Pour Rossi, Márquez n'a pas encore tout montré à Austin

Ses bonnes sensations lors des premiers essais disputés sur le Circuit of the Americas ne sauraient faire oublier à Rossi le potentiel du vainqueur en titre et grand favori des lieux.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

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Gold and Goose / Motorsport Images

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
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Conférence de presse de Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
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Avant leurs retrouvailles à la Commission de sécurité, vendredi soir, Valentino Rossi et Marc Márquez se sont soigneusement évités en piste durant la première journée du Grand Prix des Amériques, mais ne se sont pas perdus de vue pour autant sur la feuille des temps. L'Espagnol a eu l'avantage, comme le laissait penser son palmarès sur place, néanmoins les Yamaha officielles ont moins marqué le pas que ce à quoi elles pouvaient s'attendre.

Deuxième des EL1 après avoir réalisé un time attack en pneus soft, Rossi a ensuite obtenu le quatrième temps des EL2, en montant là aussi deux pneus neufs au moment opportun, cette fois un medium à l'avant et un soft à l'arrière. Tout en connaissant la valeur de sa performance par rapport à ceux qui ont pu faire usage de gommes usées, le Docteur dressait un bilan satisfaisant.

"La journée a été positive, je suis content parce que j'ai réussi à être plutôt rapide à la fois ce matin et cet après-midi", commentait-il vendredi soir. "Ce matin, j'étais deuxième mais à la fin j'ai testé le pneu tendre, or certains l'ont testé et d'autres non. Cet après-midi pratiquement tout le monde l'a monté et je suis quand même quatrième, j'ai fait un bon tour."

"Márquez n'a pas fait de vrai time attack, au contraire de Iannone ou de moi. Maverick [Viñales], en réalité, il l'a fait avec le pneu medium, mais Crutchlow l'a fait, les Ducati aussi, Rins aussi. Le plus compétitif c'est Márquez qui, pour cette raison, ne me semble pas avoir dévoilé tout son potentiel. Mais on n'est que vendredi, alors on essaye."

En écho aux commentaires prometteurs de Maverick Viñales, qui note des progrès grâce au travail opéré sur l'électronique, Valentino Rossi se félicite d'une performance plus convaincante là où il se trouvait récemment en difficulté. "Mes sensations sont positives, j'arrive à bien piloter la moto. Surtout, on a bien progressé à l'accélération parce qu'en Argentine on avait suivi une direction qui n'allait pas, la moto était très lente, tandis qu'ici on arrive à sortir des virages un peu plus fort et c'est très important."

"À mon avis, le plus gros doute ce sont maintenant les pneus parce qu'à l'avant comme à l'arrière il peut y avoir deux possibilités pour la course. Il serait donc important d'avoir le temps de les essayer, mais il semble que les prévisions pour demain [samedi] annoncent du mauvais temps, alors on va voir. Si on n'arrive pas à avoir suffisamment de temps [pour les tester], il sera très important de faire le bon choix."

Plus de prétendants depuis deux ans

Cette première journée a une nouvelle fois démontré à quel point la hiérarchie peut être mouvante lorsqu'arrive la phase de time attack, et ce à une époque où il faut désormais composer avec une concurrence renforcée, ce que les résultats des pilotes indépendants ont contribué à confirmer en ce début d'année.

Une nouvelle donne qui ravit Rossi, heureux de voir la discipline proposer une concurrence plus riche et plus des protagonistes variables d'une course à l'autre. "Ces dernières années, particulièrement depuis 2016, la situation a beaucoup changé", observe-t-il. "Avant 2016, il n'y avait eu que quatre vainqueurs sur les dernières courses : moi, Pedrosa, Márquez et Lorenzo. Depuis 2016, il y a neuf pilotes différents qui peuvent gagner. Pour le MotoGP je pense que c'est bien aussi de voir une course comme celle de l'Argentine, avec Crutchlow, Zarco, Rins et Miller devant."

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