Rossi : La retraite ? "Quand je n'aurai plus envie, ce sera assez clair"
Voilà désormais deux ans et 36 courses qu'il ne gagne pas, mais Rossi assure rester suffisamment motivé pour chercher à résoudre ses problèmes et ne pas avoir ressenti pour le moment l'envie d'arrêter.
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Yamaha MotoGP
Valentino Rossi a beau être à la tête de l'un des palmarès les plus époustouflants des sports mécaniques, ces deux dernières années ont vu sa courbe de résultats baisser. Depuis le Grand Prix des Pays-Bas 2017, il a pris le départ de 36 courses sans parvenir à gagner, devant se contenter sur cette période de neuf podiums.
Dangereusement, cette disette se rapproche de celle que le #46 avait connue avec son passage de deux ans chez Ducati, lui valant 44 courses sans victoire, à ceci près qu'il pilote cette fois une moto qui, certes, a perdu de sa superbe mais qui a été en mesure de s'imposer par deux fois durant cette période, aux mains de son coéquipier, Maverick Viñales. Alors que l'Espagnol a terminé la première partie de saison en trombe, Valentino Rossi est resté englué dans ses difficultés, illustrées une nouvelle fois le week-end dernier en Allemagne.
"Je n'aime pas ça, bien sûr, mais c'est déjà arrivé à un autre moment de ma carrière et j'ai réussi à revenir. C'est possible [de gagner à nouveau]", assure Rossi. "Et quoi qu'il en soit, j'ai gagné 89 courses en MotoGP, alors je ne suis donc pas si mauvais, et si je devais en rester à 89 je pourrais faire avec !"
Rossi a bien conscience toutefois qu'à 40 ans une telle baisse de régime ne peut que relancer les spéculations sur une hypothétique conclusion anticipée de sa carrière, bien qu'il soit sous contrat jusqu'à la fin de la saison prochaine. De manière très franche, il reconnaît que cette question est légitime, tout en affirmant ne pas avoir encore ressenti le déclic qui pourrait le pousser à raccrocher.
"Je pense que c'est assez normal, vu la situation. Naturellement, moi aussi je me le demande, toujours. Je me posais déjà la question il y a dix ans, alors imaginez-vous maintenant ! Je suis le plus vieux, mais j'ai peut-être six ou sept ans de plus que le deuxième plus âgé", rappelle-t-il. "Mais je ne sais pas, à mon avis il y a des choses qu'il n'y a que moi qui puisse ressentir, et quand je n'aurai plus envie ce sera assez clair. Mais tout dépend des résultats. Il est clair que si l'on n'arrive pas à résoudre [nos soucis] ce sera un problème de continuer."
"À un certain moment, j'ai dû décider si je voulais m'arrêter sur une victoire, ou bien si étant donné que j'aimais tellement courir j'allais essayer [de continuer] tant que je le voudrais. J'ai choisi la deuxième option il y a déjà dix ans et je suis très content de ce choix parce que j'aime beaucoup ça, mais un jour arrivera le moment où ce sera le cas, [j'aurai envie d'arrêter]."
"Je suis vieux, mais je l'étais déjà l'année dernière"
Puisqu'il n'a pas encore ressenti ce désir de changer de vie, le numéro 46 assure tout faire avec son équipe pour tenter de régler les problèmes qui les brident. "On ne baisse pas les bras", promet Rossi, qui tente de garder espoir en s'appuyant sur le fait qu'il ne sent pas de lassitude ou d'infériorité physique pouvant expliquer son manque de succès, particulièrement s'il compare sa performance sur le GP d'Allemagne d'une année sur l'autre. "Il est vrai que je suis vieux, mais je l'étais déjà l'an dernier, et il y a cinq ans aussi ! Depuis l'an dernier, c'était il y a seulement 12 mois, je n'ai pas le sentiment d'avoir abandonné mentalement, de ne pas être assez concentré ou de ne pas avoir assez de motivation pour le week-end de course."
"Je ne vois pas de raison d'être 20 secondes plus lent que je ne l'étais moi-même l'an dernier, et je pense donc que l'on peut comprendre [ce qu'il se passe] et revenir", poursuit-il. "L'année dernière aussi j'étais vieux, mais sur ces cinq courses j'avais fait quatre podiums, et surtout [au Sachsenring] j'avais été 20 secondes plus rapide que cette année. Il y a donc quelque chose qui ne va pas et il faut le comprendre. La moto a besoin de quelque chose d'autre. Quand elle est comme ça, je ne me trouve pas bien et je suis lent. Mais il faut qu'on essaye, il faut qu'on tente de retrouver notre compétitivité."
Avec Michaël Duforest
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