Quartararo, une huitième place en alignant les tours qualifs
Fabio Quartararo a terminé huitième de son premier Grand Prix de France après des difficultés au départ, et une deuxième partie de course stratosphérique !
Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT
Gold and Goose / Motorsport Images
Le jeune Niçois Fabio Quartararo a terminé son premier Grand Prix de France MotoGP à la huitième place sur le Circuit Bugatti du Mans. Le pilote Petronas Yamaha SRT a été diabolique en fin d'épreuve, devant remonter suite à un départ raté.
Parti en quatrième ligne, il est descendu à la 15e place à l'issue du premier tour. C'est allé de mal en pis dans la quatrième boucle, où il s'est même retrouvé momentanément hors des points après une erreur au Garage Vert.
"J'ai vraiment pris un mauvais départ, je ne sais pas pourquoi mais nous allons devoir vérifier. C'est difficile de prendre de bons départs avec cette moto. Peut-être que j'ai fait une erreur, il y aussi eu le premier virage… Je pense que j'ai perdu trois positions au départ, puis j'ai totalement perdu le pneu avant dans les premier et second virages et j'ai perdu encore deux positions. Ça arrive, parfois !"
"Mon départ a été très mauvais. J'ai fait un très mauvais premier tour. Mais c'est comme ça : ça n'est que mon cinquième GP en MotoGP et je prends de l'expérience", a-t-il ajouté au micro de Canal +.
Une fois sa remontée entamée, Quartararo a alors décidé de jeter toutes ses forces dans la bataille, en opérant un léger changement d'électronique. En effet, le Français s'est mis en cartographie "time attack" (celle utilisée lors des qualifications) et a tenté le pari de terminer la course comme celà !
"Vous savez, aujourd'hui, j'ai fait quelque chose que normalement, je ne suis pas supposé faire en course : j'ai mis la cartographie de time attack et j'ai dit : 'ok, voyons ce qui se passe, et si je détruis les pneus, ça sera mon problème'. J'ai mis le mode time attack quand j'ai dépassé Rins, je crois, et j'ai vraiment poussé à la limite après. Ce n'est pas une question d'adaptation, c'est que j'étais vraiment à la limite [rires] !"
Le plus jeune poleman de l'Histoire du MotoGP a expliqué avoir passé une bonne partie de la fin de course avec ce mode. De quoi effectuer des tours qualifs jusqu'au drapeau à damier, mais avec une charge physique forcément accrue !
"Je l'ai mis je pense sur 12 tours, et physiquement c'était dur. Après, c'est sûr que j'ai pris énormément de plaisir, c'était presque que des tours qualifs à la fin, je me suis mis à la limite. J'ai mis ce mode-là, ça glissait énormément mais j'arrivais vraiment à contrôler la moto, donc j'ai bien fait de l'activer !"
Avant cette attaque splendide jusqu'à la huitième place finale, il y a tout de même eu un début de course plus difficile, dans un peloton compact. Pour le numéro 20, il était alors très compliqué de dépasser, jusqu'à sa faute au niveau du Garage Vert.
"En fait nous étions six pilotes collés, je crois qu'il y avait Álex, Nakagami, Bagnaia et j'avais vraiment du mal à passer, tout le monde essayait de doubler et je n'arrivais pas à me positionner en accélération, à me mettre côte-à-côte pour vraiment essayer quelque chose. J'ai dû tenter une attaque 'suicide' pour passer Maverick, j'ai dû passer par le long lap et voilà !" ajoute-t-il, bien que le long lap n'était pas une pénalité imposée par la direction de course, mais simplement le résultat de son erreur.
Un Grand Prix de France sans pression
Avec un rythme comparable à celui de Marc Márquez en deuxième moitié d'épreuve, une plus belle place était-elle possible pour Quartararo ? "Je ne sais pas, je ne veux pas y penser, mais il est certain que ça aurait été une meilleure course ! Mais je pense que le top 5 était en ligne de mire. L'objectif pour moi était le même que d'habitude : c'était le top 8."
"Bien sûr, j'en veux plus avec un tel rythme. Mais nous restons calmes : nous avons atteint notre but, et on va de l'avant", ajoute-t-il après une première prestation sur son Grand Prix national en MotoGP, où paradoxalement, la pression s'est moins faite ressentir que par le passé !
"Sincèrement, c'est la première année où je n'ai pas senti de pression à mon Grand Prix national. Je pense que l'équipe, les gens autour de moi, m'ont fait me sentir relax, et bien sûr j'ai profité des fans, du Grand Prix de France, mais je suis très content de comment j'ai réagi à mon GP à domicile."
"C'est sûr que ça fait plaisir de faire une course devant son public. Ça m'a donné de la motivation quand j'ai vu Lorenzo et Crutchlow devant et c'était pour les remercier [que j'ai attaqué]. Je voudrais les remercier [les fans]."
Avec Guillaume Navarro
Le top 10 du GP de France
P. | Pilote | Moto | Tours | Écart | |
---|---|---|---|---|---|
1 | Marc Márquez | Honda | 27 | ||
2 | Andrea Dovizioso | Ducati | 27 | 1.984 | |
3 | Danilo Petrucci | Ducati | 27 | 2.142 | |
4 | Jack Miller | Ducati | 27 | 2.940 | |
5 | Valentino Rossi | Yamaha | 27 | 3.053 | |
6 | Pol Espargaró | KTM | 27 | 5.935 | |
7 | Franco Morbidelli | Yamaha | 27 | 7.187 | |
8 | Fabio Quartararo | Yamaha | 27 | 8.439 | |
9 | Cal Crutchlow | Honda | 27 | 9.853 | |
10 | Álex Rins | Suzuki | 27 | 13.709 | |
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