Quartararo "en veut" à Yamaha mais ne regrette pas sa prolongation

Fabio Quartararo vit mal les performances actuelles de la Yamaha mais ne veut plus trop y penser. Le Français a été "à deux doigts" de quitter la marque mais le travail qu'il constate en interne lui fait penser qu'il a eu raison de prolonger.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing, en conférence de presse

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Fabio Quartararo a perdu la tête du championnat après Phillip Island mais cela fait longtemps qu'il déplore le manque de performances de la Yamaha. Dès sa découverte du moteur 2022, il y a plus d'un an, le Niçois avait constaté des progrès trop faibles pour véritablement lutter avec Ducati. La moto a très peu évolué cette année et il n'a plus été possible de compenser ses faiblesses.

Une combinaison de bons résultats au début de la saison européenne et les différentes erreurs de Bagnaia ont donné à Quartararo une confortable avance qui s'est réduite course après course, jusqu'à s'effacer en Australie. Depuis la trêve estivale, le pilote Yamaha n'a décoché qu'un podium, au GP d'Autriche, et même s'il peine à cacher sa frustration, il ne veut pas perdre son énergie à énumérer les problèmes.

"Bien sûr que j'en veux à Yamaha [d'être dans cette situation]", a confié Quartararo à la presse francophone ce jeudi. "Mais je ne veux pas me plaindre, à eux ou publiquement. Je ne veux pas dire 'la moto n'est pas bonne.' Je sais très bien que la moto n'avance pas mais il faut que je me mette dans la tête que c'est ce que j'ai en ce moment."

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Et même lors de ses trois succès dans la première partie de la saison, Fabio Quartararo était sur des œufs, attribuant en partie sa réussite à des circonstances favorables : "Pour être honnête, on n'a jamais vraiment été 'à l'aise', on a toujours eu des difficultés, même en gagnant les courses. À Barcelone, je ne pensais pas m'échapper autant."

"En Allemagne, j'étais performant mais on a un peu fait un pari sur un pneu qui était risqué. À Portimão, on a eu des conditions pluvieuses tout le week-end et on sait que l'on termine [toujours] le week-end comme on l'a commencé au niveau des réglages. En fait, on a commencé la course et dès le quatrième tour, je fais le record de la piste. On arrive à être dedans et c'est ce qui fait la différence."

"Dans la deuxième partie de saison, quand les autres ont énormément progressé, nous on avait stagné depuis un bout de temps."

Dans ce contexte, Fabio Quartararo a-t-il eu tort d'accorder sa confiance à Yamaha en prolongeant pour deux saisons ? "Non, je n'ai pas de regrets parce qu'ils savaient très bien que j'étais à deux doigts de partir mais je sais qu'en leur mettant ce boost-là, ils ont vraiment changé de mentalité. Ils ont pris un groupe d'ingénieurs italiens, ils ont développé plus le moteur, donc je sens qu'ils ont changé. Il y aura du changement la saison prochaine."

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Fabio Quartararo

"[J'aimerais] de meilleures performances", a précisé Quartararo en conférence de presse. "On a des déficits dans tous les domaines, pas seulement le moteur. Ils savent ce qu'ils ont à faire. Au final, il n'est pas nécessaire de le répéter tout le temps On a des réunions pour le début de l'année, ils y travaillent, et le test de Misano a déjà été positif pour le moteur. On verra s'ils peuvent faire des progrès supplémentaire sur le châssis."

Aucune aide de la part de Morbidelli

Fabio Quartararo a déjà confié que l'absence d'équipe satellite pour Yamaha ne le gênera pas en 2023, ce qui peut surprendre tant Ducati semble profiter de sa présence en nombre sur la grille, avec huit motos et autant de données à partager. Seul à porter les espoirs de Yamaha cette année, El Diablo sait surtout qu'il ne peut pas se reposer sur un Franco Morbidelli en grande difficulté.

"Je dis que ça ne coûtera rien [de ne pas avoir d'équipe satellite] par rapport à ce qu'on a en ce moment. On est trois et malheureusement ça ne sert à rien. Pas Cal [Crutchlow] en ce moment, il fait des tests [en roulant pour RNF], mais je n'ai jamais rien tiré de Morbidelli."

"Il est passé de la moto 2019 à la 2021, qui est très similaire à l'actuelle", a-t-il détaillé. "La moto est totalement différente, elle se pilote différemment, mais il a eu un an et demi pour s'adapter donc je ne peux pas [expliquer ses difficultés]."

Quartararo sait pourtant que le vice-Champion du monde 2020 est capable de briller : "C'est difficile parce qu'on a du mal globalement cette année, beaucoup plus que l'an dernier. Si je peux faire de bons chronos, il le peut. Souvent, j'aide Franco mais il ne fait jamais vraiment ce pas en avant en qualifications et en course."

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