RNF veut prouver sa stabilité à Yamaha

Razlan Razali cherche à éviter toute pression alors qu'il engage son équipe en MotoGP sous une nouvelle entité. Reste que son contrat avec Yamaha ne va pour le moment pas au-delà de 2022.

Andrea Dovizioso, RNF Racing, Darryn Binder, RNF Racing

Andrea Dovizioso, RNF Racing, Darryn Binder, RNF Racing

RNF Racing

Le team RNF va entamer la saison 2022 en ignorant s'il lui sera possible de conserver son partenariat avec Yamaha au-delà. Nouvelle structure fondée par Razlan Razali en recyclant en grande partie l'équipe Petronas SRT dissoute, elle est avant tout perçue par le constructeur comme une entreprise tout juste créée et, d'un point de vue administratif, celui-ci a voulu limiter les risques en ne s'engageant que pour un an en dépit de l'expérience commune de la marque et du dirigeant malaisien. Si un avenir commun est à l'étude, avec une prolongation possible d'un ou deux ans, la décision est attendue pour la fin du mois de juin, ce qui laisse donc une petite moitié de championnat à RNF pour faire ses preuves.

Quels seront les éléments essentiels pour convaincre le constructeur ? "Je pense que pour Yamaha, il s'agit avant tout de stabilité dans la gestion de l'équipe", estime Razlan Razali. "Nous avons un objectif en termes de de performance en piste, bien sûr, mais le sport c'est le sport et cela concerne aussi les sports mécaniques et le MotoGP : tout peut arriver."

"Pour Yamaha, ce qui est plus important c'est la manière dont nous gérons l'équipe dans son ensemble durant cette année. Ce qu'il y a de positif, c'est que nous avons de l'expérience. Yamaha nous connaît, nous sommes le même groupe de personnes, mais nous devons malgré tout montrer ce que nous pouvons faire en termes de gestion de l'équipe."

Cette gestion sera assurée par Razlan Razali en qualité de team principal et par Wilco Zeelenberg, qui conserve le rôle de team manager. Si les observateurs pointent du doigt le départ de Johann Stigefelt, dont l'influence en interne était considérée comme grande, le gérant malaisien est confiant quant au fait que celui-ci ne se fera pas sentir.

"Le rôle de Wilco par rapport à ces trois dernières années n'a pas changé. Il gérait déjà le MotoGP ces trois dernières années. C'est juste que Stiggy s'occupait principalement du Moto2 et du Moto3", indique-t-il. "Je crois fermement que Wilco reste la bonne personne pour le MotoGP compte tenu de son incroyable expérience avec Yamaha, donc pour une question de stabilité et de confiance j'ai continué avec Wilco."

Avec humilité et sans pression

S'il croit dans l'organisation de son équipe, l'échéance fixée pour la renégociation avec Yamaha induit forcément une pression, qui vient s'ajouter à celle d'une courbe de résultats ayant plongé l'an dernier et que chacun veut à présent faire remonter.

"C'est comme ça dans le sport, il n'y a pas vraiment de garantie de pouvoir gagner tout le temps. Nous avons connu la victoire et nous avons connu la défaite, et même la défaite lourde", admet Razlan Razali, dont le team avait tant brillé à son arrivée en MotoGP. "De cinquièmes lors de notre première année en 2019, puis deuxièmes à notre deuxième année en 2020, nous sommes passés à avant-derniers l'année dernière. Cela rend très humble et nous savons ce que perdre lourdement signifie. Mais c'est le sport, c'est comme ça."

"Parfois, on s'attend à plus de la part d'un pilote et ça ne se produit pas. Et puis, le matériel peut aussi être un autre facteur. Avec la même moto, nous pensions que Franky [Morbidelli] pourrait faire la même chose l'année précédente, mais ça n'a pas fonctionné. Il faut donc qu'on avance, qu'on remette les compteurs à zéro et qu'on fixe de nouveaux objectifs avec de nouveaux pilotes."

"Je sais que les fans s'attendent à ce que nous fassions une bonne saison, mais mon approche tend à être la même que la première fois, en 2019. Je pense que nous sommes très humbles compte tenu de nos résultats de l'année dernière. Nous sommes donc assez prudents dans notre approche et avons la même qu'en 2019", prévient Razlan Razali. "Nous ne voulons pas nous mettre la moindre pression. Nous nous sommes déclarés comme des outsiders, et cela me plaît car nous pourrions aisément surprendre les gens. Donc, pas de pression excessive, particulièrement sur moi. Nous verrons !"

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