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Rossi : Pour une carrière qui dure, "se réinventer est fondamental"

À l'instar d'un Federer, Rossi parvient à rester l'un des meilleurs de sa discipline à un âge où il aurait déjà pu faire le choix d'une vie moins contraignante. Et il ne compte pas s'arrêter pour l'instant !

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Photo de: Valentino Rossi

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, troisième
Andrea Dovizioso, Ducati Team, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Valentino Rossi a fait le choix de poursuivre sa carrière dans la catégorie reine des deux-roues pour les saisons 2019 et 2020, s'engageant ainsi à courir au-delà de ses 40 ans. Le Docteur, qui est déjà le plus âgé de l'échiquier depuis le retrait de Colin Edwards, court contre des pilotes qui étaient encore en couche-culotte lorsqu'il faisait ses débuts mondiaux et remportait ses premières victoires.

Pour maintenir le niveau de forme requis par un championnat aussi compétitif que le MotoGP, Rossi s'aide d'un préparateur physique, Carlo Casabianca, dont il reconnaît aisément l'importance dans sa longévité. "J'aime son approche, la façon qu'il a de me motiver et de tirer le meilleur de moi-même. Physiquement, je n'y arriverais pas seul", explique-t-il à La Gazzetta dello Sport. "Mentalement, par contre, je n'ai jamais eu besoin d'un coach mental et, sincèrement, je n'y crois pas. Je crois que j'arrive à extraire tout seul le maximum de ma concentration et de mon esprit, je n'ai besoin de rien d'autre."

Admiratif de la carrière d'un Gianluigi Buffon, d'un an son aîné, qui se prolonge tant et plus, Valentino Rossi salue aussi les prouesses de Roger Federer, redevenu numéro 1 mondial à 36 ans, sentant qu'ils sont "maintenant dans le même bateau", celui des vétérans à la recherche d'un niveau de performance pouvant perdurer à un âge où tant d'autres ont opté pour la retraite.

"Peut-être qu'un Djokovic en super forme le bat dans un match en cinq sets, mais sa classe, sa façon de jouer si naturelle lui demandent probablement moins d'efforts. Et puis se réinventer est fondamental. Peut-être encore plus pour moi ou pour quelqu'un qui court à moto que pour un tennisman", pointe le motard. "[Il faut] piloter de façon plus moderne, plus en dehors de la moto. Si je pilotais comme je le faisais il y a dix ans, aujourd'hui je serais en milieu de peloton."

Depuis son retour chez Yamaha, en 2013, Valentino Rossi a en effet amorcé une profonde évolution de son style de pilotage, devenue nécessaire pour avoir du répondant face aux jeunes pilotes, ce qui passe par un déhanché plus marqué et une répartition des masses allégeant la sollicitation des pneus sur l'angle.

Une question de motivation

S'il assure ne pas recevoir d'aide au-delà de l'aspect purement physique de sa préparation, Rossi connaît à la perfection l'importance du mental dans une carrière aussi longue que la sienne, et qui continue de le voir œuvrer aux avant-postes. Interrogé sur la question dans l'interview qu'il a accordée à La Gazzetta dello Sport, il confirme être d'accord avec Lewis Hamilton lorsque celui-ci estime que l'on peut rester au sommet tant que l'on parvient à entretenir sa motivation. "Notre sport n'est pas de l'athlétisme, du cyclisme ou du foot. Ce que l'on perd en vieillissant c'est surtout la motivation."

Si la motivation permet de rester compétitif, c'est aussi un cercle vertueux car elle-même est alimentée par les performances de premier plan, telles que celles que réalise Rossi. "Cela me motive énormément, c'est le premier objectif quant à la manière dont je voudrais finir ma carrière, c'est-à-dire arriver sur les courses en ayant encore l'idée de gagner et de me battre pour le podium", explique-t-il. "Ça a été le cas ces dernières années, à part la dernière où on a eu du mal. J'ai quand même été trois fois vice-Champion du monde et la première chose, la plus importante, est donc d'essayer de terminer en étant compétitif."

Engagé en Championnat du monde depuis 1996, Rossi a conservé un goût intact pour la compétition et un plaisir non feint pour la vie de paddock. "Beaucoup de choses sont restées non pas égales, mais similaires", explique-t-il. "Surtout l'envie de piloter la moto et le sentiment d'accomplissement quand je fais une belle course, le plaisir que j'éprouve. Prendre la piste, seul, avec sa moto, est toujours spécial. Essayer de gagner une course, le championnat… Ces dernières années j'ai beaucoup aimé aller sur les courses pour travailler avec mon équipe, donner le maximum à partir du jeudi pour arriver le dimanche à 14h en ayant mis au point tous les petits détails."

Il ne cache pas en revanche que les contraintes des déplacements lui pèsent de plus en plus, malgré son goût pour les voyages, qu'il aimerait vivre de façon moins routinière. "Quand on arrive la première fois, le Championnat du monde est un rêve, le paradis, et on se sent comme Alice au pays des merveilles. Forcément, au bout de 20 ans on comprend que ça n'est pas le cas. J'aimerais visiter d'autres beaux endroits dans le monde, ceux où se trouvent les pistes je n'en peux plus. Mais je suis fatigué, on a un mois et demi de vacances et penser à prendre un avion et de me faire 12 heures de vol, cela me pèse."

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