Quartararo s'est battu pour la 7e place comme pour une victoire
Septième à l'arrivée du Grand Prix des Amériques, Fabio Quartararo a le sentiment du devoir accompli après s'être donné à 100%. Il ne peut toutefois que constater que sa moto ne pouvait pas le mener plus haut sur cette piste.
Pour la troisième fois en quatre courses cette année, Fabio Quartararo n'a pas été en mesure de jouer le podium sur le circuit d'Austin, le GP d'Indonésie disputé sous la pluie faisant figure d'exception à ce stade. Neuvième au Qatar et huitième en Argentine, le Champion du monde a encore grappillé une position dans le classement du GP des Amériques, qu'il a terminé à la septième place.
"Franchement, moi je suis vraiment content de cette place", assure le pilote français, avec le sentiment du devoir accompli, "parce que je me suis battu comme si c’était pour la victoire. Je n'ai rien lâché même si, sincèrement, c'est dur mentalement de voir des motos passer comme ça dans la ligne droite, s'en aller et faire l'accordéon. Donc je suis assez content."
Parti sixième, Quartararo a occupé la cinquième place dans les premiers tours, derrière les Ducati de Jack Miller, Jorge Martín, Enea Bastianini et Pecco Bagnaia. Doublé par Johann Zarco et les pilotes Suzuki, il a gagné des places en profitant de la dégringolade des représentants du team Pramac, au prix d'une manœuvre musclée dont Zarco a fait les frais.
C'est finalement face à Marc Márquez, auteur d'une spectaculaire remontée, que Quartararo a joué la sixième place dans un duel qui a animé la fin de course − et qu'il n'a pas remporté. Mais plus que sa défaite face au champion espagnol, véritable référence sur le COTA, le Français retient les enseignements qu'il peut tirer d'une telle confrontation.
"J'ai beaucoup aimé la bagarre avec Marc. Même si on a beaucoup de mal, je pense que la position à laquelle j'ai terminé... Disons que j'apprends bien plus d'une course comme celle-ci que de certaines courses que j'ai gagnées et qui ne m'apprennent pas grand-chose", estime-t-il.
"Il faut apprendre de tout et je pense que Marc sera candidat au titre ; je fais de mon mieux pour être moi-même candidat au titre et on aura d'autres situations dans lesquelles on occupera de meilleures positions, donc il est possible de tirer des enseignements, et en roulant derrière un octuple champion du monde on apprend toujours."
"Aujourd'hui, j'ai beaucoup appris et je suis content. Bien que j'aie moins de puissance, on se pousse soi-même à la limite donc le jour où j'aurai plus de puissance j'aurai de bien meilleurs résultats", ajoute le pilote Yamaha, très franc quant au fait que sa moto et lui n'étaient "pas prêts à se battre pour le podium" ce dimanche. "J'ai mon opinion, mais ce qui est sûr c'est que je me donne tout le temps à 100%, comme aujourd'hui. Peu importe que ce soit pour une sixième ou une septième place, je me donne à 100% tout le temps", assure-t-il, rejetant implicitement la faute sur une M1 qu'il est le seul à avoir menée plus haut que la 15e place.
Six mois après être monté sur la deuxième marche du podium sur ce même circuit, le constat est rude. Mais le changement radical entre ces deux Grands Prix a une origine évidente pour Quartararo : "L'évolution des autres motos a vraiment fait un step, je dirais même plusieurs steps en avant, et nous on n'en a fait aucun. C'est là qu'on voit clairement que [certes] le pilote s'améliore tout le temps, mais [pour] les motos il y a eu 18 mois de développement sur le moteur et ils ont fait un très gros step en avant et nous on n'en a pas fait, donc la différence est là."
Le champion en titre refuse toutefois de se laisser abattre : "On voit que cette moto a d'énormes difficultés mais à la fin, si tu te mets ça dans la tête, tu ne penses plus de la même façon. Moi, je pars avant chaque course pour me battre pour la victoire. Aujourd'hui, on n'est pas parti dans cet état d'esprit parce qu'on savait qu'on n'avait pas le rythme pour gagner, mais avant de commencer le week-end j'arrive pour gagner et après on ajuste nos objectifs par rapport à la performance. Là, je suis parti pour me battre pour le top 5. Mais si tu te mets comme objectif de te battre pour le top 10 et que tu peux faire mieux, ça n'est pas bon."
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