Redding - Une "mentalité différente" avec Ducati
Après une saison 2015 très compliquée au guidon de la Honda satellite du team Marc VDS, Scott Redding paraît renaître grâce à la Ducati.












"C'est tout simplement une autre histoire", a résumé le pilote anglais en marge du Grand Prix du Qatar, le week-end dernier. "C'est agréable de venir courir et d'avoir envie de monter sur ta moto."
"Tu tombes, et la première chose que tu fais c'est de couper le contact, relever la moto et la faire remettre en état. L'année dernière, j'aurais mis le feu à ce p***** de truc !" reconnaît-il. "Alors, ça fait juste du bien d'avoir une mentalité différente en arrivant sur le circuit, de vouloir prendre la piste et progresser. Tu te concentres plus et les choses arrivent un peu plus."
La première course de la saison n'a pourtant pas tout à fait répondu aux attentes de Scott Redding : lui qui annonçait viser une entrée dans le top 6, il s'est classé dixième. S'il a rallié l'arrivée à 24 secondes du vainqueur - il n'a fait mieux qu'une seule fois sur le sec en 2015 - il a concédé 6 secondes aux pilotes Tech3, qu'il place dans sa ligne de mire pour la prochaine manche.
"Ça n'est pas mal. Si j'avais obtenu cela l'année dernière, on aurait fait la fête ! On ne pouvait même pas s'approcher de cela", commente-t-il pour Motorsport.com. "Je pense avoir tiré le meilleur d'une mauvaise course. La dixième place, ça n'est pas si mal après avoir connu deux chutes pendant le week-end. Cela aurait pu être pire, j'aurais pu tomber à nouveau ou finir plus bas."
"Je pense que j'aurais pu avoir un retard similaire à celui de Pol [Espargaró] ou Bradley [Smith], c'est donc mon objectif pour l'Argentine", souligne le pilote Pramac Racing, sachant que ses adversaires du team Tech3 ont fini au coude-à-coude à 18 secondes du vainqueur.
"On avait un peu plus de rythme que les Yamaha en ligne droite. Ils avaient un peu plus d'agilité, un peu plus de vitesse en passage de courbe. Normalement, c'est quelque chose que je peux rattraper en ligne droite, mais je n'y suis pas arrivé avec la cartographie [plus limitée]. Je n'ai pas pu les rattraper, ils avaient un peu plus de rythme du milieu de virage à la sortie, ce avec quoi j'ai été en difficulté."
Des progrès à faire en Argentine
Quoi qu'il en soit, Scott Redding abordait cette course en sachant qu'elle ne représentait que la première des dix-huit étapes de la saison et qu'il aura de meilleures opportunités un peu plus tard : "[C'était] l'une de mes chances les plus faibles d'obtenir mon meilleur résultat. Je n'ai pas encore engrangé beaucoup de tours avec la Ducati comparé aux autres. Il s'agit juste de partir d'un meilleur niveau que l'année dernière et de construire là-dessus. Je ne veux pas me mettre trop de pression."
"Je suis quand même content. Ça n'a pas été une course géniale, mais j'ai tout donné. Avec mon feeling, ajouté aux chutes et aux qualifs (en 12e place, ndlr), il a été difficile pour nous d'exploiter tout notre potentiel", estime le pilote Pramac Racing.
"Le plus important, c'est de progresser en Argentine. Je pense que [c'est possible] en jouant avec l'électronique, et je dois aussi moi-même travailler avec la moto pour essayer d'économiser un peu de carburant. Je ne m'attendais pas à une si grande différence, maintenant que j'ai vu la différence, il faut que je travaille là-dessus", suggère-t-il.
Propos recueillis par Jamie Klein

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À propos de cet article
Séries | MotoGP |
Événement | GP du Qatar |
Catégorie | Course |
Lieu | Losail International Circuit |
Pilotes | Scott Redding |
Équipes | Pramac Racing |
Auteur | Léna Buffa |
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