Rins vainqueur au sang froid contre son "idole" malgré la "nervosité"

Vainqueur devant son "idole d'enfance" ! Tout a été résumé en une phrase par Álex Rins une fois arrivé au parc fermé et venu le moment de faire part de ses sentiments, juste après avoir signé sa toute première victoire en MotoGP.

Alex Rins, Team Suzuki MotoGP, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Encore distancé de 1''280 et pointant à une discrète dixième place après le warm-up, dimanche matin, le pilote Suzuki, parti septième sur la grille, a pris le bon wagon de poursuivants de Márquez au départ en restant avec Rossi, Crutchlow et Miller. La configuration de la course a pris une tournure soudainement très opportune après les chutes successives de Crutchlow au sixième passage, puis de Márquez depuis les commandes du Grand Prix, quelques boucles plus tard.

Rapidement capables de laisser Miller de côté dans la lutte pour la victoire, Rossi et Álex Rins se sont ainsi offert le loisir d'une bataille générationnelle unique pour la victoire sur un tracé qui était devenu le jardin clôturé de Márquez ces six dernières années. Et comme à son habitude, le pilote Suzuki a joui d'un contrôle de ses enveloppes pneumatiques en fin de course, lui permettant de ne pas perdre sa composition face à la pression de celui à qui il convient de ne laisser aucune d'opportunité d'attaque dans les ultimes hectomètres de course…

"Quel incroyable feeling ! Je ne peux pas décrire mes émotions en franchissant la ligne : toutes ces émotions ont explosé dans mon corps", éclate de rire le jeune Espagnol une fois le champagne savouré sur le podium.

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"Laisser de côté ma nervosité"

Car en plus de lui avoir résisté dans les ultimes boucles, Rins s'est offert de luxe de dépasser proprement le Docteur pour prendre les commandes de la course, au point d'amener celui-ci à tenter un block-pass au bout de la longue ligne droite opposée, sans succès, à quatre tours de l'arrivée, trahissant par là l'empressement du pilote Yamaha à imprimer son propre rythme.

"J'ai vraiment bien débuté la course, puis à la fin, quand j'ai été derrière lui à 1''5, 1''3, je me suis dit 'Vas-y Álex, tu peux y arriver, ne perds pas la foi !' Je me suis battu avec lui pendant les deux derniers tours, j'ai commis une erreur dans le virage 11 et me suis dit : 'whoah, Valentino va me dépasser et ça va être dur de gagner', mais il est venu [large] avec moi dans le virage 11. J'ai alors essayé de me concentrer et laisser de côté ma nervosité, et ça a fonctionné."

Alex Rins, Team Suzuki MotoGP, vainqueur de la course
Podium : le vainqueur, Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Le mental de Rins aura été testé jusqu'au dernier virage, la victoire ne se décidant que pour quelques dixièmes de secondes, alors que Rossi donnait tout de qu'il avait dans l'ultime boucle − au point de donner des sueurs froides à un Davide Brivio incapable de regarder les écrans. Mais un énorme boost de confiance avait envahi le pilote espagnol plus tôt en course, au moment de réaliser que Márquez, jusqu'alors ultra-dominateur, était à terre.

"J'ai été surpris : Marc a un extra par rapport à tout le monde ici, comme en Argentine. Alors, je me suis dit : 'whoah, il a chuté, la piste est à la limite'". Rins ne crache pas sur un tel cadeau de la part du pilote Repsol Honda. "Il faut être heureux, j'ai été très intelligent et ai beaucoup réfléchi. Et enfin, nous tenons la victoire ! C'est le meilleur moment [de ma carrière], c'est certain."

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Déjà tourné vers la suite de la saison, celui qui se retrouve ainsi propulsé en troisième position du championnat, à seulement cinq encablures du nouveau leader Dovizioso, savoure l'idée du retour sur le Vieux Continent, possiblement avec la tignasse rasée, comme le voudrait un pari pris à la télévision espagnole. "Peut-être, surprise !", s'esclaffe-t-il. "Je vais arriver à Jerez avec ces émotions, mais nous devons garder les idées claires et arriver en Europe en commençant de la même manière. Pour nous, Jerez est une bonne piste : la surface est un nouveau tarmac et ça peut être bien pour la Suzuki. Je suis très heureux d'y arriver car cela pourra être encore plus proche qu'ici en Amérique et en Argentine", conclut-il conscient du fait que Honda, Yamaha et Ducati disposent d'armes bien affûtées.

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