La première ligne, une surprise pour Rossi
Blessé il y a 23 jours dans un accident d'enduro, Valentino Rossi a réussi à accéder à la première ligne de la grille du GP d'Aragón de MotoGP. Une surprise pour les observateurs, mais aussi pour le principal intéressé !
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Gold and Goose / Motorsport Images
C'est donc avec une double fracture tibia-péroné de la jambe droite que Valentino Rossi a obtenu la troisième place des qualifications sur le MotorLand Aragón. Un résultat qui arrive au bout d'un processus rapide, qui a vu l'Italien penser à participer, piloter une R1 de route et enfin faire le voyage en Espagne.
"Vous savez, c’est aussi une surprise pour moi et nous. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Il y a une semaine, je commençais à penser qu’il était possible de piloter. J’ai fait des tours avec la R1 en début de semaine. J’ai compris pouvoir rouler avec beaucoup de douleur. Mais j’ai été chanceux car la jambe s’est améliorée chaque jour ; je me sentais déjà mieux sur la première journée et la M1 est plus confortable."
Ce samedi représentait un véritable test pour Valentino Rossi, qui avait dû composer avec les conditions humides, plus délicates mais moins exigeantes physiquement, de vendredi. Test réussi, même s'il est impossible de retrouver des sensations et une position identiques à ce qu'il connaissait avant l'accident.
"Ce matin, ça allait, j’ai pu me concentrer sur le pilotage, sans grande douleur. Ma position n’est pas parfaite, mais proche de la normale. On travaille bien avec le team et avec le second pneu, j’ai pu faire un bon tour. Mais demain est encore plus important."
Reste la dernière question, probablement la plus importante : peut-il tenir sur la distance de course dimanche ? Le nonuple Champion du monde semble le croire, d'autant plus que ses sensations sont de mieux en mieux jour après jour.
"C’est plus simple depuis le sommet de la grille, mais mon rythme de course n’est pas fantastique. On va tenter de faire progresser ça pour demain. Vendredi matin en me levant, j’avais de la douleur. Ce matin, j’étais en meilleure forme. Si je passe encore une étape demain, je peux faire toute la course avec ma jambe. Attendons. Les pneus de course rendent la course plus exigeante. Je vais devoir souffrir, mais je vais tenter !"
Pas de modification nécessaire sur la moto
"Au début, on a essayé de lever la selle et abaisser le repose pied pour donner plus de place à la jambe, mais j’ai compris que je pouvais utiliser le réglage habituel aujourd’hui, et c’est la meilleure façon de piloter la moto", explique ensuite Rossi, qui n'a pas non plus eu recours à une attèle en carbone, envisagée avant ses premiers essais.
"Malheureusement, quand je dirige vers la gauche, mon pied est un peu ouvert, c’est difficile de contrôler le freinage. La torsion sur le tibia créait beaucoup de douleur lors de mon premier test. Je prends des antidouleurs, pour le contact contre la botte, mais seulement une pilule."
La fin de week-end s'annonce donc tout de même au moins modérément douloureuse pour Rossi, qui disposera ensuite de trois semaines pour se remettre, avant le début de la tournée en Asie et en Océanie, avec le Grand Prix du Japon, sur le Twin Ring Motegi.
Avec Guillaume Navarro
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