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MotoGP Test de Valence

Quartararo : Yamaha "toujours aussi loin" après le premier test 2024

Après un premier test d'intersaison encore mitigé, Fabio Quartararo admet qu'il s'attend "à beaucoup plus" lorsqu'il reprendra la piste avec la Yamaha pour préparer le prochain championnat.

Fabio Quartararo, Yamaha Factory Racing

Fabio Quartararo avait revu à la baisse ses attentes pour le test qui se tenait ce mardi à Valence, conscient que c'est surtout à Sepang, où se fera la reprise après la trêve hivernale, qu'il pourra évaluer les développements concoctés par Yamaha. Ce sera d'autant plus vrai que ses tests en Malaisie ne se limiteront pas à la séance collective, le nouveau système de concessions lui permettant de prendre part aussi au shakedown et donc de passer trois jours de plus en piste.

En attendant, cette journée dans le froid de Valence devait tout de même permettre d'évaluer quelques nouveautés. Secondé en piste par le pilote essayeur Cal Crutchlow et par le nouveau venu Álex Rins, tout à sa découverte de la M1 pour le moment, le Niçois avait du pain sur la planche. Le travail était réparti dans trois domaines : "On avait un nouveau package aéro, un nouveau châssis, et aussi une petite évolution sur des éléments moteur de Misano à évaluer", explique le team manager Massimo Meregalli auprès du site officiel du MotoGP.

"C’était compliqué parce que le vent change à chaque tour et ça a une grosse incidence sur le feeling du pilote", fait remarquer le responsable, avec cependant un premier retour positif : "Jusqu’ici nous sommes plutôt satisfaits au niveau de l’aérodynamique. On doit définir la configuration, mais on a obtenu des informations positives et c’est satisfaisant par rapport au chemin que l’on a pris."

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Le nouveau package aéro est en effet ce qui a le plus convaincu Fabio Quartararo. "L'aéro, c'était un petit peu mieux. La direction est bonne mais il faut vraiment trouver l'équilibre sur la moto parce que ça change énormément la position de la moto", explique le pilote. "L'aéro a été un élément très positif et maintenant il faut qu'on l'utilise [dans une version] vraiment carbone, car là les ailerons étaient très lourds sachant que c'était un prototype et qu'ils n'étaient pas en carbone."

"Il y a beaucoup d'autres détails qu'il nous faut changer, mais je m'attends à beaucoup plus, bien sûr. Même s'il nous reste beaucoup à ajuster, on reste très loin des hommes de tête", ajoute Quartararo. Et on touche là au véritable bémol de cette journée, qu'il a terminée en 12e position, à 0"769 du leader.

"Je n'avais pas vraiment de grandes attentes pour ce test mais on veut toujours viser haut. Pour moi, il y a eu des progrès mais la réalité c'est qu'on est toujours aussi loin qu'avant. Mais il est vrai qu'en tant que pilote, je veux courir et me battre pour les victoires, et si je dois vraiment faire des tests supplémentaires pour être performant, je serai content de les faire mais il faut qu'on travaille vraiment dur et en ayant une vraie idée de ce dont on a besoin pour revenir."

Certains des éléments aérodynamiques testés par Fabio Quartararo.

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Certains des éléments aérodynamiques testés par Fabio Quartararo.

Parmi les autres éléments testés, Quartararo a écarté le châssis, qui ne lui a "pas spécialement plu", et identifié de très légers progrès côté moteur, après un premier test à Misano resté dans les mémoires tant les conclusions en avaient été préoccupantes.

"Côté moteur, quand on est passé du précédent au nouveau, on a gagné quelques km/h, ça va", estime Massimo Meregalli. "On a besoin d'informations supplémentaires, et c’est vraiment important pour nous d’essayer de réunir les informations sur tous les secteurs, car il n’y a encore rien de décidé. On doit décider si oui ou non c’est la bonne direction à prendre, et on attend pour cela des informations."

"Le moteur est très similaire − légèrement meilleur, mais juste un tout petit peu", souligne ce soir le pilote français, regrettant que le manque de puissance se fasse sentir justement dans l'exploitation des nouveaux ailerons. "Pour moi, l'aéro est très bien mais pour utiliser un plus gros aéro, il faut beaucoup plus de puissance. Ça a été le positif dans certains domaines, car on a moins de wheelie, mais il nous manque la puissance pour l'utiliser. Il faut trouver l'équilibre entre le fait d'avoir plus de puissance mais aussi une plus grosse aéro. C'est qu'on recherche à l'heure actuelle."

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Une réunion technique l'attendait après son point avec les médias, "une réunion très importante, car ce sera la dernière avant Sepang". Fabio Quartararo est déjà tourné vers ce qu'il pourra obtenir en piste dans deux mois. "On n'a pas encore trouvé plus de turning via l'aéro. Ce sera une des choses à voir en Malaisie parce qu'il y a là-bas des virages dans lesquels le turning est très important. Là-bas, on le verra beaucoup. Et puis, en une seule journée de test, avec beaucoup de vent aujourd'hui, le fait qu'il faisait froid, qu'on a commencé tard… En Malaisie, entre le shakedown et le test, je vais y passer dix jours donc je pense que ça va nous donner beaucoup de temps."

Cette participation au shakedown, rendue possible par le changement de règlement, suffira-t-elle à combler le retard avant le début du championnat ? "Je ne sais pas si ça suffira, mais pour moi, il est vraiment important de se rapprocher d'eux. L'écart est encore trop grand aujourd'hui", souligne-t-il, bien qu'il n'ait pas tenté de time attack. "On est quand même très, très loin de ce qu'on veut mais je pense et j'espère que ces trois jours de plus en Malaisie nous permettront d'arriver au Qatar en étant plus proches."

Avec Basile Davoine

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