Rossi a fait "quelques tours avec la moto de 2018" à Misano

À leur arrivée à Silverstone, jeudi, les pilotes officiels Yamaha ont logiquement été interrogés sur le test privé réalisé dimanche à Misano, une séance de travail qui se déroulait loin des curieux. Si Maverick Viñales s'est montré avare de ses mots et s'est contenté de saluer les progrès réalisés sur l'électronique, Valentino Rossi en a dit un peu plus que son coéquipier et il a expliqué notamment avoir testé pour la première fois le prototype de la YZR-M1 2018.

"Le test de Misano a été très positif. On a beaucoup travaillé pour la course [prévue dans deux semaines, ndlr], on a testé un peu de pneus pour Michelin", explique le pilote italien. "On a aussi testé le premier prototype de la moto de 2018 pour se faire une idée, puis on a essayé quelques réglages et on a testé un traction control un peu différent."

Cette version initiale de la moto destinée à la saison prochaine semble avoir apporté de premières sensations plutôt encourageantes au pilote de Tavullia, qui ne se laisse toutefois pas aller à un enthousiasme débordant. "Pas mal, assez bien", résume-t-il à l'heure de donner son premier avis.

Est-ce "assez bien" au point de pouvoir inaugurer dès cette année certaines des nouveautés testées sur la moto 2018 afin de régler des problématiques actuelles ? "Je crains que ce ne soit pas possible", répond Rossi. "Les Japonais ont un programme pour ces dernières courses et on va essayer de faire mieux, mais ça c'est un peu trop. On a fait quelques tours avec la moto de 2018, mais je pense que la prochaine fois qu'on la testera ce sera à Valence, après la course."

"On a testé la moto de l'année prochaine, mais on continue à travailler pour celle de cette année", assure-t-il. "Maverick et moi avons beaucoup parlé avec nos ingénieurs, on a essayé d'expliquer ce qui, à notre avis, ne va pas, et je pense que Yamaha fera quelque chose avant la fin [de la saison]."

En proie principalement à des soucis d'usure du pneu arrière qui a fait plonger les Yamaha dans la hiérarchie sur certaines des pistes visitées depuis le début de la saison européenne, Rossi oscille entre le pessimisme face à la tournure que peut prendre le championnat et l'espoir qu'une amélioration des performances est encore possible.

"Ce que j'ai vu c'est qu'on a été plutôt compétitifs, moi comme Viñales. On a fait de bons temps, comparables à ceux de l'année dernière. Mais on a été devancés par Márquez et Pedrosa et ils avaient l'air d'avoir moins de mal. Ils avaient quelque chose en plus", constate Rossi, qui paraît déjà résigné à l'idée de perdre le championnat, notamment compte tenu de l'allure des Honda officielles, elles aussi en piste ce jour-là.

"On a toujours ce problème qui est que quand les pneus se finissent, on doit ralentir. On doit travailler surtout sur cela, ainsi que sur d'autres domaines, comme l'électronique et d'autres choses", explique-t-il. "C'est un problème un peu difficile à résoudre, déjà parce que pendant un week-end de course, il est toujours très difficile de faire beaucoup de tours ou de recréer les circonstances d'une course. Mais, à mon avis, on a des possibilités de mieux faire et puis je pense que sur certaines pistes, notre moto sera quand même compétitive."