Les secousses de Quartararo, moment "effrayant" pour Márquez

L'instabilité de la moto de Fabio Quartararo pendant la course d'Assen a causé quelques sueurs froides, aux observateurs d'abord mais aussi à Marc Márquez qui a dû avorter une tentative de dépassement.

Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

Gold and Goose / Motorsport Images

S'il s'est mis en valeur par sa capacité à jouer la gagne durant la majeure partie de la course, dimanche à Assen, Fabio Quartararo s'est aussi illustré par les secousses impressionnantes auxquelles sa machine l'a soumis et qu'il a dû gérer tant bien que mal.

C'était notamment le cas dans la ligne droite de retour, un tronçon incurvé qui correspond à la sortie du virage 5 et mène vers le 6, virage à droite à peine marqué, dans lequel les machines entrent à plus de 300 km/h et ressortent à plus de 230 km/h, puis au 7, un gauche bien plus net. Dans cette portion, où les MotoGP atteignent leurs vitesses les plus élevées, le jeune pilote Petronas s'est longuement fait rabrouer par sa M1, jusqu'à permettre à Maverick Viñales de le dépasser une dernière fois dans le léger droite (le 6) au 16e tour. Juste derrière, Marc Márquez a lui aussi tenté d'en profiter, mais a dû se raviser lorsque le Niçois a repris son inclinaison à gauche à l'approche du virage 7.

Lire aussi :

"Franchement, c'était effrayant", témoignait le pilote Honda après-coup. "J'étais derrière Quartararo et Viñales, et Quartararo a commencé à être secoué par sa moto et il a coupé les gaz, puis Viñales l'a dépassé sur le côté. Je me suis dit que j'allais suivre Maverick, mais soudain Quartararo a préparé son virage, ce qui est normal [et il s'est décalé]."

"Je savais que si j'allais tout droit, ce qui était le mouvement le plus facile, disons, j'aurais perdu une seconde et la deuxième place, alors j'ai gardé ma ligne", ajoutait Marc Márquez. "C'était effrayant, mais parfois il faut prendre un risque dans certains petits moments pour atteindre son objectif."

 

Une fois passé au troisième rang du groupe de tête, Fabio Quartararo a pu observer de près la manière dont ses adversaires abordaient ce passage, et il en a tiré la conclusion que la ligne qu'il suivait expliquait en partie ces violentes secousses de la M1. "J'essayais une trajectoire plus à l'intérieur, afin d'avoir déjà la moto droite, et en fait ça n'était pas vraiment la bonne stratégie. C'était l'inverse, [il fallait] partir plus à l'extérieur", retient-il. "En voyant comment ils prenaient le virage 5 à la fin, je me suis dit que j'étais stupide. La moto n'arrêtait pas de bouger et au final quand j'ai pris l'extérieur ça a été beaucoup mieux."

Lire aussi :

L'autre explication peut venir du vent, qui avait tourné par rapport à la veille, car bien qu'il ait été plus fort samedi il semblait alors faciliter l'avancée des machines dans cette portion délicate et rapide. Quoi qu'il en soit, le pilote Petronas a dû serrer les dents pour rallier l'arrivée, alors que ces brusques mouvements de sa machine ont particulièrement fait souffrir son bras récemment opéré d'un syndrome des loges. "Je pense que ça m'a fait souffrir de plus en plus au bras, parce que je devais vraiment la tenir de plus en plus fort, mais à la fin j'ai quand même réussi à faire un podium et ça a été vraiment une course incroyable", conclut-il.

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Crutchlow : "Une course difficile, comme ce à quoi on s'attendait"
Article suivant Honda fait appel à Bradl pour remplacer Lorenzo

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France