Une préparation mentale spécifique pour le rookie Sam Lowes

Le pilote anglais a entamé un travail sur lui-même afin de mieux s'adapter aux exigences du MotoGP, après des premiers essais de pré-saison difficiles.

Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini

Gold and Goose / Motorsport Images

Présentations MotoGP 2017

Retrouvez les présentations des équipes de la saison 2017 de MotoGP !

Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
La moto de Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
La moto de Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini, Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini
Sam Lowes, Aprilia Racing Team Gresini

Le début de la saison 2017 de MotoGP approche à grands pas et l'effervescence commence à s'emparer de tout le plateau, alors que les dernières présentations viennent d'avoir lieu. 

Parmi celles-ci, le lancement officiel de la nouvelle Aprilia a été particulièrement observé. La RS-GP sera confiée à Aleix Espargaró et au rookie Sam Lowes. Ce dernier fera ses grands débuts dans la catégorie reine parmi trois autres nouveaux venus, après trois saisons passées en Moto2.

Si le pilote britannique avait brillé en 2013 en remportant le Championnat du monde Supersport, il a en revanche eu plus de difficultés pour s'illustrer dans l'antichambre du MotoGP, ne parvenant à glaner que trois victoires et huit autres podiums lors de ses trois exercices dans la catégorie.

Le natif de Lincoln a en outre eu maille à partir avec la RS-GP lors des essais de Sepang puis de Phillip Island (où il a fini bon dernier, à plus d'une seconde et demie de la référence de Maverick Viñales). Des contre-performances qui, d'après le pilote anglais, peuvent s'expliquer en partie par la nécessaire adaptation requise lors de tout passage du Moto2 à la catégorie reine : "La première chose, c'est l'accélération. La vitesse en sortie de virage, mais aussi pour arrêter la moto. En théorie, c'est une affaire de style de pilotage, et de position en milieu de virage."

Privilégier la compréhension de la moto

Aujourd'hui, Lowes préfère se focaliser sur le développement de sa machine plutôt que sur la recherche de la performance pure. Il est vrai qu'il a souvent souffert par le passé d'un comportement impétueux, qui l'amenait à chercher constamment la limite, au risque de la dépasser et de compromettre ses résultats. "Pour moi, l'une de mes plus grandes erreurs passées, c'est d'avoir trop regardé les temps au tour", confesse Lowes. "J'ai appris beaucoup de cela. Je n'ai pas encore essayé la moto que nous allons utiliser au Qatar, car nous testons beaucoup de choses, sur l'électronique par exemple. C'est très important car nous faisons cela pour toute la saison. Bien sûr je pourrais prendre la moto et aller vite, mais ce n'est pas comme ça que cela fonctionne [en MotoGP]."

Sam Lowes a donc pris le parti de ne pas jouer la montre pour mieux s'acclimater à la RS-GP, afin de parfaire sa préparation mais aussi d'aider au développement de sa machine. "Nous avons un plan que nous devons suivre. À présent, j'essaie d'être plus relax. Bien sûr je préférerais être en haut de la feuille des temps, mais la différence n'est pas aussi grande que ce qu'on peut voir", poursuit-il, en explicitant les différences fondamentales entre les essais de MotoGP et de Moto2 : "En Moto2, il faut que vous soyez rapide, car il n'y a rien à tester, en théorie. Mais là [en MotoGP], il est très important de comprendre la moto, de comprendre la direction [à prendre], car il faut prendre les bonnes décisions maintenant, et pour six mois. Si nous prenons les mauvaises décisions, nous allons souffrir en milieu de saison."

Recours à un coach mental

Pour réussir à changer son approche de la course afin que celle-ci soit plus adaptée aux demandes du MotoGP, Sam Lowes a donc eu recours à un coach mental, qui lui permet dorénavant de mieux prioriser les tâches dans son travail. "J'ai commencé à travailler cet hiver avec un gars. Il travaille dans la science du cerveau, sur la concentration, l'attention et la réaction, et c'est ce sur quoi nous travaillons", explique-t-il. "Je sens que j'ai vraiment bien progressé sur moi-même, et je suis donc impatient d'être au Qatar."

Pour tirer son épingle du jeu et sortir du lot parmi les quatre rookies cette saison, l'Anglais assure donc avoir bien compris les exigences du MotoGP. Car la discipline dépasse le simple fait de simplement enfourcher sa moto pour réaliser un temps, et demande ainsi aux pilotes d'avoir une vision plus globale. "Jusqu'ici je ne me souciais que des temps au tour et je ne faisais qu'attaquer tout le temps. Mais maintenant j'ai compris qu'on ne peut pas faire ça avec une MotoGP. Mais je dois rester calme et ne piloter, disons, qu'à 80% afin de tout comprendre. Je travaille beaucoup en dehors de la piste pour être plus relax. Il faut juste être plus intelligent, car sur une MotoGP il ne s'agit pas simplement de piloter. C'est un package global, et c'est quelque chose que je suis en train d'apprendre."

S'il est encore trop tôt pour juger du niveau de compétitivité de Lowes, une chose est certaine : celui-ci détient déjà la qualité de pouvoir se remettre en question. Un atout qui renvoie à une certaine forme d'humilité, et qui pourrait lui bénéficier à l'avenir. Mais son coéquipier, Aleix Espargaró se montre plutôt optimiste à ce sujet : "Le MotoGP n'est pas facile, il doit se montrer patient. Je sais que c'est un très bon pilote, nous le savons tous, nous avons vu les courses qu'il faisait l'année dernière, ses glissades et à quel point il était fort dans le pilotage. Il est très fort, mais il doit rester calme, parce que la MotoGP est une moto qu'il n'est pas facile de mener à la limite."

En dépit de nombreux progrès enregistrés sur la RS-GP, tant au niveau de l'optimisation du poids, de la répartition des masses que des améliorations moteur et électronique, celle-ci reste une machine encore difficile à dompter, ce qui complique le travail d'adaptation de l'Anglais, toujours selon son coéquipier. "L'Aprilia est une moto qui n'est pas encore faite pour se battre contre les Honda et les Yamaha. Ce sera un peu plus difficile pour lui que pour les autres rookies. Il faut qu'il cumule les kilomètres pour gagner petit à petit en confiance."

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