Écœuré, Ponsson demande des explications sur son éviction

Christophe Ponsson va être remplacé par Jordi Torres chez Avintia en Aragón. Le Français veut comprendre une manœuvre qu'il juge politique et révèle qu'il attend encore une confirmation officielle de la part de l'équipe.

Christophe Ponsson, Avintia Racing

Christophe Ponsson, Avintia Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Après avoir disputé le Grand Prix de Saint-Marin et de la Riviera de Rimini pour ses débuts en MotoGP, il s'attendait à pouvoir bénéficier de cette expérience supplémentaire dès le week-end prochain, en Aragón, et pour d'autres courses encore.

Recruté au pied levé par l'équipe Avintia en remplacement de Tito Rabat, Ponsson a découvert ce qu'est une machine de MotoGP lors du week-end de course, ce qui n'a pas manqué de soulever des inquiétudes dans le peloton, beaucoup de pilotes pointant la responsabilité de l'équipe, et estimant qu'un tel cas de figure ne devait plus se reproduire.

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Malheureusement pour Ponsson, qui a réussi à progresser tout le week-end de Misano pour rouler dans les 107% des autres pilotes et terminer la course sans avoir chuté durant trois jours, c'est Jordi Torres qui a été annoncé à sa place pour la manche qui se tiendra la semaine prochaine sur le MotorLand Aragón. Le Français a décidé de contre-attaquer à la suite de cette décision, comme il l'explique dans un communiqué.

Au moins quatre courses de prévues initialement

"J'ai un contrat de 17 pages qui prévoit, sans clause de sortie, que je roule en MotoGP à Misano, en Aragón, en Thaïlande et au Japon", détaille-t-il. "Je tiens à préciser qu'à l'heure actuelle de la transmission de ce communiqué de presse, je n'ai toujours pas officiellement été informé par le team qu'il met un terme à ce contrat, hormis le fait qu’hier après-midi à 16h30, pendant mon entraînement avec Rubén Xaus, le patron du team Real Avintia appelle Rubén et lui dit que je ne roulerai pas en Aragón car la Dorna lui a imposé un pilote espagnol !"

"Un mélange de déception et de dégoût m'envahit au point de me demander si je ne vais pas définitivement arrêter ce sport !"

Christophe Ponsson a évidemment vu les critiques à son sujet, ou en tous cas sur les conditions de son arrivée dans le championnat, et constate avec regret que plusieurs personnes se sont mises en travers de son chemin, notamment via le changement du règlement concernant le choix des pilotes remplaçants.

"Au moment de ce communiqué, je n'ai pas plus d'explication que cela à vous donner", poursuit Ponsson. "Je vais maintenant demander des explications officielles car j'ai besoin de comprendre ces coups bas ! À Misano, tous ces pilotes n'ont cessé de vanter que le MotoGP était la plus haute compétition moto au monde, et [qu'il] ne pouvait laisser arriver de jeunes pilotes comme moi, selon eux inexpérimenté. Je ne suis pas sûr que cette institution MotoGP ait bien soigné son image en faisant […] une commission à la demande de quelques pilotes pour me dégager ! Cela fait un peu cavalier et le MotoGP ne sort pas grandi de cela !"

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Sans s'en prendre à son remplaçant directement, Ponsson rappelle que Torres n'a jamais roulé en MotoGP et sera donc la semaine prochaine dans la situation rencontrée par le Français à Misano (bien qu'il ait fait 55 Grands Prix en Moto2). Il ne comprend pas pourquoi Avintia a finalement changé d'avis pour prendre un autre pilote débutant, et révèle la teneur du contrat initialement signé.

Pas plus d'expérience pour Torres en MotoGP

"Cela fait deux mois que Jordi Torres ne roule pas, il était disponible pour Misano ! Pourquoi le team Avintia ne l’a pas pris pour Misano ?" s'interroge le pilote français, engagé en Superbike espagnol. "Je tiens à préciser que je n'aurais jamais accepté de signer un contrat MotoGP uniquement pour une course, sans faire de tests au préalable !"

"Si j'ai accepté de relever ce défi et sacrifier mon championnat d'Espagne, c'était justement parce que le contrat prévoyait quatre courses sans clause de sortie et que le team Avintia m'avait dit que, selon l'état de santé de Tito Rabat, il se pourrait que je fasse une cinquième [course], une sixième voire les sept dernières manches de la saison ! J'ai pris la manche de Misano pour mes premiers tests en MotoGP car je savais que derrière j'avais encore trois Grands Prix pour progresser et démontrer que j'avais ma place dans la catégorie reine !"

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