Rins s'en sort bien après une chute "très effrayante"

Álex Rins s'estime chanceux de ne pas avoir de blessure, lui qui est tombé sur la tête après un passage à très haute vitesse dans les graviers au Grand Prix de France. Effrayé par l'incident, Jack Miller remercie le pilote Suzuki d'avoir cherché à éviter un accrochage.

Comme Johann Zarco et Marco Bezzecchi avant lui ce week-end, Álex Rins a traversé le bac à gravier du premier virage en course au Mans, avec l'espoir de reprendre la piste au niveau de la chicane Dunlop. Mais alors que les deux premiers ont profité d'une piste relativement déserte pour boucler l'embardée sans encombre, le pilote Suzuki était troisième, dans un groupe encore compact et il a cherché à évité un accrochage. Il a ainsi échoué à accomplir la manœuvre, qui s'est conclue par une grosse chute.

"C'était effrayant, sincèrement, c'était très effrayant", a reconnu Rins. "On avait fait le plus dur, gagner des places. J'avais pris un très bon départ, j'ai eu un très bon premier tour. J'étais troisième derrière Pecco [Bagnaia], ça se passait bien, sans stress, je roulais bien. En arrivant au premier virage derrière lui, j'ai freiné exactement au même endroit qu'au tour précédent [mais] son aspiration a [attiré] ma moto. J'ai perdu l'avant en freinant à l'avant, c'était très effrayant, et j'ai traversé les graviers."

"C'est dur à gérer dans les graviers, parce qu'il faut contrôler la moto à 200 km/h, essayer de faire attention à où se trouvent les pilotes, et j'ai voulu éviter de percuter Miller. J'ai essayé de réduire au maximum la vitesse et quand je suis sorti des graviers pour revenir sur la piste, j'avais un peu d'angle et j'ai perdu le contrôle de la moto."

La chute a été brutale et le casque de Rins a heurté le sol, heureusement sans blessure à déplorer : "J'ai eu beaucoup de chance parce qu'on peut se faire très mal dans ce genre de chute. Je suis tombé sur la tête", a précisé le pilote au micro de Canal+

Un bon départ avait permis à Álex Rins de gagner trois places et un dépassement sur Enea Bastianini dans le premier tour lui avait donné la troisième place : "C'est vraiment dommage parce qu'on a fait un très bon week-end. On a été très performants dans toutes les séances. Je me suis qualifié huitième, je suis parti septième après la pénalité de Zarco mais on sait pourquoi je suis tombé, donc il faut penser au Mugello maintenant."

La chute d'Álex Rins au Mans.

La chute d'Álex Rins au Mans.

"Ça sera vraiment le terrain de Ducati, ça sera difficile, mais on a décroché de bons résultats là-bas par le passé. Avec un peu plus de puissance sur la moto, je pense qu'on pourra faire une bonne course."

La chute a fait peur à Jack Miller

Placé devant Álex Rins au moment de l'incident, Jack Miller n'en a vu que la fin, quand le pilote est revenu sur la piste pour tomber devant lui. Impressionné par cette séquence, il remercie néanmoins Rins d'avoir pensé à éviter les pilotes qui passaient dans la chicane.

"Je n'ai pas vraiment compris ce qu'il se passait, j'étais dans le changement de direction entre les virages 2 et 3, et j'ai plus ou moins vu une Suzuki apparaître", a commenté le pilote Ducati en conférence de presse. "Je ne savais pas ce qu'il se passait. Pour être honnête, j'ai eu peur mais j'ai compris qu'Álex tombait parce qu'il faisait tout son possible pour revenir [sans percuter les autres]. Je le remercie d'avoir pensé à ça pour protéger les autres. Après la course, j'ai vu un van près de la moto, qui la ramenait sur les routes de service, ça m'a rappelé que c'était assez effrayant."

Johann Zarco, qui s'était de son propre aveu fait une belle frayeur dans la manœuvre de vendredi, a d'abord vu le drapeau jaune provoqué par Rins, avant de constater que l'Espagnol n'avait pas connu la même réussite que lui deux jours plus tôt : "Je l'ai vu sortir et c'est un moment où j'aurais déjà voulu doubler, mais quand on voit quelqu'un sortir, on sait qu'il va y avoir un drapeau jaune, donc je me suis dit : 'ne tente pas de dépassement, sinon après c'est moi qui me prends une pénalité'", a précisé le Français.

"Mais je l'ai vu sortir et après, oui, je l'ai vu par terre, donc je me suis dit 'il n'a pas dû s'en sortir comme moi' et on m'a expliqué comment il est revenu sur l'asphalte et comment il avait de l'angle."

Avec Guillaume Navarro

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