Quartararo incrédule face à son record

Fabio Quartararo a avoué son incrédulité face au chrono qu'il a réalisé ce vendredi à Sepang, s'emparant du record de la piste. Mais le Français reste également réaliste et sait qu'il devra répliquer cette performance en qualifications s'il souhaite s'élancer aux avant-postes.

Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

Gold and Goose / Motorsport Images

Fabio Quartararo a frappé très fort ce vendredi, avec le meilleur temps des deux premières séances d'essais libres. Le Français a surtout battu très largement le record de la piste, plaçant la nouvelle référence à un stratosphérique 1'58"576, plus de six dixièmes plus rapide que le temps du deuxième, Andrea Dovizioso. Le pilote Petronas Yamaha, dont l'écurie évolue à domicile ce week-end, n'a pas caché sa surprise à la vue de son chrono lorsqu'il a passé la ligne d'arrivée, alors que personne n'avait jamais roulé en 1'58 à Sepang dans le cadre d'un Grand Prix.

"Franchement, je ne pensais pas faire un tel chrono, c'était vraiment impressionnant quand j'ai vu 1'58"5 [sur le tableau de bord], je me suis dit 'wow !' C'est un chrono vraiment extraordinaire, je ne pensais jamais pouvoir le faire avec ce pneu. On sait qu'aux tests on avait un pneu de test qui était beaucoup plus tendre que celui là, et on avait fait 1'59"4. Mais avec le même pneu, on a gagné une seconde et demie."

Lire aussi :

Après avoir battu deux fois en une journée le record de la piste, Fabio Quartararo ne s'enflamme bien, et s'attend à devoir encore abaisser sa marque s'il souhaite se retrouver une nouvelle fois en première ligne ! "Ce n'est que vendredi ! Ce qui est sûr, c'est que s'il fait bon en qualifications, il faudra battre de nouveau [le record] pour être en première ligne. Je suis vraiment heureux de l'avoir fait, mais le plus important serait de le refaire en qualifications et de faire une bonne course."

Alors qu'il était très régulièrement en avance sur les meilleurs chronos dans les trois premiers secteurs, Quartararo a dû longtemps attendre avant de pointer au sommet de la hiérarchie des EL2. La faute à un quatrième secteur particulièrement difficile pour la Yamaha YZR-M1 dont il dispose, puisque y figurent les deux plus longues lignes droites du circuit, entrecoupées d'une épingle. Une nouvelle preuve des difficultés du numéro 20 en vitesse de pointe, même s'il a cette fois réussi à battre la Ducati de Pecco Bagnaia dans l'exercice.

"Ce qui est sûr, c'est que le secteur 4 est notre point faible. Même avec des pneus ayant fait 18 tours j'étais en avance jusqu'au dernier secteur et puis on perdait encore deux dixièmes et demi. Ce n'est pas le meilleur secteur pour nous, mais on peut être vraiment satisfaits d'avoir un rythme comme aujourd'hui", indique-t-il. "C'est la première fois qu'on a un écart aussi élevé avec le deuxième. Mon tour était vraiment presque parfait, mais pas parfait parce que j'étais encore en rouge [indiquant le meilleur temps absolu] dans le deuxième run, dans le deuxième tour, dans les deux premiers secteurs. Il reste encore un peu à gratter pour demain."

Lire aussi :

Contrairement à la majorité des pistes du calendrier, Quartararo n'a pas à découvrir le pilotage d'une MotoGP à Sepang, puisqu'il y a participé aux essais de pré-saison. De quoi jauger son évolution tout au long de la saison, notamment sur les phases de freinage, qui lui posaient d'énormes problèmes dès sa première prise de contact avec la M1, à Valence fin 2018.

"Je ne dirais pas que c'est complètement différent, mais c'est très différent. Les références de freinage entre février et maintenant ne sont plus du tout les mêmes, je freine 20 mètres plus loin ! [C'est] une grosse différence, mais c'est normal, en février c'étaient les premiers tests de l'année. Maintenant nous avons 17 GP [derrière nous], deux de suite, tous les pilotes sont très forts après ça. C'est bien d'être de retour, et d'être plus d'une seconde plus rapide qu'aux tests."

Alors qu'elle avait été mise à mal par ses chutes à Phillip Island, Quartararo a en tout cas pu retrouver de la confiance ce vendredi : "Phillip Island a été très difficile, le week-end ne s'est pas passé comme prévu, avec deux chutes, l'une le vendredi, l'autre en début de course. Bien sûr en arrivant ici, je n'avais pas beaucoup de confiance, mais j'ai fait le meilleur temps des deux séances, donc la confiance est revenue", dit le Français, qui affirme ne pas souffrir de sa cheville douloureuse : "Pour l'instant ça va, il n'y a que dans le tour de sortie et dans le tour de rentrée que j'ai mal, mais quand je suis vraiment concentré, ça ne me gêne pas. À Phillip Island ça me gênait mais pas ici, juste un peu de douleur."

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Une petite chute et beaucoup de points positifs pour Zarco
Article suivant Stoppé par la douleur, Oliveira ignore s'il doit être opéré

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France