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Reprise du MotoGP : "Pas le droit à l'erreur" face au COVID

Pour pouvoir reprendre, le MotoGP va devoir s'enfermer dans une bulle alors que le virus circule toujours et peut à tout moment mener à l'échec le plan de relance du championnat. Le médecin en charge de faire appliquer le protocole compte sur le sens des responsabilités de tous.

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Dans un mois, le paddock MotoGP reprendra forme. Un paddock fortement réduit, qui ne comptera pas d'invités, d'assistants, de proches des pilotes, de fans, pas même de médias à la seule exception de quelques photographes triés sur le volet. Un paddock, aussi, qui devra s'adapter à une nouvelle façon de procéder, sachant que les accords nécessaires à l'organisation des 13 courses confirmées à ce jour s'appuient sur un protocole strict, défini avec les autorités. Et si dans certains pays l'insouciance reprend peu à peu le dessus, il n'est pas question pour le MotoGP d'oublier la réalité de la situation sanitaire.

"Je me fiche qu'il manque encore un mois avant le premier GP, je me fiche que l'état d'alerte soit terminé, que nous ayons dépassé les trois phases, que nous vivions déjà la nouvelle normalité, je me fiche que les gens aillent à la plage : lors des deux premiers Grands Prix à Jerez, celui d'Espagne et celui d'Andalousie, les 19 et 26 juillet, nous serons extrêmement rigoureux", prévient Ángel Charte, directeur médical du MotoGP, cité par le journal El Periódico de Catalunya.

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"Nous allons nous enfermer dans une bulle. Nous allons contrôler au maximum les 1200 personnes que seront présences dans le paddock et nous allons les contrôler à chaque minute ! Lors de ces deux premières courses, nous ne voulons pas rencontrer de surprises. Nous n'avons pas le droit à l'erreur. Les enjeux sont trop importants. Le coronavirus est toujours là et il représente toujours un danger. Et ce sera le cas dans un mois aussi."

Trois principes fondamentaux vont régir les conditions de cette reprise : le paddock sera réduit à son strict minimum, des tests seront menés avant mais aussi pendant les Grands Prix, et une limitation drastique des contacts entre équipes sera mise en place. "Si la première course a lieu le 19 juillet, tous les membres du paddock devront passer ces tests le vendredi 10 juillet, rester à la maison pendant le week-end et se rendre à Jerez le lundi. Et à partir de là, ils seront entre nos mains, extrêmement contrôlées", explique le Dr Charte.

Comme en F1, une application de traçage sera également utilisée afin de répertorier chaque jour les données de santé jugées comme étant de bons indicateurs pour les personnes présentes. "Nous avons créé une appli, une base de données, où chaque jour, à sept heures du matin, les responsables de chaque équipe vont déposer les données de tous les membres de leur équipe afin qu'on les examine, qu'on leur donne le feu vert et que l'on puisse commencer la journée en sachant que tout le monde est en bonne santé. J'aurai à ce moment-là la température de chaque membre du paddock et je saurai s'ils présentent ou non des symptômes de toux, de gastro-entérite ou de douleurs musculaires : ce sont les quatre paramètres qui nous alerteront sur leur état."

Le protocole est décrit comme étant "strict et dur", les instances ayant décidé de ne pas l'assouplir par crainte d'un virus qui constitue toujours aujourd'hui un danger à ne pas sous-estimer. "Nous jouons gros. Si ces deux premières courses se passent bien, il y aura le temps pour lâcher du lest", souligne le Dr Charte.

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Le médecin espagnol prend à bras le corps la gestion de ce protocole si essentiel dans une situation aussi délicate, après avoir directement affronté le COVID-19 en traitant des centaines de patients atteints à l'Hôpital Universitaire Dexeus de Barcelone. Et il en appelle à la responsabilité de chacun, afin que le calendrier prévu puisse être respecté et la saison sauvée. "Nous ne pouvons pas échouer à cause de l'irresponsabilité d'une, deux, cinq ou dix personnes", prévient-il. "Nous ne voulons pas de bêtises ou d'indiscipline, nous voulons que tout le monde soit extrêmement discipliné. Je sais qu'ils le seront. J'insiste, nous jouons gros. Trop gros."

À l'instar de la F1, le MotoGP ne sera toutefois pas bloqué si quelques cas devaient apparaître, un isolement étant prévu pour les gérer le cas échéant. La personne concernée, et possiblement celles avec lesquelles elle aura été contact, pourront être prises en charge par les hôpitaux, des accords ayant été passés avec les établissements proches de tous les circuits intégrés au nouveau calendrier.

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