Quartararo a passé "cinq minutes difficiles" après sa chute

Fabio Quartararo a eu la respiration coupée en recevant un coup à l'entrejambe dans sa chute en EL1 au GP d'Espagne. Le Niçois reste satisfait de sa journée, conclue avec le meilleur chrono.

VIDÉO - Fabio Quartararo chute lors des Essais Libres 1

Fabio Quartararo a signé le meilleur chrono malgré une journée mouvementée à Jerez, entre plusieurs petites erreurs et surtout une chute en EL1, dont il s'est relevé avec une forte douleur à l'entrejambe. Le Français a pu remonter sur sa moto pour regagner son stand mais il est resté prostré quelques instants quand il en est descendu, et a fait une petite pause avant de reprendre la piste.

"Cinq minutes difficiles après la chute !" a résumé Quartararo avec humour. "La douleur ne fait que diminuer mais le moment a été dur. Je ne pouvais plus respirer sur le moment. Normalement je pourrai avoir des enfants !"

Dans sa chute, le Champion du monde n'a en fait pas été percuté par sa moto mais par sa jambe droite : "On a mis quelque chose de nouveau sur le réservoir et quand j'ai sauté [je me suis fait mal]. Je me sens un peu idiot ! [rires] Je suis tombé, je n'avais rien mais en sautant de la moto... J'aurais peut-être mieux faire de mentir et dire que c'était le pneu. Je dois dire que c'est idiot ! [rires]"

La glissade de l'arrière de Quartararo aurait pu provoquer un highside mais il est finalement tombé en arrière, rappelant sa chute pendant les essais du GP de Grande-Bretagne l'an passé : "Je ne sais pas pourquoi mais je tombe tout le temps comme ça. En fait, la moto s'est très vite retournée, j'étais là mais c'est la deuxième fois que je chute comme ça. J'ai presque eu la même chute à Silverstone. On sent si on peut éviter [la chute] ou pas et quand on passe sur une flaque, en fait c'est impossible."

Quartararo s'est fait d'autres frayeurs au cours de la journée : il a évité une nouvelle chute au virage 13, fait un passage par les graviers à la fin de la première séance et mis deux roues dans l'herbe en sortant du dernier virage en EL2 : "Ce n'était rien de bizarre, c'est juste que j'attaquais. Avec les flaques, au final j'ai eu une chute, puis je me suis fait une petite frayeur en freinant trop tard et je me sentais super mal avec le medium à l'avant parce qu'en fait, je ne sentais pas de soutien."

"Je sentais que le pneu bougeait pas mal et je ne voulais pas prendre le risque d'essayer de tourner et de tomber encore, donc j'ai préféré tirer tout droit. Après, j'ai fait une erreur en passant le quatrième rapport alors que je voulais enclencher le deuxième."

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Le bilan de la journée reste très satisfaisant pour Quartararo, peu habitué à être si rapidement dans le coup sur ce circuit, même s'il voit des pistes de progrès : "À Jerez, le vendredi est super dur habituellement. J'étais assez surpris parce qu'en général, tous les vendredis on n'est pas très bons ici puis on fait des progrès le samedi."

"Je ne regarde jamais vraiment la position [du vendredi] parce qu'elle n'est pas décisive", a-t-il ajouté. "Les sensations sur la moto sont bonnes, parce qu'on ne fait pas ces chronos sans de bonnes sensations mais je pilote un peu plus agressivement et c'est sûr que je serai plus doux demain. J'essaierai de faire les mêmes chronos avec plus de douceur, ou encore mieux parce que je pense qu'il y aura plus d'adhérence."

Le pilote Yamaha reste néanmoins prudent pour la suite du week-end, la hiérarchie étant encore difficile à lire même si certains noms se dégagent : "La piste change beaucoup entre le vendredi et le samedi. Après les qualifications, on verra qui sera dans les trois premières lignes et qui aura le meilleur rythme, mais aujourd'hui, c'est impossible de dire qui sera là. Je vois un peu que Bagnaia, Mir et Aleix [Espargaró] ont un bon rythme mais il faut analyser ça. On ne sait pas quelle quantité de carburant tout le monde avait. Je suis plutôt content de la première journée parce qu'habituellement, j'ai toujours des sensations étranges le vendredi."

Quartararo est à nouveau le seul représentant de Yamaha dans le top 10 et a dû s'employer à réaliser de bons chronos, jugeant de toute façon cette approche plus productive : "Il faut toujours être à la limite. Sur notre moto, si on n'est pas à la limite, on est hors du top 10 en permanence. Je prends toujours la piste avec le couteau entre les dents. C'est ce qu'il faut faire : si on se dit qu'il faut être lent le vendredi et progresser le samedi, les sensations changent. Si on attaque immédiatement, on sait toujours à quoi s'attendre en piste."

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