Quartararo plein d'espoir avant de retrouver l'Indonésie
Fabio Quartararo retrouve cette semaine le circuit lui ayant valu sa dernière pole position en date, en 2022, ainsi que son dernier podium, l'an dernier. Un GP d'Indonésie qu'il aborde dans la foulée d'une double course réussie à Misano et avec l'espoir de poursuivre sur cette lancée.
Photo de: Marc Fleury
Tout sourire après le GP d'Émilie-Romagne malgré la panne d'essence qui lui a coûté le top 5 à l'approche de l'arrivée, Fabio Quartararo assurait avoir vécu à Misano ses deux meilleurs Grands Prix de la saison, et "de loin". Ses performances sur la côte adriatique sont venues corroborer la tendance d'une année ayant progressivement apporté des améliorations à la M1, au point d'avoir désormais détaché la moto d'Iwata de façon nette de la Honda qui était tombée dans le même pétrin qu'elle face à des marques européennes supérieures.
"Ça fait trois courses de suite qu'on marque des points au sprint, alors que même l'année dernière, on ne l'a jamais vraiment fait, alors je suis très content. On a aussi pris de bons départs dernièrement", retient le pilote français, ouvertement encouragé par cette dynamique.
Place maintenant à une phase un peu à part dans le championnat, celle que l'on appelle la tournée outre-mer et qui, en six semaines, va mener le paddock de l'Indonésie à la Malaisie, en passant par le Japon, l'Australie et la Thaïlande. Des épreuves souvent perturbées par la météo, et avec surtout une typologie de tracé et des conditions de piste atypiques, le tout dans une relative incertitude liée à l'absence de tests sur place dans le courant de l'année.
"J'espère qu'on va pouvoir le refaire sur les courses outre-mer, ce qui est à mon avis la partie la plus difficile", reprend Quartararo après sa réussite à Misano. "On va essayer de donner le maximum et de voir si on peut faire quelque chose de positif."
Cette tournée commence cette semaine sur le circuit de Mandalika, à Lombok, où Quartararo ne manque pas de bons souvenirs. Il y a décroché il y a deux ans et demi sa dernière pole position en date. La course avait elle aussi livré une belle surprise à l'époque, puisqu'il s'était étonné de se montrer extrêmement performant sous la pluie, pour finalement accrocher la deuxième place.
Depuis, les temps ont beaucoup changé et le Français ne vise plus les mêmes résultats, alors qu'il se battait encore pour le titre à l'époque de cette première édition de l'épreuve indonésienne. L'an dernier, toutefois, ce déplacement lui avait encore souri, avec cette fois à la clé une belle troisième place. "L'année dernière, à Lombok, on était à une demi-seconde de la victoire ! Ça me rappelle de bons souvenirs et j'espère qu'on arrivera à y être à nouveau très rapide", rêve-t-il.
Le dernier podium de Fabio Quartararo, au GP d'Indonésie 2023.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Ce trophée décroché il y a un an n'est autre que le dernier podium à figurer au palmarès de Fabio Quartararo. Cette année, il s'est jusqu'ici arrêté à la cinquième place au sprint (la médaille de bronze de Jerez lui ayant été retirée sur pénalité) et la septième en course longue, néanmoins il espère voir cette course s'inscrire dans la lignée de celles de Misano.
N'exprimant pas d'inquiétude à l'idée de se rendre sur un circuit où il ne bénéficiera pas de l'avantage de récents tests, le Français s'intéresse surtout à l'état de la piste : "Le circuit, je l'aime bien. Pour ce qui est des conditions, c'est un circuit sur lequel il n'y aura pas beaucoup de grip au début, et je pense que si on arrive à faire le même genre de résultat, c'est-à-dire vraiment se qualifier en Q2 dès le vendredi et faire une belle course, ce sera un très grand pas en avant pour nous."
Yamaha a perdu en puissance mais regagné en agilité
Malgré la parenthèse que peut représenter cette tournée loin d'Europe, le développement de Yamaha ne devrait pas être mis sur pause à en croire Quartararo, qui attend des nouveautés supplémentaires pour poursuivre sa progression. "Sur la prochaine course, non. Au Japon, peut-être. En Malaisie, oui. Et ensuite, je ne sais pas", sourit le Français.
Car, si Misano a apporté des signaux encourageants, la Yamaha reste à distance des meilleures motos du plateau. Quartararo note qu'au fil du temps, la M1 perd en partie sa puissance, mais pour s'améliorer toutefois dans sa façon d'enchaîner les virages et les changements de direction.
Fabio Quartararo voit sa Yamaha plus agile et espère conserver cette qualité.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
"Pour moi, il y a une part d'adhérence et de puissance, ce sont les principales choses à améliorer. L'anti-patinage n'est pas excellent, l'anti-wheelie est assez mauvais parce qu'on a beaucoup de coupures. Il faut améliorer ça", décrit-il, notant que "les autres motos sont beaucoup plus rapides en ligne droite".
"Après, il y a cinq ou six choses à améliorer. À part dans le grip et la puissance, on ne va jamais trouver un ou deux dixièmes avec une seule chose, mais un demi ici et là, et ensuite, on pourra se battre pour de meilleures positions."
À l'heure où Yamaha planche sur un profond changement en travaillant à une nouvelle architecture de moteur dans l'optique de 2027, le pilote ignore s'il sera possible de se rapprocher avant cela, avec le quatre cylindres en ligne. Il savoure en revanche cette agilité retrouvée et compte sur les techniciens pour réussir à la conserver, quelle que soit la direction prise.
"Je ne suis pas ingénieur, donc je ne sais pas quelle est la marge pour augmenter la puissance sans perdre l'agilité. En début d'année, la moto était beaucoup plus rapide, elle pouvait rester avec la KTM en ligne droite. Mais, petit à petit, on a de moins en moins de puissance et de plus en plus d'agilité et de turning. Maintenant, on doit retrouver la puissance en conservant l'agilité. Je pense que le moteur a la possibilité d'être rapide mais, si possible, [il faut y arriver] avec l'agilité."
Avec Vincent Lalanne-Sicaud
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