Rossi admet avoir commis "une erreur stupide"

Rossi a fait partie des protagonistes des deux phases de la course, avant et après l'interruption sur drapeau rouge. Premier leader lors du départ de 14h, il avait certes cédé les rênes à Yonny Hernández mais s'était relancé dans la course à la victoire après la chute du Colombien, si bien qu'il figurait dans le groupe de tête (avec Dovizioso, Petrucci et Redding) lorsque l'interruption a été décidée.

Une demi-heure plus tard, le pilote Yamaha était à nouveau aux avant-postes et, dès le deuxième tour, il filait en tête en se détachant rapidement de Márquez. C'est alors qu'il a fini dans le gravier, sans possibilité de reprendre la piste. "Je suis un âne", dira-t-il pour décrire ce qu'il assume comme une erreur personnelle.

"Il est clair que c'était une course très difficile", explique-t-il. "La première partie s'est disputée dans de très mauvaises conditions, on était à la limite et je pense qu'il était juste de présenter le drapeau rouge. Il y avait beaucoup trop d'eau et ça devenait très dangereux. On commençait à avoir beaucoup d'aquaplaning et on ne voyait rien quand on était derrière une autre moto."

"Quoi qu'il en soit, pendant la première partie de la course je me sentais bien et j'avais un bon rythme. Pour la seconde partie, on a monté le pneu soft à l'arrière et je me sentais encore mieux. J'ai donc essayé d'attaquer, parce que j'avais beaucoup plus de grip avec le pneu soft", poursuit-il. "J'étais beaucoup plus rapide dans le virage n°9 et en arrivant dans le n°10, j'ai freiné au même endroit, mais quatre ou cinq km/h plus vite, et j'ai perdu l'avant."

"J'ai fait une faute, j'étais trop rapide, j'ai attaqué trop fort, c'était trop. C'était une erreur stupide, malheureusement", résume Valentino Rossi. "Les conditions étaient très difficiles aujourd'hui, on pouvait facilement partir à la faute et d'ailleurs beaucoup de pilotes qui ont attaqué à 100% ont fait des erreurs", pointe-t-il, sans pour autant se dédouaner le moins du monde.

"Pendant le week-end, j'ai toujours été très précis dans mon pilotage et je n'ai jamais fait de fautes, malheureusement j'en ai fait une au moment important", regrette le pilote Yamaha. "Je suis vraiment désolé pour toute l'équipe, pour moi et pour tout le team, parce qu'aujourd'hui on aurait pu gagner."

"Quand je suis passé sur la ligne après le 2e tour, j'ai vu 1'49"4 et je me suis dit que j'allais attaquer encore un tour pour prendre de l'avance, puis contrôler la situation. Malheureusement ma faute a été d'attaquer trop fort, le faire un peu moins aurait été suffisant. Quand on perd une course de cette manière, c'est dommage", ajoute-t-il. Et de préciser au micro de Sky Italia : "Naturellement, si j'étais passé sur la ligne et que j'avais vu mon avance, j'aurais ralenti parce que j'aurais compris que j'étais en train d'exagérer." Mais, avec des si…

Un retard qui commence à peser lourd

Valentino Rossi est le premier des trois leaders du championnat à enregistrer un troisième abandon cette saison. Trois scores vierges en l'espace de huit courses, cela commence à peser très lourd puisqu'il affiche désormais 42 points de retard sur le leader, Marc Márquez, et 18 sur Jorge Lorenzo.

"C'est vraiment dommage, parce que je crois qu'aujourd'hui j'avais une chance de faire un bon résultat et de marquer des points importants pour le championnat", reconnaît-il, "en particulier sur Lorenzo qui a été en difficulté ce week-end, mais aussi sur Márquez. Maintenant tout est plus difficile, parce que l'avantage de Márquez est assez important. Reste quand même ma vitesse et mon bon niveau dans les deux conditions. On doit juste continuer comme ça - un peu plus lentement, ça suffira !"

"La victoire de Jack est la seule bonne nouvelle pour moi, aujourd'hui", souligne toutefois Valentino Rossi dans un sourire, sachant que cela prive Márquez de cinq points supplémentaires. "En tout cas, ça n'est pas fini. Je suis rapide et il faut juste qu'on fasse de notre mieux sur toutes les pistes, qu'on essaye d'être compétitifs tous les week-ends. Le championnat est long. On verra."