Preziosi ne peut pas louer de GP12 à un million d’euros
Ce n’est un secret pour personne, l’ambiance entre Carmelo Ezpeleta, patron de la Dorna, et le MSMA (Ducati, Honda, Yamaha) n’est plus au beau fixe depuis un moment
Ce n’est un secret pour personne, l’ambiance entre Carmelo Ezpeleta, patron de la Dorna, et le MSMA (Ducati, Honda, Yamaha) n’est plus au beau fixe depuis un moment. Alors que l’Espagnol fait tout pour réduire les coûts en MotoGP, quitte à pousser les constructeurs dehors, ces derniers refusent d’abandonner le coûteux développement de leurs prototypes pour en tirer toujours plus de performance et surtout des bénéfices pour leurs machines de série.
Le principal souci apparu ces dernières saisons est l’impossibilité pour des équipes privées de continuer à louer des prototypes plusieurs millions d’euros aux constructeurs quand, dans le même temps, les sponsors se sont fait la malle. Même l’équipe officielle Yamaha évolue désormais sans sponsors titre. Une situation qui a poussé nombre de petites équipes vers la sortie ou la nouvelle catégorie CRT.
Carmelo Ezpeleta souhaite donc que les constructeurs louent leurs machines pour une somme plus raisonnable de 1 million d’euros (sic). Ce à quoi Filippo Preziosi, géniteur des Ducati de Grand Prix, répond dans une interview accordée à nos confrères d’MCN que cela est tout simplement impossible. “Cette moto, avec toutes ses technologies, nous ne pouvons pas la louer à ce prix”, explique Preziosi qui demande également plus de précisions à Ezpeleta. “Ce prix inclut juste la moto, ou faut-il également fournir tous les moteurs pour la saison et toutes les pièces de rechange en cas de chute” ?
L’ingénieur italien revient également sur la nécessité de trouver un compromis dans le règlement technique qui permette de développer une technologie, sans pour autant réserver le MotoGP à une élite. “Ducati a rejoint le MotoGP en raison de la possibilité de développer la technologie et la Panigale n'aurait jamais vu le jour sans l'expérience du MotoGP. Si vous bloquez trop le règlement technique, vous perdez l'intérêt des constructeurs mais si vous permettez tout, vous aurez besoin de 100 millions d’euros et notre entreprise sera trop petite pour être concurrentielle”.
Un compromis difficile à trouver et qui pourrait passer par un boitier électronique unique, comme cela se fera cette saison en British Superbike, ou un régime moteur limité. Mais là encore, selon Preziosi, la situation est délicate.
“Des choses comme un seul boîtier électronique unique sont intéressantes du côté du coût et pour avoir des performances plus équilibrées entre les motos. D’un autre côté, vous perdez beaucoup d'intérêt car toutes les stratégies développées en MotoGP sont disponibles pour les motos de production. Nous essayons de faire un compromis entre le coût et l'intérêt du championnat. Ne pas avoir de limite de régime moteur, et que l'électronique soit libre, sont deux éléments très importants, mais nous devons aussi garder les coûts sous contrôle. Chaque choix signifiera que tout le monde aura à faire des compromis”.
Les constructeurs rencontreront Carmelo Ezpeleta lors des prochains tests officiels de Jerez pour définir plus précisément le futur règlement 2013.
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