Michelin regrette des propos "disproportionnés" de Rins

Le pilote Suzuki s'est laissé aller à un commentaire peu apprécié par le manufacturier, après avoir subi le patinage de son pneu arrière à la fin de la course de Brno.

Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Motogp.com

Après deux abandons consécutifs ayant éloigné ses rêves de lutte pour le titre, à Assen et au Sachsenring, Álex Rins a retrouvé les points à Brno. Sa fin de course a toutefois été marquée par des difficultés l'ayant empêché de prétendre jusqu'au bout à une arrivée sur le podium, et c'est en quatrième position, à un peu moins de cinq secondes du vainqueur, qu'il a bouclé la course.

Sixième sur la grille de départ, le pilote Suzuki s'est immédiatement placé dans le groupe de tête, aux côtés de Márquez, Dovizioso et Miller. S'il a dans un premier temps perdu un peu de terrain au même titre que le pilote Pramac, Rins a ensuite réussi à se rapprocher de la Ducati #4 au point de momentanément avoir des vues sur la deuxième place. Ses chronos se sont toutefois effondrés dans les quatre derniers tours, permettant à Miller de revenir puis de le dépasser.

"Je suis un peu déçu, parce qu'après avoir fait toute la course en troisième position, je me suis battu dans les dix derniers tours pour finir la course et Jack m'a passé. C'était drôle en tout cas, parce que quand il m'a passé dans le virage 1, je suis repassé à l'intérieur et je riais dans mon casque, et puis dans le virage 5 il a stoppé sa moto plus fort et je n'ai pas réussi à le repasser", relate le pilote espagnol. "Quoi qu'il en soit, après deux chutes dans les deux dernières courses finir quatrième c'est positif et cela rapporte de bons points pour le championnat. La course a été bonne."

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Une bonne course, certes, mais sa pointe de déception pour un podium manqué de peu lui venait d'un problème de pneu, avec une roue arrière dont il dit qu'elle "patinait sur le côté droit", au point qu'il s'est fait quelques frayeurs. "J'ai pas mal souffert pendant toute la course", relatait-il. "Au début, j'étais tranquille, je roulais avec Márquez et Dovizioso devant. Et puis à 11 tours de l'arrivée, j'ai commencé à être en difficulté avec le pneu arrière. J'ai commencé à passer sur les vibreurs pour chercher du grip et avoir de la traction. Je patinais dans la ligne droite et j'ai dû réduire les rapports pour éviter cela. Il y a eu un moment où je me suis dit : 'Fais attention à ne pas faire exploser le pneu !' Ça ne m'était jamais arrivé auparavant."

Michelin en appelle à des commentaires plus "équilibrés"

Les propos du pilote espagnol n'ont pas été du goût du responsable deux roues de Michelin Motorsport, qui a souhaité les modérer tout en assumant une course difficile pour le manufacturier. "Je reconnais que cela n'a pas été notre meilleure performance, compte tenu des conditions météo et de la piste, mais il faut dire les choses telles qu'elles sont étant donné que les pneus sont tous arrivés au bout en bon état. Pour moi, il n'a pas utilisé les bons mots et il a dit des choses disproportionnées", regrette Piero Taramasso, interrogé par Motorsport.com.

"Pol Espargaró a été plus équilibré dans ses commentaires, tout comme Dovizioso. Aleix Espargaró s'est lui aussi plaint d'avoir peu de grip et d'avoir dû composer avec un patinage anormal dès le début de la course. Mais ce sont des déclarations légitimes, des mots adaptés. Parler de pneu qui sont sur le point d'exploser, cela n'a rien à voir avec ce qui s'est passé dimanche."

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Les conditions météo changeantes qui ont marqué ce week-end de course n'ont pas facilité la tâche de Michelin, sur une piste dont le revêtement commence par ailleurs à subir les critiques. "À Brno, il y a un problème de base avec le circuit, parce que l'asphalte a désormais une dizaine d'années et offre donc peu de grip", pointe Piero Taramasso. "Et puis nous avons eu des conditions particulières car vendredi c'était sec, samedi il a plu et il n'a donc pas été possible de beaucoup travailler sur la mise au point."

"Puis en course, étant donné la température et la présence de quelques traces d'humidité, les pilotes ont en majorité choisi un pneu tendre à l'arrière, celui qui devait le mieux fonctionner dans ces conditions. Cependant, compte tenu du peu de grip offert par la piste, les pneus on beaucoup patiné, ils se sont donc usés et les temps ont baissé à la fin. Mais tous sont arrivés au bout en assez bon état, et Márquez et Dovizioso les ont bien gérés", retient le responsable italien.

Propos de Piero Taramasso recueillis par Matteo Nugnes

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