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Pour Rossi il était important de voir "la réalité" des images du crash

Bien que personnellement choqué par la violence des images, Valentino Rossi estime qu'il était important de les voir pendant l'interruption du Grand Prix d'Autriche au drapeau rouge, afin d'avoir une conscience aiguë des risques.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, et la moto accidentée de Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, et la moto accidentée de Franco Morbidelli, Petronas Yamaha SRT

Gold and Goose / Motorsport Images

Valentino Rossi assure que l'accident impressionnant au milieu duquel il s'est trouvé dimanche, alors qu'il est passé à deux doigts d'être la victime collatérale d'un accrochage dans lequel il n'était pas impliqué, ne change pas ses projets d'avenir en MotoGP.

Sous contrat jusqu'à la fin de la saison avec Yamaha, il ne fait aucun secret de son intention d'accepter un engagement d'une saison supplémentaire, doublé d'une option pour 2022, avec l'équipe satellite du constructeur d'Iwata. Depuis le début du championnat le mois dernier, la star italienne assure que sa décision est prise et qu'il ne manque que la définition de son équipe technique pour qu'il puisse apposer sa signature sur ce nouvel accord.

"Non", répond-il lorsqu'il lui est demandé si ce crash peut le faire changer d'avis avec le contrat ne soit signé. "De toute façon si j'arrête le MotoGP, je pense que je ferai quelque chose d'autre de dangereux, parce que je veux courir en auto, faire les 24 Heures du Mans… C'est dangereux de toute façon ! Ou alors je me retire chez moi et je reste dans ma ferme, avec mes chevaux, ou bien dans mon lit ! Si on est pilote, moto ou auto, c'est un risque, alors ça ne change pas mon état d'esprit et je veux continuer l'année prochaine."

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Le nonuple Champion du monde admet toutefois que cet accident, l'un des plus impressionnants dans lesquels il ait été impliqué au cours de sa carrière, l'a choqué. "Ça a été un moment très difficile, effrayant", témoigne-t-il, le visage toujours fermé en l'évoquant, malgré quelques jours de repos. "Heureusement, sur le moment je n'ai vu que la moto de Zarco passer au-dessus de Maverick [Viñales], mais franchement je n'ai pas vu la moto de Franco [Morbidelli] parce qu'elle est passé trop près et trop vite. On a vraiment eu beaucoup de chance que les motos ne nous aient pas heurtés. La situation était difficile, le restart l'a été aussi."

Avant que les pilotes ne prennent un nouveau départ, 20 minutes après l'interruption de la course, tous sont repassés par les stands, où les écrans de télévision diffusaient en boucle les images qui ont laissé le paddock pétrifié. Alors que depuis la piste Rossi avait surtout pris conscience du risque qu'avait encouru son coéquipier, qui se trouvait juste devant lui, c'est en voyant ces images qu'il a réalisé qu'il avait lui-même été frôlé par une machine qui traversait la piste tel une fusée.

Pour autant, le #46 estime qu'il est juste de montrer ces images. "Je pense qu'il ne faut pas exagérer et montrer trop de fois les images, mais c'est bien de savoir ce qui s'est passé et de les voir. On peut faire plus attention la fois suivante", souligne-t-il. "Et puis c'est bien de voir la réalité. Il ne faut pas oublier que les sports mécaniques sont dangereux et les pilotes en piste doivent, certes, piloter de façon agressive mais avec leur tête car c'est quelque chose qui peut arriver."

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À l'inverse, Fabio Quartararo a tenté de se protéger en évitant de voir ce qui s'était passé tant que la course, qui devait reprendre sitôt la piste dégagée, n'était pas terminée. "Chaque fois qu'il y a un drapeau rouge, je ne regarde jamais l'écran de TV, parce qu'on y voit toujours un accident qui n'est pas beau", considère le Français. "Il vaut mieux ne pas regarder. Je pense que c'est quelque chose qu'il vaut mieux ne pas voir en tant que pilote, ou alors peut-être à la fin de la course, quand tout est fini."

"Dans un moment comme ça, si je pense par exemple à Valentino qui a vu la moto passer très vite, on reprend ensuite la piste différemment, alors je pense que pour tout le monde il vaut mieux ne pas voir l'accident quand il y a un gros problème comme celui-là", ajoute Quartararo, qui rejoint en ce sens le point de vue de Cal Crutchlow. "On a montré les images 15 fois. C'est ridicule pour les pilotes qui étaient au stand, pour les fans à la maison. Tout le monde veut savoir ce qui s'est passé, oui, mais montrez-le après la course !" exhortait l'Anglais dimanche, à chaud.

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