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Le protocole MotoGP s'annonce "encore plus restrictif" que le confinement

Ángel Charte, directeur médical du MotoGP, révèle à Motorsport.com quelques-unes des clés du protocole actuellement en cours de finalisation en vue de la reprise du championnat dans moins de deux mois. Des mesures strictes qui prévoient un suivi individuel de chaque membre du paddock autorisé à se rendre sur les Grands Prix.

Le paddock

Le paddock

Gold and Goose / Motorsport Images

La Dorna poursuit ses efforts pour que la saison 2020 de MotoGP débute enfin le 19 juillet, date fixée par le promoteur pour tenter d'organiser un premier Grand Prix (le deuxième pour les catégories Moto2 et Moto3, qui ont pu courir au Qatar juste avant le confinement). Cette reprise devrait se faire à Jerez, avec qui un accord a été conclu pour un Grand Prix d'Espagne qui serait immédiatement suivi par un Grand Prix d'Andalousie.

Afin de faire valider la tenue de cette épreuve, de même que toutes les autres que prévoit l'organisateur du championnat, un protocole médical strict doit être mis en place, condition sine qua non pour que les projets soient validés par chacun des pays que le MotoGP espère visiter. En attendant la réponse du gouvernement dirigé par Pedro Sánchez, le directeur médical du MotoGP dévoile à Motorsport.com les grandes lignes du plan d'action qui s'appliquera à toutes les personnes ayant accès au paddock lorsque la compétition reprendra.

"Le protocole est toujours en cours de définition entre la Dorna, la FIM, les constructeurs, les équipes et les circuits", explique Ángel Charte, parmi les personnes en charge de définir ces mesures. "Nous pensons qu'il sera très strict, car dans une telle conjoncture nous ne pouvons pas prendre le moindre risque. Nous avons établi des normes qui devront être strictement respectées par tous ceux qui voyageront. Si quelqu'un les enfreint, il sera sévèrement pénalisé."

"Je suis désolé car la plupart sortent d'un confinement, mais l'environnement que l'on trouvera dans le paddock, surtout lors des premières épreuves, pourrait être encore plus restrictif. Et ce, globalement, parce que nous nous rendrons dans des pays qui, nous l'espérons, seront à un stade très avancé de déconfinement", indique-t-il.

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On sait déjà que les courses se dérouleront à huis clos, sans spectateurs, médias ni invités, et que les équipes devront s'en tenir à des effectifs aussi réduits que possible : 40 personnes maximum pour une équipe officielle MotoGP, 25 pour les équipes satellites, 20 pour les équipes Moto2 et 15 pour celles du Moto3. Au total, avec ces limitations, il est estimé qu'environ 1200 personnes pourront se rendre sur les Grands Prix, mais les tests auxquels elles se soumettront seront un autre élément-clé de la réussite de cette reprise.

Un test PCR devra en effet être effectué quatre jours avant le voyage, puis d'autres tests sérologiques seront régulièrement réalisés sur place si bien que chaque membre du paddock bénéficiera d'un suivi individuel. "L'idée est que, chaque matin, nous recevions pour chaque personne certains paramètres cliniques qui nous aideront à détecter de possibles cas positifs au COVID-19", explique Ángel Charte. Pour mener cela à bien, il est envisagé de se baser sur une application déjà utilisée dans le milieu hospitalier et que devrait télécharger tout le personnel déployé sur les courses.

Face à la très forte contagiosité du virus, ayant facilité sa propagation aux quatre coins du monde, la Commission médicale du MotoGP a tenté de segmenter autant que possible le paddock, afin d'avoir une vision plus claire des éventuels contacts de toute personne pouvant être infectée. "Tout sera très sectorisé, de sorte qu'il soit très facile pour nous de suivre la trace d'un éventuel cas positif. Les déplacements des personnes seront beaucoup plus limités que d'habitude", prévient le directeur médical.

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"Il existe également un protocole spécifique pour les commissaires et les médecins", ajoute Ángel Charte, dont les équipes assureront la coordination avec le service médical de chaque circuit. "Nous aurons une zone d'examen COVID-19, où nous analyserons les cas qui nous semblent suspects. Dès lors qu'il y aura un cas positif, nous l'isolerons et nous prendrons les mesures appropriées", poursuit le médecin, lui-même impliqué depuis plusieurs mois dans la lutte contre la maladie. "Nous la connaissons très bien désormais, parce qu'elle présente aussi des symptômes très clairs", assure-t-il.

El doctor Angel Charte, director médico de MotoGP

Le docteur Ángel Charte, directeur médical du MotoGP

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