La reprise ? "Un désastre physiquement" pour les pilotes selon Rossi

L'an dernier, c'est malade que Valentino Rossi avait entamé les premiers essais officiels de la saison 2017 sur le circuit de Sepang. De là à dire que cela avait constitué un mauvais présage pour le reste de sa saison, il n'y a qu'un pas facile à franchir.

Mais ce dimanche, pour les premières heures de roulage de l'année 2018, c'est un Docteur en grande forme qui s'est présenté à la presse à l'issue de la première journée d'essais en Malaisie. Les essais privés observés par Yamaha à la fin du mois de novembre, sur ce même tracé, ont définitivement permis de déterminer un chemin précis de développement, et l'équipe en tire les bénéfices aujourd'hui.

"C'est juste le premier jour, mais nous avons bien débuté", confirme, satisfait, le numéro 46, sixième meilleur temps du jour, et qui a tenu pendant plus d'une heure la dragée haute à ses adversaires. "Je ne me souviens pas d'un jour comme cela l'an dernier. J'ai été tout le temps compétitif. Je suis content car en novembre nous avons fait du bon travail, nous avons mieux compris [les problèmes de la moto] après la confusion lors de la saison, et le châssis d'aujourd'hui est un nouveau châssis, une évolution qui est basée sur celui de 2016."

De nombreux domaines à l'épreuve

Si les premiers retours avec le nouveau châssis sont tout à fait positifs, il en va de même dans les autres secteurs de la moto, sur lesquels la marque aux trois diapasons n'a pas lésiné durant l'hiver. "Lorsque je pilote avec ce châssis je me sens mieux, mon pilotage est plus naturel, et lorsque j'attaque j'ai une bonne vitesse", développe Rossi. "Après nous nous concentrons également sur d'autres domaines car nous avons essayé différents moteurs pour améliorer l'accélération, et ce n'était pas si mal. La vitesse de pointe est également très bonne, et l'électronique est bien, car nous en avons besoin en particulier pour économiser le pneu arrière. La première impression est positive."

Le principal problème qui avait affecté les performances de la M1 de 2017 résidait dans son manque de traction, et son incapacité à tenir la distance d'une course. Savoir si cet écueil a été résolu, ce sera donc tout l'enjeu de ces essais pour Yamaha.

Même si pour l'heure Rossi admet préférer se ménager pour ne pas trop se fatiguer pour les deux prochains jours, qui s'annoncent intensifs. "Je n'ai pas fait de longs runs car comme beaucoup d'autres pilotes, le premier jour ici en Malaisie après l'hiver, c'est juste un désastre physiquement", reprend-il. "C'est très dur. On essaye donc d'économiser de l'énergie pour demain et après-demain, car si on attaque trop dès aujourd'hui, cela devient difficile par la suite."

À voir donc si la deuxième journée de tests verra les M1 officielles se risquer à des relais de plus longues distances.