MotoGP GP de France

Le public du GP de France à la découverte du nouveau format MotoGP

Les dizaines de milliers de spectateurs attendus au Grand Prix de France cette semaine, au Mans, vont vivre pour la première fois le nouveau format du MotoGP, avec la course sprint organisée samedi après-midi. De quoi renforcer ce qui est déjà un succès populaire incontestable ?

La ligne droite du Mans

Habitué aux grands succès, le Grand Prix de France MotoGP se frotte pour la première fois cette semaine au nouveau format des épreuves mis en place cette année avec l'introduction de la course sprint. Concrètement, qu'est-ce que cela va changer pour le public du Mans ?

Les animations auxquelles les spectateurs sont habitués seront bel et bien au rendez-vous, et même enrichies. Le show mécanique, les concerts et les rencontres avec les pilotes font toujours partie du programme, mais le public va aussi pouvoir profiter des moments d'échanges prévus par le nouveau format MotoGP. Les pilotes feront ainsi le tour du circuit dans une parade dimanche matin après le warm-up, et ils passeront deux fois sur le Hero Walk pour signer des autographes et faire des selfies : samedi avant les essais libres et dimanche après la parade.

Côté piste, les tribunes du Mans vont bien sûr découvrir pour la première fois la nouvelle organisation des séances, avec une journée de vendredi en forme de préqualification : on saura dès la fin des Essais 2 qui ira directement en Q2 et qui devra passer par la Q1. La pole position se jouera samedi en fin de matinée, puis l'après-midi sera dédié à la course sprint, dont le départ sera donné à 15h. Dimanche, la course principale se disputera à partir de 14h.

L'objectif du championnat avec ce nouveau programme était de renforcer l'attrait de l'ensemble du week-end, en dehors de la simple journée du dimanche. "Ils font beaucoup d'efforts parce qu'aujourd'hui, pour nous et peut-être l'Allemagne, 80% du public est là le samedi soir. Sur les autres épreuves européennes, c'est plutôt 70% du public qui n'est là que le dimanche", observe Claude Michy, promoteur du GP de France, pour Motorsport.com.

"Je pense donc qu'il fallait redonner un peu d'intérêt au samedi et, pour le public, ça permet d'avoir un week-end plus sympa", poursuit l'Auvergnat, qui salue les efforts du MotoGP pour rapprocher le public des pilotes. "Ils essayent et ils se sont rarement trompés. La parade, finalement tout le monde trouve ça très bien : il y a les images, le son, et on va pouvoir la mettre sur les écrans."

"Au fur et à mesure du temps, on va s'apercevoir que tout le monde trouve très bien la course sprint", ajoute Claude Michy, "j'en suis persuadé. La qualification fait que c'est la même grille, donc ça ne punit personne si ça se passe mal en course sprint. Au pire, ça permet même de se racheter d'une certaine façon."

"On essaye de faire des choses pour attirer le public ou donner une proximité. Il faut savoir le faire dans une certaine mesure. Là, ils testent des choses", enchaîne Johann Zarco, qui participe mercredi à la parade des pilotes depuis le centre-ville du Mans vers le circuit. "Sur le Grand Prix de France, on va faire des choses un poil différentes de ce qu'on fait habituellement sur les autres Grands Prix et ça peut donner de bonnes idées à la Dorna."

Régulièrement consulté par Carmelo Ezpeleta, Claude Michy fait office de modèle depuis plusieurs années pour ces animations qui distinguent le GP de France et en font déjà un grand succès populaire. Il recevra d'ailleurs pendant le week-end le prix du Meilleur Grand Prix 2022.

"Il a été élu meilleur Grand Prix pour avoir su remplir les tribunes du vendredi jusqu'au dimanche. Et même le jeudi, il y a un monde de folie", observe Johann Zarco. "C'est pour tout l'engouement que ça génère. Pour moi, il est premier loin devant pas mal d'autres Grands Prix."

La ligne droite du Mans

Quelle fréquentation cette année pour le Grand Prix de France MotoGP ?

Si le nouveau format a pour vocation d'attirer un public plus nombreux, le GP de France est déjà habitué aux chiffres de fréquentations record. La saison dernière, l'épreuve mancelle a attiré le plus grand nombre de spectateurs de l'année le dimanche (110 003) et fait jeu égal avec le GP d'Allemagne parmi les plus fortes fréquentations sur le week-end entier, avec 232 202 entrées.

Les pilotes apprécient-ils cette affluence ? "Complètement", assure Johann Zarco. "Même les mécanos et team managers, ils ont l'impression de revivre des années Grands Prix des années 90 ou début 2000 où il y avait du monde partout. Là, depuis le Covid, c'est dur d'avoir du monde partout."

"Maintenant, les circuits ont du mal à se remplir avec le public, sauf en France, du coup ça fait une grosse ambiance", ajoute le pilote Pramac Racing. "En tant que pilote MotoGP, ça fait plus de sollicitations. Mais avec l'expérience on apprend à ne pas se sentir mal si on ne peut pas faire tout le monde. Mais ça prend du temps et beaucoup d'énergie. J'essaye de donner de moi-même mais sans puiser dans de l'énergie qui va être utile en piste."

Pour les pilotes, c'est vraiment grâce à ses fans que le GP de France est si spécial, "c'est le plus impressionnant", affirme Fabio Quartararo. "L'année dernière, j'étais énormément surpris de voir le nombre de supporters, le nombre de personnes qui nous soutiennent, C'est surtout ça plus qu'autre chose. Et, en plus, Claude sait vraiment bien organiser un Grand Prix. Je pense que c'est le Grand Prix où il y a le plus de choses à faire : le samedi soir, il y a un très beau spectacle, il y a des concerts… Pour les spectateurs, je pense que c'est un des spectacles les plus beaux."

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