400 GP pour Rossi : "J'ai encore envie de courir un peu"

Pas encore lassé 23 ans après ses débuts en Championnat du monde, Rossi a bien conscience qu'il lui faudra prendre une décision tôt quant à son avenir au-delà de 2020 et concède que cela pourrait lui poser souci.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Valentino Rossi aborde cette semaine son 400e Grand Prix toutes catégories confondues, une nouvelle étape majeure dans une carrière débutée en 1996. Depuis ses débuts à Shah Alam, hôte à l'époque du Grand Prix de Malaisie, le fantasque pilote italien en a fait du chemin, au point de devenir aujourd'hui un vétéran, suscitant admiration chez les uns ou lassitude chez les autres en continuant à courir alors qu'il a passé le cap des 40 ans.

Seuls trois pilotes au cours de l'Histoire ont disputé plus de 300 Grands Prix, les deux autres étant Andrea Dovizioso (311 cette semaine) et Loris Capirossi (328). Rossi est depuis déjà longtemps le recordman du nombre de courses, ayant pris part à 42,5 % des épreuves disputées depuis la création du championnat en 1949. Entré dans les points 353 fois en 399 courses, il en a marqué 6218, et il s'est constitué au fil des années l'un des palmarès les plus riches de la discipline avec un total de 115 victoires, 234 podiums, 65 pole positions et neuf titres.

le palmarès de Valentino Rossi

le palmarès de Valentino Rossi

Photo de: Camille De Bastiani

"La route a été longue !" constate le #46. "C'est une chose à laquelle on ne s'attend pas. Franchement, que ce soit quand j'étais jeune ou en général durant ma carrière, je n'ai jamais eu une idée claire de ce qui allait arriver ni de combien de temps j'allais courir. Quand j'avais 17 ans, je voyais des gars qui en avaient 25 et ils me donnaient l'impression d'être mon grand-père ! Maintenant j'en ai 40, alors imaginez ! C'est une belle réussite, je ne m'y attendais pas, d'autant plus que je ne savais pas à quoi m'attendre quand j'ai commencé ma carrière."

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Ce palmarès a beau être l'un des plus légendaires des Grands Prix, Valentino Rossi n'a plus gagné depuis plus de deux ans et ses performances sont en déclin. Comment, dans cette situation, conserver la motivation coûte que coûte ? "Ce qui fait surtout la différence, au moins pour moi, ce sont les résultats, parce que quand on arrive à être compétitif et qu'on fait une bonne course, qu'on se bat pour la victoire ou le podium, ça ne pèse pas. Par contre quand c'est plus difficile, qu'on est plus lent et qu'on traverse des périodes compliquées, alors tout devient plus dur. Mais j'ai encore envie de courir un peu !" promet l'Italien.

Trop tôt pour penser à 2021 ?

Cela signifie-t-il qu'il aimerait poursuivre l'aventure au-delà de son contrat actuel, dont l'échéance est fixée dans un an, au terme de la saison 2020 ? Difficile à dire pour le moment, car Rossi constate qu'il lui faut se caler sur un marché des transferts de plus en plus précoce, qui peut compliquer ce type de réflexion. "Maintenant, en MotoGP, la situation est un peu étrange parce qu'il faut décider de son avenir avant la première course qui a lieu deux ans auparavant. Ces dernières années, tout le monde a essayé de signer le plus tôt possible. Deux ans avant, il faut se décider", décrit-il.

Y pense-t-il déjà pour 2021 ? "Moi non", affirme-t-il. "Pour moi, ce sera un peu problématique parce que le marché bouge très, très tôt… Trop ! Il est vraiment difficile de penser à 2021 quand on est début 2020. Il faudrait au moins voir les six ou sept premières courses. C'est très difficile de comprendre qui en Moto2 sera assez fort pour aller en MotoGP, ou bien qui est compétitif en MotoGP, etc. Dans d'autres sports, comme la F1 qui est un ou deux crans au-dessus de nous en termes de professionnalisme, les décisions se prennent en septembre. Ce sera dur donc, mais on verra. Il y aura tous les tests aussi, alors on verra."

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"Je pense que je finirai ma carrière avec Yamaha", peut tout de même affirmer Valentino Rossi. Et qui sait, peut-être verrait-il un intérêt tout personnel à prolonger sa carrière au-delà de 2020 : celui de courir aux côtés de son jeune frère, dont le nom commence à circuler. "Ce serait super parce que ce serait une surprise, on ne s'y attendait pas", commente le #46 au sujet d'une éventuelle accession de Luca Marini au MotoGP. "L'important c'est que Luca continue comme ça sur la fin de cette année et surtout l'année prochaine, parce que s'il continue à être compétitif comme ça, il peut trouver une bonne moto en MotoGP en 2021. C'est le plus important, après il faut voir : si je suis là moi aussi, ce sera une belle chose !"

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