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MotoGP GP d'Aragón

Quartararo contraint à un départ parfait et agressif

Fabio Quartararo se sait contraint à un départ parfait pour le Grand Prix d'Aragón et promet de se montrer aussi agressif que nécessaire pour ne pas laisser les Ducati s'échapper, quitte à aller au contact.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Les week-ends se suivent et se ressemblent pour Fabio Quartararo. Le pilote Yamaha, qui n'a plus connu la pole position depuis l'Indonésie en tout début de saison, a une nouvelle fois dû observer à distance la mainmise du clan Ducati sur les qualifications au MotorLand Aragón, tandis qu'il attaquait autant qu'il le pouvait pour accrocher une place en deuxième ligne, avouant qu'il avait dû pour cela flirter avec la limite.

"J'ai fait mon maximum. La seule erreur que j'ai pu faire − même si je pense que j'aurais peut-être amélioré mon chrono mais pas ma position − c'est que j'ai perdu l'avant dans le virage 2", explique le leader du championnat, qui s'est en effet fait une belle chaleur. "J'ai ensuite fait mon temps dans mon deuxième tour. Mais ça n'aurait pas changé grand-chose, je n'aurais pas amélioré d'une demi-seconde."

 

S'il n'est que sixième à l'issue des qualifications, battu de 0"733 par la pole record de Pecco Bagnaia, le Français est malgré tout ravi du rythme qu'il a pu afficher jusqu'ici, et ce d'autant plus que la piste d'Aragón est l'une de celles qu'il craignait le plus à l'approche de la fin de saison. Il l'a prouvé notamment lors des EL4, dont il a signé le troisième temps en réalisant une seule série de tours comme pour simuler la course qui se disputera dimanche au même horaire. "Franchement, j'étais vraiment impressionné par le nombre de tours que j'ai faits en 1'47 ; je n'ai jamais fait ça. Mon rythme est très constant donc je pense que c'est très intéressant", souligne-t-il.

En revanche, force est de constater que lorsque les Desmosedici passent en mode time attack, il lui est impossible de rivaliser. Et la ligne droite d'un kilomètre de la piste espagnole n'arrange pas ses affaires... Lui qui oscille entre la quatrième et la sixième place dans les trois premiers secteurs, les plus sinueux, il ne peut que constater que son quatrième partiel est le plus faible enregistré en Q2, à quatre dixièmes de la référence.

Aussi, lorsqu'il lui est fait remarquer que sa performance dans certaines portions de la piste a été magistrale, le pilote Yamaha nuance avec un sourire résigné : "Il arrive un moment où l'on voit qu'on a le casque rouge dans le dernier secteur et quand on passe la ligne on est P6 à quatre dixièmes… On peut être fier, mais il me passe beaucoup de gros mots en tête ! Je commence à m'y habituer."

"On sait d'où viennent les quatre dixièmes. Pratiquement quatre dixièmes… Sur 23 tours, ça fait pas mal", constate-t-il. "Dans le dernier secteur, il n'y a qu'un virage, donc le problème on le voit assez rapidement. […] Ça n'est pas le virage qui m'handicape, ce sont les deux lignes droites. Le virage ça n'est pas un problème."

Obligé d'attaquer quitte à aller au contact

La course est-elle déjà perdue ? Pas forcément, car Quartararo sait qu'il a une carte à jouer en réalisant un départ et de premiers tours agressifs pour tenter de bien se placer. "Je vais avoir besoin de faire des dépassements agressifs et s'il faut aller au contact, je le ferai. Ce sera ma seule solution pour cette course", prévient-il. "Demain il va falloir faire attention au départ, mais aussi être agressif. Je vais avoir besoin de prendre beaucoup de risques dans les premiers tours, donc je vais essayer de vraiment bien faire monter la température [des pneus] dans le tour de chauffe et ensuite on verra comment ça ira."

"C'est dommage parce que je suis super content de mon rythme. Je me sens super bien, j'ai le sentiment d'avoir le rythme pour me battre pour la victoire, mais c'est exactement la même chose depuis le début de l’année : je peux avoir un bon rythme, avec même trois dixièmes de mieux que les autres, mais au final je serai derrière en course. Le problème c'est que les qualifications sont super importantes. La sixième place, c'était vraiment le maximum [que je pouvais faire]. [Mais] je pense qu'on peut encore faire quelque chose de très bon demain."

Le problème d'un départ derrière cinq autres machines, c'est que la M1 peut rapidement se retrouver enfermée dans un groupe, or il s'agit d'une situation dans laquelle la pression du pneu avant grimpe, ce qui peut mettre le pilote en difficulté. Pour les 23 tours au programme dimanche après-midi, Quartararo a donc prévu d'anticiper autant qu'il le pourra ce souci : "Étant donné qu'on ne part de la pole position, je pense qu'on va partir avec une pression basse parce que je serai derrière plusieurs motos et ça va faire augmenter la pression. C'est un problème parce que je vais devoir beaucoup pousser au freinage. On verra donc si la pression va monter trop haut [ou pas]. La pression à l'avant sera mon principal adversaire demain."

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