ça serait tendu […] ; malheureusement, ça ne s’est pas tout à fait passé comme il l’avait prévu. Il a complètement raté son envol de la grille et après on a vu qu’avant que les choses ne se décantent, il était vraiment très, très, très agressif. Je pense qu’après avoir analysé, on peut avoir des regrets parce que le podium était largement dans ses cordes. La victoire peut-être pas. On savait que Márquez de toute façon, ici, en conditions de course, serait certainement plus que difficile à battre. Mais bon, l’objectif, c’était malgré tout de faire encore un podium à la maison, de continuer à bétonner la position au championnat, voilà…"

Première boulette, en deux ans, à la maison

Le Français ne peut cependant pas en tenir rigueur à son pilote, qui a mis des étincelles dans les yeux de tous et créé une atmosphère particulière à cette édition 2018 du Grand Prix de France MotoGP, par ailleurs prolongé jusqu’en 2026.

"La première boulette depuis quasiment deux ans, on la fait à la maison… C’est toujours un peu dommage mais c’est aussi, je pense, parce que c’est à la maison qu’il y a eu une boulette ! On est toujours plus intelligent après, ça fait partie des choses qu’il va certainement encore apprendre, qui vont l’aider à grandir."

"On est déçus, mais je pense qu’il a donné le maximum. Il a fait un week-end fabuleux, il a fait cette pole, il a fait rêver tout le monde et il n’avait pas envie de faire troisième ou quatrième. On ne peut pas lui jeter la pierre [pour avoir] visé trop haut."

Avec Fabien Gaillard

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