Quartararo : "Tu fais ton maximum et ça n'est jamais assez"

Bien classé après les premiers essais libres du Grand Prix du Japon, Fabio Quartararo admet néanmoins devoir rouler constamment à la limite pour rester au contact des Ducati.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Fabio Quartararo a signé le troisième temps des EL1 du Grand Prix du Japon, seule séance disputée vendredi par les pilotes MotoGP du fait d'un programme réduit pour faire face aux difficultés logistiques de ce déplacement. Le pilote Yamaha s'est illustré tout au long de cette séance "intense", rallongée pour durer 1h15, se montrant dans le coup aussi bien lorsqu'il s'agissait d'afficher son rythme de course que dans les derniers instants lorsque la phase de time attack a chamboulé la hiérarchie et piégé quelques pilotes de premier plan.

Battu de seulement 0"049 par le leader du jour, Jack Miller, le Français n'a pas démérité, pourtant il dit avoir dû rouler à la limite de bout en bout pour ainsi rester au contact de ses adversaires, et particulièrement des Ducati qu'il voit toujours au-dessus du lot.

"Notre rythme n'a pas l'air trop mal mais quand on voit la marge que les autres ont sur nous, c'est dingue", observe Fabio Quartararo, "parce que j'ai été à la limite du premier au dernier tour et notre marge n'est pas très élevée. C'est assez dur à l'accélération, avec le holeshot device et l'aéro que Ducati a. Mais on a fait de notre mieux aujourd'hui et ça a plutôt été."

"En regardant les qualifs [les tours de time attack], on est à la limite. On va peut-être pouvoir améliorer un petit peu mais les autres font le chrono au troisième tour, ils sont au-dessus et, sincèrement, ils ont vraiment fait quelque chose de très beau", admire le pilote français.

S'il semble encaisser comme un roc les performances magistrales du clan Ducati depuis quelques semaines, Quartararo admet qu'il est pourtant dur de garder la motivation : "C'est dur, parce que tu sais que tu fais ton maximum et ça n'est jamais assez. Tu peux en faire autant que tu veux, ça n'est jamais assez, donc c'est dur, mais il faut la garder jusqu'à la fin de toute façon, jusqu'à ce que ça se termine."

L'avenir pourrait s'annoncer plus prometteur, compte tenu des bons signaux obtenus avec le test d'un prototype de moteur destiné à 2023, mais Quartararo admet que les progrès qu'il a perçus lors de ces essais ne sont pour le moment pas suffisants : "Non, ça ne fait pas encore la différence. Ça va aider, pas mal, mais là ça n'est pas que [au niveau du] moteur. Il y a plein de choses [qui font la différence] ; en aéro c'est un autre niveau que nous, en accélération, et même en tenue de route c'est-à-dire que [leur] moto est vraiment sur un rail. Donc ça va être dur sur les cinq dernières courses mais on ne va rien lâcher."

Pas de grosse gêne avec ses brûlures

Reste un élément majeur à prendre en compte ce week-end : la météo. Car si cette première séance s'est déroulée sur le sec malgré quelques timides gouttes de pluie, la deuxième journée devrait au contraire être marquée par des averses plus fortes avant que l'on retrouve un temps sec pour la course.

"Je suis prêt", rassure néanmoins Quartararo après ses 30 tours du jour, qui doit simplement définir sa monte pneumatique. "Il va falloir qu'on analyse assez bien quels pneus utiliser. Je pense qu'à l'avant c'est assez clair. À l'arrière, non : le soft semble avoir un peu plus de performance, il faut qu'on voie à quel point il se dégrade ; et le medium semble bien, notre rythme était plutôt bon."

Physiquement, non plus, cette première journée n'inspire pas d'inquiétude au pilote français en dépit des brûlures au torse avec lesquelles il a quitté l'Espagne dimanche et des grands pansements qu'il doit conserver. "C'était un petit peu étrange au début parce que ça fait un peu mal, mais au bout de quelques tours on s'adapte et ça n'est rien, donc ça n'impacte pas tellement mon pilotage", explique-t-il. "Les premiers jours étaient étranges avec mes brûlures, plus d'un point de vue nerveux parce que j'avais un petit choc, et puis j'avais un peu de liquide, mais en général ça a plutôt été."

C'est donc avec le sentiment d'avoir réuni tout ce qu'il pouvait à ce stade que Fabio Quartararo boucle cette première journée. Le défi qui s'annonce est inchangé par rapport aux dernières courses : tenter de se positionner au mieux sur la grille pour ne pas laisser filer l'armada Ducati au départ, puis résister au maximum pour endiguer l'hémorragie qu'a connu son avance au championnat.

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