Quatre-cinq courses pour comprendre la hiérarchie du MotoGP cette saison ?

Andrea Dovizioso et Marc Márquez s'attendent à ce qu'il faille quatre à cinq courses avant de pouvoir dégager une hiérarchie pour cette nouvelle saison MotoGP.

Les pilotes de la saison 2022 de MotoGP

Avec le retour d'un calendrier classique, les pilotes MotoGP s'apprêtent à débuter leur championnat par une tournée de circuits parmi les moins visités. Celui de Losail, qui accueille le lever de rideau cette semaine, a été boudé cette année pour les essais de pré-saison et n'a donc pas bénéficié d'un roulage opportun pour nettoyer son bitume. Posé en plein désert, il est balayé par des vents chargés de sable et chacun s'attend donc à devoir le nettoyer au fil des tours en début de week-end avant de profiter de conditions de piste réellement satisfaisantes.

Par la suite, le championnat retrouvera Mandalika, piste dont la saleté a fait les gros titres fin février lors des essais qui s'y sont déroulés. Bien que des travaux de resurfaçage et de nettoyage y aient été entrepris en urgence afin de garantir des conditions acceptables, la poussière présente alentours promet là aussi un bitume sale en début de week-end. Le MotoGP se rendra ensuite en Argentine, pour retrouver le circuit de Termas de Río Hondo pour la première fois depuis 2019, puis au Texas. Pour Andrea Dovizioso, cette série de quatre courses qui précédera le début de la saison européenne s'annonce comme une phase incertaine, qui ne permettra pas de dégager une hiérarchie très fiable.

"À mon avis, [les premières courses] ne montreront pas exactement la situation réelle de la saison, et ce jusqu'au Texas qui est une piste très particulière. On vivra donc des situations un peu anormales, sur ces quatre pistes", estime le pilote italien. "À partir de Jerez et du Mans, on aura à mon avis des informations plus proches de la vérité. Ça n'est pas que les premières courses ne permettront de ne rien comprendre, mais il est vrai qu'entre les conditions et le type de piste, on aura des situations anormales, alors que quand on ira en Europe on aura des situations auxquelles on est habitué. Ce sont des pistes qui, normalement, ne changent pas tellement dans le cours du week-end, si bien que dès la première séance on comprend mieux la réalité."

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En dépit d'une fin de saison dernière ayant vu émerger Pecco Bagnaia et une Ducati toute puissante, certains s'attendent à un championnat très ouvert du fait des progrès affichés pendant l'intersaison par Honda, Suzuki ou encore Aprilia. À Mandalika, les essais de pré-saison se sont conclus avec 21 pilotes contenus en moins d'une seconde ! Autant dire que, sur le papier, c'est un championnat particulièrement serré qui s'apprête à débuter.

"Ça n'est pas la première année que c'est très, très serré pendant les tests", souligne néanmoins Marc Márquez, qui s'attend lui aussi à ce qu'une hiérarchie se dessine vers le Grand Prix d'Espagne ou de France. "On verra, on comprendra pendant les quatre ou cinq premières courses comment va se dessiner la saison avec les top pilotes. C'est en tout cas intéressant d'avoir des motos qui se valent, un niveau égalitaire entre les pilotes, et ça rendra tout plus intéressant."

Pas d'adversaire clair pour Quartararo

Champion du monde en titre, Fabio Quartararo reste prudent lui aussi face à une concurrence qu'il pressent fournie. "L'an dernier, on pouvait citer cinq ou six pilotes. Maintenant, je peux citer tout le monde parmi ceux qui sont là aujourd'hui", indiquait-il cet après-midi, entouré en conférence de presse par Bagnaia, Marc Márquez, Mir, Darryn Binder et Viñales. "C'est dur d'en nommer quelques-uns. Il faudra attendre un peu que la saison avance pour désigner un concurrent clair."

"Dans les tests, on a vu que tout le monde était très proche. On verra après quelques courses", a-t-il poursuivi, conscient de la nécessité de ne pas se reposer sur ses lauriers. "L'année dernière a été fantastique pour moi, on a remporté le championnat, mais maintenant, on a tous zéro point. Ce qui compte, c'est d'être aussi rapide et constant que possible cette saison."

"Ça va nous compliquer la tâche", a ajouté le Français au sujet de ces écarts si minimes. "Mais pour le spectacle, pour tout le monde, c'est sympa de ne pas avoir de grosses différences. Peut-être pas il y a cinq ans, mais il y a dix ans, il y avait quelques pilotes distancés. Maintenant, tout est serré et je pense que le niveau des pilotes est très élevé. Ça n'a jamais été aussi serré. Ça sera fun !"

Avec Vincent Lalanne-Sicaud

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