Rossi : L'objectif n'est pas Zarco, ce sont les Honda et les Ducati

Ce qui intéresse le Docteur n'est pas tant le résultat des Yamaha satellites, mais bien les points amassés par les prétendants au titre, car pour la troisième fois cette année, la forte usure de son pneu arrière lui a coûté cher en Autriche.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

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Gold and Goose / Motorsport Images

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
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Johann Zarco, Monster Yamaha Tech 3, Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
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Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing,Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
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Luca Cadalora, Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
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Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing

Classé septième du Grand Prix d'Autriche, dimanche, Valentino Rossi est celui qui a empoché le moins de points parmi les cinq prétendants au titre, ce qui a permis à Márquez, Dovizioso et Viñales de se détacher quelque peu et à Pedrosa de revenir au contact. S'il n'a plus que deux unités d'avance sur son plus proche poursuivant, et 33 de retard sur le leader, le Docteur sait que l'essentiel est ailleurs.

"À mon avis, il n'est pas très intelligent de penser gagner le championnat quand on termine septième, il faut avant toute chose essayer d'être compétitif", tranche le pilote italien, qui n'a récolté que 22 points depuis la reprise, en République Tchèque, contre 45 pour l'homme fort du moment, Marc Márquez. "À Brno, j'étais plutôt rapide et j'ai perdu l'opportunité de monter sur le podium à cause du flag-to-flag, mais j'étais compétitif et le week-end avait été bon. Ici [en Autriche], on a eu un peu plus de mal. Pas tant que ça cependant, parce qu'en essais ça n'était pas mal."

Classé dans le top 5 après les trois premières séances d'essais libres, Rossi semblait en effet sur une bonne lancée samedi, grâce aux modifications apportées à sa moto. Il a toutefois été piégé en qualifs par un souci de pneu alors qu'il estimait avoir le potentiel de se placer en première ligne. Ainsi placé en septième position sur la grille, l'Italien a maintenu son rang sur la ligne d'arrivée, néanmoins il avait entre-temps réussi son début de course au point de s'imaginer terminer plus haut au classement final. En témoigne le deuxième meilleur temps de la course qu'il a établi dans son quatrième tour, battu de 0"131 par Johann Zarco, alors placé derrière lui.

Les soucis sont venus plus tard. "Le problème, c'est qu'au bout de quelques tours le pneu était fini. C'est sur cela qu'il faut qu'on se concentre, à mon avis", pointe Valentino Rossi. "La seconde partie de la course a été vraiment dure. Je pense que le problème de notre moto est désormais celui-là : on use trop le pneu arrière et on a du mal à aller au bout des courses, surtout sur certaines pistes. Aujourd'hui [dimanche], il s'est donc passé ce qui s'était déjà passé d'autres fois, sur les courses où on a souffert."

Cette dégradation, si elle est comparable à celle qui a bridé les performances à Jerez et Barcelone, a été, cette fois, une surprise pour l'équipe, car en dépit du fait que le Red Bull Ring n'est pas une piste des plus favorables à la YZR-M1, un début de course prometteur avait donné bon espoir au garage Yamaha de mieux figurer à l'arrivée.

"On a plus fini le pneu par rapport à l'année dernière et dans les derniers tours on était assez lents", remarque Valentino Rossi. "Ça avait été pire à Jerez et Barcelone, mais on s'y attendait plus. Ici, tout en sachant que le podium serait difficile, on pensait pouvoir rester jusqu'au bout avec eux [les leaders, ndlr]. Pendant les essais, on a fait des longs runs de dix, 11 ou 12 tours, et j'ai toujours été plutôt rapide. Le problème, c'est qu'il y en a ensuite eu 15 autres ! On ne pensait pas qu'on serait autant en difficulté."

Une solution à chercher rapidement, mais où ?

Dans ce contexte, voir Johann Zarco et sa Yamaha de 2016 se classer devant les officiels de la marque a une nouvelle fois suscité quelques interrogations, pourtant Valentino Rossi estime que le problème n'est pas là : la référence visée doit de toute façon être bien meilleure.

"Zarco est content parce qu'il nous bat, mais nous si on termine cinquième on n'est pas content", résume-t-il en se référant à la position finale du Français en Autriche. "J'ai fait une moitié de course avec la Honda et la Ducati, et l'autre moitié avec deux autres Yamaha, et j'ai vu qu'on souffre beaucoup, y compris Zarco et aussi Maverick. On est en difficulté à l'accélération, surtout quand le pneu se dégrade, tandis que les autres arrivent à être meilleurs. Alors, Zarco OK, mais il faudrait surtout qu'on pense à se battre contre les Honda et les Ducati, c'est ça l'objectif."

Face aux comparaisons qui se font malgré tout entre les performances des Yamaha du team Tech3 et les versions les plus récentes utilisées par l'équipe officielle, Valentino Rossi réfute l'idée selon laquelle les évolutions de châssis introduites en cours de saison pourraient avoir été à l'origine de ce problème. "Le nouveau châssis, on l'a introduit à Assen, après Jerez et Barcelone où on a détruit le pneu arrière et où on a été en difficulté", rappelle-t-il, toujours convaincu de l'apport de cette seconde version du châssis afin de mieux passer les virages. "À Jerez et Barcelone, je n'ai jamais été vraiment rapide, tout comme Viñales. Si on regarde les meilleurs temps de la course, dès les premiers tours on prenait sept ou huit dixièmes."

"La moto tourne désormais mieux et ça va un peu mieux, malheureusement le problème du pneu arrière reste plus ou moins le même, comme l'année dernière. On n'a pas encore réussi à le résoudre", poursuit-il, conscient que le temps presse : "Il faut qu'on essaye de comprendre le plus vite possible comment faire pour être assez rapides en usant moins le pneu arrière, sinon à la fin de la course on est moins compétitifs." La prochaine manche pourrait-elle remettre Yamaha sur le droit chemin ? "Je ne sais pas combien de temps il faudra. Mais Silverstone peut être une piste plus similaire à Brno, avec de grands virages, où notre moto pourrait être assez rapide", suggère le pilote, toutefois convaincu qu'il faudra plus qu'un changement de piste.

La solution doit-elle finalement venir du team ou du constructeur ? "En termes de réglages, si je devais refaire la course dans une heure, franchement je ne saurais pas quoi changer parce qu'on a tout fait pour éviter ce problème et on n'y est pas arrivé", admet Valentino Rossi, qui espère donc que le salut viendra du développement. "Je pense qu'on doit travailler mécaniquement et sur l'électronique, parce que j'ai l'impression que Ducati et Honda ont fait des progrès sur ce point depuis quelque temps pour moins user le pneu. Cela doit donc arriver du Japon."

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