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Rainey : Les 500cc ? Les pilotes MotoGP ne savent pas ce qu'ils ratent !

Le pilote américain, qui a dominé les Grands Prix en 1990, 91 et 92, reste nostalgique de l'âge d'or des 500c, bien qu'il salue le travail opéré par la Dorna pour façonner le MotoGP moderne.

Le départ

Le départ

Gold and Goose / Motorsport Images

Wayne Rainey et Pierfrancesco Chili
Wayne Rainey
Wayne Rainey, Yamaha, et Kevin Schwantz, Suzuki
Wayne Rainey
Wayne Rainey
Wayne Rainey

Wayne Rainey a beau rester un grand passionné des Grands Prix moto à ce jour, c'est surtout l'époque qu'il a connue qui suscite chez lui les plus vives émotions. Bien que l'évolution de la technologie ait conduit à une hausse des performances, l'Américain est convaincu que l'imprévisibilité des machines de son époque apportait un piment que ne peuvent pas goûter les pilotes actuels.

Aussi, lorsque Motorsport.com lui demande s'il troquerait son expérience sur les 500cc de son époque contre la possibilité de piloter les MotoGP actuelles, le triple Champion du monde n'hésite pas un instant : "Absolument pas ! Je choisirais toujours les 500cc."

"Ces gars-là ne savent pas ce qu'ils ratent", poursuit l'ancien pilote, triplement titré au début des années 1990, avant d'être stoppé en pleine gloire par un accident qui l'a cloué sur un fauteuil roulant. "Piloter une 500cc, les motos avec lesquelles on a couru, avec les pneus et la puissance de l'époque, c'était excitant pour un pilote. C'était un très gros challenge, et pas uniquement pour gagner, mais simplement pour obtenir la performance maximale de la moto à chaque virage et à chaque tour. C'était énorme ! Si vous faisiez une erreur, normalement vous ne vous releviez pas ! Elles n'étaient pas aussi prévisibles."

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La création du MotoGP actuel en 2002 s'est fait sous l'égide de la Dorna, devenu promoteur du championnat en 1991, une véritable révolution s'accompagnant d'un passage des deux temps aux quatre temps et de l'évolution de la cylindrée après 53 ans de 500cc. Depuis, le championnat n'a eu de cesse de s'affirmer non seulement comme une discipline à la pointe de la technologie, mais aussi comme un sport populaire attirant les foules sur les circuits et battant des records de visibilité dans les médias sur les réseaux sociaux, un succès que salue Rainey.

"La Dorna a fait un travail incroyable. Quand ils ont commencé, à l'époque des 500cc, ces motos arrivaient à la fin de leur technologie en termes de performances et ils ont donc fait le changement vers les quatre temps. Cela a ouvert une nouvelle ère", juge-t-il, applaudissant la hausse des moyens financiers alloués au championnat. "Plus d'argent a été dépensé pour le sport, le marketing, la technologie, le R&D, et cela a créé plus d'intérêt de la part des télévisions et d'Internet."

"Même si elle est aujourd'hui moins sophistiquée, personnellement je mettrais encore moins d'électronique. Je continue de penser qu'il y en a trop. Mais d'un autre côté c'est désormais plus sûr, parce que les pilotes n'ont pas autant de highsides et les chronos sont beaucoup plus proches", observe l'ancien pilote.

Bien qu'il reconnaisse que la Dorna a eu à affronter des "mauvais jours" dans la définition des règlements, Wayne Rainey convient que les difficultés sont dépassées. "[Presque] tous les constructeurs produisent également des motos pour des teams privés, et cela n'était pas possible les années précédentes", souligne-t-il, notant par ailleurs le succès des catégories annexes. "Je pense que la Dorna a un très bon système d'accession [au MotoGP], avec le Moto2 et le Moto3. Il semble que ce soit là que les équipes MotoGP recherchent de nouveaux talents."

Il faut dire que la Dorna ne gère pas que les droits commerciaux et télévisuels de la catégorie MotoGP, mais qu'elle étend son système aux championnats Moto2, Moto3, World Superbike et l'ensemble de ses catégories, ainsi que des formations nationales et juniors (CEV, Red Bull Rookies Cup, Asia Talent Cup…), soit autant de potentielles niches de futurs champions.

Interview de Gerald Dirnbeck

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