Quartararo pratiquement à 100% après les vacances

Le jeune pilote français s'apprête à reprendre le championnat égal à lui-même : le sourire aux lèvres, volontaire, et sans se laisser atteindre par les rumeurs et la pression.

Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Ne pas piloter de MotoGP durant trois semaines a permis à Fabio Quartararo de reposer son bras meurtri, opéré pour un syndrome des loges après le Grand Prix de Catalogne. S'il avait pu disputer les deux manches suivantes, un peu de repos était bienvenu et le Français a su mettre les vacances à profit. Entre les soins qu'il a continué à recevoir afin d'améliorer le drainage de son avant-bras droit et un entraînement adapté, sans s'autoriser de moto pendant les deux premières semaines, il assure que son bras va "super bien" et qu'il se sent désormais à 90-95% de ses capacités.

"Je me sens proche de 100%. Mon physio dit qu'il faut encore qu'on travaille pour atteindre les 100%, mais je me sens très fort physiquement. J'ai beaucoup travaillé pendant cette pause estivale. Bien sûr, je me suis relaxé mais j'ai beaucoup travaillé pour préparer cette deuxième moitié de saison", témoigne-t-il depuis Brno. "Les derniers 5 ou 10% servent à avoir vraiment le bon contact dans la cicatrice, à l'intérieur du bras, parce que la cicatrice est encore un petit peu dure. Je me sens à 90-95%."

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"J'ai fait un petit peu de motocross pendant ce break. Les deux premières semaines, j'ai évité de faire beaucoup de sport sollicitant le bras, c'est-à-dire pas de moto. J'avais vraiment envie d'en faire, mais on m'a dit de rester tranquille. Et la première fois que je suis remonté sur une motocross – ça faisait plus de trois mois [que je n'en avais pas fait] – je me suis senti super bien", explique-t-il à Canal+.

S'il faut encore voir comment ce bras réagira aux requêtes du circuit de Brno, le pilote Petronas ne semble pas s'inquiéter outre-mesure, bien qu'il s'attende à être mis à rude épreuve. "Physiquement, c'est un circuit assez dur. Pas comme Assen, mais c'est un circuit qui a énormément de changements de directions. Je pense que ça n'est pas un circuit facile sur la moto", estime-t-il. "Il y a pas mal d'accélération et c'est le point le moins positif de notre moto, mais mis à part ça elle est parfaite et c'est une moto qui va super bien surtout dans les virages. On va profiter de ses avantages."

Est-il prêt à réaliser un exploit cette semaine ? "On ne peut jamais savoir, parce que je me sens vraiment bien sur la moto. Peut-être que vendredi après-midi je me sentirai super bien, on aura un très bon rythme et on pourra faire quelque chose d'extraordinaire", pointe-t-il. "Pour l'instant, je pense déjà à faire le job, on revient petit à petit. Surtout, revenir après la chute du Sachsenring. Je l'ai regardée, je sais pourquoi je suis tombé, je me suis précipité. À froid, la conclusion est la même qu'à chaud donc c'est bien qu'on sache pourquoi je suis tombé, c'est de l'expérience. Ça faisait longtemps que je n'étais pas tombé en course, depuis l'Australie en 2017 si je ne me trompe pas, mais là je suis content parce que j'ai appris des choses."

Rossi ? "J'espère qu'il continuera"

Cet apprentissage, Fabio Quartararo entend le mettre à profit dès ce Grand Prix en République Tchèque, puis sur l'ensemble de la seconde moitié du championnat, le tout en gardant à l'esprit que ses coups d'éclats des dernières semaines ne doivent pas modifier son cap. "Mes attentes sont les mêmes, [entrer dans le] top 8 et essayer d'être le rookie de l'année. C'est l'objectif, ceci dit si on peut se battre pour les premières places, le top 5, le top 3 ou même la victoire, on ira le chercher. Mais le top 8 est l'objectif principal." Et le Niçois de promettre qu'il n'a pas senti la pression monter : "Non, c'est exactement la même chose. Je vis juste mon rêve et je savoure le moment. Je n'ai pas de pression. Je prends juste du plaisir à piloter ma moto et c'est tout."

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Quant aux nombreuses rumeurs qui ont alimenté la pause estivale, elles le font sourire. L'hypothèse d'obtenir une M1 d'usine l'an prochain au sein de l'équipe Petronas, notamment, attise sa gourmandise, même s'il se garde bien de critiquer son matériel actuel : "Je ne sais rien. Mais il est clair que Yamaha nous fournit une très bonne moto. On fait de notre mieux avec cette moto et on est très contents, mais si on avait une autre moto ce serait très bien alors je ne dirais pas non." Quant à toutes les spéculations qui peuvent entourer la poursuite de la carrière de Valentino Rossi – avec en cascade une porte pouvant s'ouvrir dans l'équipe officielle –, elles poussent surtout le jeune pilote à la prudence : "Je ne me mets pas dans ces choses-là, mais je pense que personne ne peut dire quand Valentino va arrêter, il est assez grand et c'est la légende de ce sport. J'espère qu'il continuera l'année prochaine."

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