Quartararo pas encore "à 100% à l'aise" avec la nouvelle Yamaha
Bien qu'auteur du meilleur temps sur chacune des trois journées d'essais à Sepang, le Français sait qu'il a des choses à améliorer pour se sentir plus à l'aise et plus performant sur la durée avec la Yamaha 2020.
Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT
Gold and Goose / Motorsport Images
Fabio Quartararo aura donc dominé chacune des trois journées d'essais officiels de ce début d'année, et notamment les deux qu'il a réalisées au guidon de la Yamaha 2020. Auteur ce matin de deux tours en 1'58, dont le meilleur du jour en 1'58"349, il a ensuite porté son attention sur sa performance sur la durée, celle qu'il veut absolument améliorer cette année. Un premier "long run" de 12 tours au guidon d'une machine qu'il connaît encore peu lui a laissé un sentiment mitigé, et il se dit bien conscient que le dernier test sera crucial pour affiner sa préparation.
"Cela a été une journée difficile pour nous. Ça n'a pas été facile de trouver le rythme. J'ai fait un bon temps ce matin, mais il faut qu'on travaille bien, on cherche encore de meilleures solutions", commente le pilote français auprès du site officiel du MotoGP. "Mon objectif a un peu changé, il ne s'agit pas de toujours essayer d'être premier en essais libres, mais d'essayer de plus travailler sur le rythme. OK, pendant ce test j'ai été premier, mais il faut qu'on travaille plus sur le rythme parce qu'il nous manque quelque chose dans ce domaine."
C'est dans cette optique qu'aujourd'hui, au-delà de la performance qu'il a pu réaliser sur le tour lancé, Quartararo a tenté une demi-simulation de course afin d'évaluer son potentiel avec sa nouvelle machine. Il en juge le résultat plutôt satisfaisant, en considérant qu'il lui faut encore affiner ses réglages et que les conditions étaient loin d'être favorables lorsqu'il s'est élancé, peu après 13h.
"Globalement, je suis très content parce que j'ai fait mon long run de 12 tours dans les conditions les plus chaudes et quand il n'y avait personne en piste, ce n'étaient donc pas les meilleures [conditions]", souligne-t-il, alors qu'il a bouclé notamment dix de ces tours dans une fourchette allant de 1'59"6 à 2'00"1. "Mon rythme sur la durée n'a pas été mauvais. Comme je l'ai dit, il y avait 55°C au sol, personne ne roulait, c'était donc la plus mauvaise piste qu'on a eue."
"J'ai fait 12 tours, et tous ont été plus rapides que mon meilleur temps de la course. Je pense donc que les pneus sont plus réguliers que ceux de l'année dernière. Ceci dit, on est à une période de l'année différente, mais le rythme est très bon quand même", poursuit-il. "Je suis très content de mon rythme d'aujourd'hui, mais j'ai bien sûr besoin de faire plus de kilomètres. C'est le premier long run que je fais avec cette moto et il faut encore travailler sur l'électronique. Ce n'est vraiment pas facile, mais on a encore un autre test avant la course."
S'il n'a pas eu l'opportunité de découvrir le prototype de cette machine l'an dernier, alors que les pilotes de l'équipe officielle ont disposé de plusieurs séances de travail, Fabio Quartararo a tenté de se rattraper en bouclant 129 tours sur ces deux derniers jours. Une expérience essentielle, qui lui permet de connaître un peu mieux son bolide, cependant il se montre avide d'en faire toujours plus pour se présenter sur le premier Grand Prix en étant aussi prêt que possible.
"Bien sûr, [je la connais] un peu plus car j'ai fait plus de kilomètres, j'ai fait le time attack ce matin, j'ai fait une sorte de long run, mais je ne me sens pas à 100% à l'aise avec la moto. Il faut donc travailler, comprendre pourquoi, vérifier aussi les données avec celles des officiels", explique-t-il, décrivant pour le moment une pointe d'insatisfaction assez générale : "Il n'y a pas vraiment un problème, mais un peu de tout : la zone de freinage, l'électronique, la traction, le grip. C'est un peu de tout."
Le jeune pilote français est désormais bien décidé à capitaliser sur les enseignements de ces deux jours pour apporter à sa machine des modifications qui amélioreront notamment sa vitesse de pointe lorsqu'il retrouvera la piste, dans deux semaines, pour le test de Losail, celle-ci ayant été inférieure à celle qu'il avait affiché lors du Grand Prix d'octobre et encore plus faible de 3,9 km/h par rapport à la meilleure Yamaha aujourd'hui. "La vitesse, en comparaison aussi des autres Yamaha, n'est pas la meilleure, mais on travaille très bien et au Qatar on va clairement progresser", promet-il. "On verra au Qatar, mais je suis très content pour ce premier test de l'année avec la moto de 2020."
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