Prendre des risques, "c'était le jeu" pour Márquez

Le pilote Honda a remporté une victoire capitale dans la course au titre ce dimanche à Phillip Island, non sans avoir ferraillé avec ses adversaires au cours d'une course très animée.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Gold and Goose / Motorsport Images

Podium : le vainqueur Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Podium : le vainqueur Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Podium : le vainqueur Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Le deuxième, Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Le vainqueur Marc Marquez, Repsol Honda Team, le deuxième, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Le MotoGP est un championnat très disputé, mais à la fin, c'est bien souvent Marc Márquez qui gagne, serait-on tenté de dire après la course folle que nous a offert le Grand Prix d'Australie. 

Parti en pole position, l'Espagnol a en effet eu sa part de batailles, parfois rugueuses, en piste, mais a finalement su se détacher de ses opposants dans le dernier tiers de course pour remporter une sixième victoire cette saison avec une marge confortable de près de deux secondes d'avance sur son dauphin Valentino Rossi.

Une performance d'autant plus remarquable que le numéro 93 aurait pu se contenter d'assurer compte tenu des enjeux au championnat, et de la méforme d'Andrea Dovizioso lors des 27 tours couverts à Phillip Island.

Márquez a d'ailleurs laissé filer quelques-uns de ses concurrents en début de course, avant d'hausser le ton devant les velléités de ses adversaires. "Honnêtement, cela a été une course incroyable. Au début, je me suis fait discret, j'ai juste essayé de bien faire fonctionner les pneus", relate le vainqueur du jour. "Et puis d'un seul coup c'est allé plus vite d'une seconde, j'ai eu ce contact avec Johann [Zarco] je crois. Cela a été difficile. C'était un gros groupe, comme dans les courses de Moto3. J'ai pris beaucoup de plaisir, mais j'ai aussi pris conscience à la mi-course que j'avais besoin d'attaquer, car sinon j'allais me faire doubler de partout."

Une course en deux temps pour Márquez 

En lutte avec Johann Zarco donc, puis avec les deux pilotes officiels Yamaha, Márquez est progressivement monté en puissance tout au long de la course pour reprendre le commandement de l'épreuve, et ne plus le lâcher, profitant notamment des escarmouches qui se poursuivaient derrière lui. 

"J'ai beaucoup attaqué, et arrivé à mi-course, j'ai commencé à regarder où se trouvait Dovi", explique-t-il. "J'ai essayé de tout bien analyser, et à huit ou neuf tours de la fin, je me suis dit qu'il était temps d'attaquer, de creuser un petit avantage en étant deux dixièmes plus rapide au tour. Tout cela m'a rendu la vie plus facile lors des deux derniers tours." 

C'est donc une course à deux facettes à laquelle a participé l'Ibère, lui qui s'est tenu écarté du moindre faux pas dans les dernières encablures après avoir pris beaucoup de risques lors des deux deux premiers tiers de course. 

Une approche nécessaire pour sauvegarder ses chances au championnat. "J'en ai [des marques, suite à des contacts avec d'autres pilotes] sur mes cuirs et sur ma moto, mais moi aussi j'ai été agressif", nuance-t-il cependant. "C'était le jeu. Bien sûr c'était un peu dangereux, car je devais faire attention pour le championnat. Un accident ou le fait de ne pas marquer de points aurait été un désastre. Mais je savais avant le départ que c'était une course importante pour faire le trou [au championnat]. Je suis content d'avoir 33 points de plus [que Dovizioso]." 

Un écart important qui permet au triple Champion du monde d'aborder les prochaines manches, à commencer par la Malaisie dès la semaine prochaine, avec une certaine sérénité. "La victoire était importante aujourd'hui", isnsite-t-il. "Cet avantage de 33 points me rend heureux. C'est une avance importante, et maintenant il est temps de souffler, de regarder où nous pouvons attaquer sur les deux courses, en Malaisie ou à Valence, et ne pas être trop agressif, car j'ai pris beaucoup de risques tout au long de la saison, et il est temps à présent d'être plus patient."

 

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