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Quand la notion de respect devient un problème

Le respect des pilotes d'essais japonais de Yamaha et de Honda aux ingénieurs peut déterminer le développement de la moto, quelque chose qui n'a pas cours chez Ducati.

Gilles Bigot, Hiroshi Aoyama, Takumi Takahashi, Estrella Galicia 0,0 Marc VDS

Gilles Bigot, Hiroshi Aoyama, Takumi Takahashi, Estrella Galicia 0,0 Marc VDS

Gold and Goose / Motorsport Images

Gilles Bigot, Hiroshi Aoyama, Takumi Takahashi, Estrella Galicia 0,0 Marc VDS
Hiroshi Aoyama, Estrella Galicia 0,0 Marc VDS
Hiroshi Aoyama, Estrella Galicia 0,0 Marc VDS
Hiroshi Aoyama, Estrella Galicia 0,0 Marc VDS
Hiroshi Aoyama, Estrella Galicia 0,0 Marc VDS
Hiroshi Aoyama, Estrella Galicia 0,0 Marc VDS
Casey Stoner, Ducati Team
Casey Stoner, Ducati Team
Casey Stoner, Ducati Team
Casey Stoner
Michele Pirro, Ducati Team
Michele Pirro, Ducati Team
Michele Pirro, Ducati Team
Michele Pirro, Ducati Team

Les nouvelles réglementations en matière de journée d'essais disposent que les équipes peuvent se livrer à cinq jours maximum d'essais privés avec leurs pilotes officiels.

En outre, celles-ci ne pourront observer que trois jours de tests en cours de saison, avant les Grands Prix et les deux derniers devront se dérouler dans des pays où la course s'est déjà déroulée.

Par ailleurs, la réglementation conserve l'actuelle interdiction des tests sur une piste lors des 14 jours précédant l'épreuve, et défend à présent les pilotes de rouler avec leur moto durant la trêve estivale (du 16 juillet au 2 août 2018).

Concrètement, cela signifie par exemple que Honda n'aurait pas pu bénéficier de son test réalisé à Brno l'été dernier, après le Grand Prix de République Tchèque. Des essais qui avaient été décisifs, puisque de l'aveu même de Marc Márquez ceux-ci avaient permis de jeter les bases du prototype qui allait le mener à son quatrième titre en MotoGP.

À partir de maintenant, l'influence de Márquez et de Pedrosa sur le développement de la moto au cours de la saison sera plus restreint, alors que dans le même temps le rôle d'Hiroshi Aoyama va devenir plus important. Jusqu'à maintenant, ce dernier est toujours un pilote essayeur du HRC.

En ce sens, Yamaha peut également recourir aux services de Katsuyuki Nakasuga et de Kohta Nozane, même s'ils se sont avérés significativement moins rapides que Maverick Viñales et Valentino Rossi lors de leurs sorties, notamment lors du Grand Prix du Japon.

Un coût prohibitif

Au vu du peu de pilotes disposés à jouer ce rôle peu gratifiant, il faut avoir à l'esprit le coût supplémentaire que serait pour le constructeur japonais la création d'un département d'essais en Europe, loin des quartiers nippons de la marque.

"Si nous prenons en compte les pilotes d'essais japonais, le problème survient lorsque quelque chose ne fonctionne pas bien sur la moto. Du fait du profond respect que vouent les pilotes aux ingénieurs, ils ne diront jamais directement que la moto ne fonctionne pas, ou n'est pas bonne sur tel ou tel point. Par voie de conséquence, ils perdent beaucoup de temps et d'efficacité", explique ainsi un technicien très expérimenté du paddock MotoGP.

A l'inverse, personne ne peut imaginer Casey Stoner ou Michele Pirro, de par leur caractère, tourner autour du pot dans leur diagnostic sur une pièce spécifique ou sur le comportement de la moto de façon générale. Qui plus est, leur niveau de compétitivité est bien plus élevé que celui des pilotes essayeurs japonais pour le moment. Et à la fois l'Australien et l'Italien ont plus d'expérience qu'eux sur des motos différentes (une chose très utile pour dresser des comparaisons).

En fait, ce n'est pas révéler un secret que de dire que Pirro a même reçu récemment des offres pour quitter Ducati, en dépit du fait que le constructeur italien a fermement répondu : "Michele est l'une des pierres angulaires au niveau du développement de la moto, et continuera de l'être lors des prochaines années."

Celui qui scrute la situation, c'est Lin Jarvis, le patron de l'équipe Yamaha : "Pou le moment, nous n'avons aucun plan en ce sens [sur le fait de créer une équipe de test en Europe]. Il y a eu des rumeurs dernièrement, mais elles n'émanent pas de Yamaha. Nous promouvons notre équipe de test et nos pilotes au Japon. Le fait de lancer une structure en Europe supposerait un investissement supplémentaire", a affirmé le directeur exécutif de Yamaha Motor Racing.

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