Rossi doit "vivre au jour le jour" dans cette phase de sa rééducation

Valentino Rossi ne sera pas en piste à Misano, vendredi matin, alors que débuteront les essais libres du Grand Prix de Saint-Marin, son épreuve à domicile par excellence. Blessé il y a une semaine, le pilote italien a été opéré quelques heures après l'accident pour une fracture tibia-péroné et il a pu rapidement entamer une physiothérapie légère pour commencer à récupérer.

"La jambe me fait mal, mais en général je me sens bien. C'est nettement pire pour le mental", reconnaît-il dans un entretien accordé au site officiel du MotoGP. Quatrième d'un championnat particulièrement disputé, à 26 points du leader, Rossi sait qu'il a hypothéqué ses chances en laissant à ses rivaux la possibilité de s'échapper tandis que lui est contraint au forfait. "C'est vraiment, vraiment dommage d'avoir gâché toutes mes chances au championnat et aussi [la possibilité] de courir à Misano, pour mon Grand Prix à domicile, devant tout mon public", regrette-t-il.

"Malheureusement c'est comme ça, maintenant il faut qu'on travaille pour que je revienne le plus tôt possible", poursuit Valentino Rossi. Les délais de convalescence sont effectivement dans toutes les discussions et le pilote ne s'est pas caché, dès les heures qui ont suivi son accident, de vouloir tout faire pour reprendre la piste le plus tôt possible. Aujourd'hui c'est en pensant à son retour qu'il fait de premiers exercices, tout en ignorant pour l'instant sur quel Grand Prix il peut se projeter.

Alors qu'il indiquait en fin de journée avoir pensé au Grand Prix du Japon, qui aura lieu à la mi-octobre, et que celui d'Aragón sera probablement une date trop prématurée, le pilote de Tavullia admet que cette seconde option n'est pas encore totalement écartée.

"Grâce à l'autre fois [sa fracture tibia-péroné de 2010, ndlr], j'ai appris que, dans cette phase de la rééducation, il faut vivre au jour le jour. Cela dépend beaucoup de la jambe et de la douleur", pointe-t-il. "La course qui suit celle de Misano est celle d'Aragón mais je pense que ce sera très, très dur, parce que ce ne sont que 22 jours après la blessure, donc seulement trois semaines. On a besoin du double, ou au minimum de 40 jours."

"La dernière fois, je suis revenu au bout de 40 jours. Cette fois, la fracture est meilleure, c'est moins douloureux, mais il est encore très tôt pour le dire. Si je ne suis pas en mesure d'être en Aragón, on va essayer d'être à Motegi."

La moto est le meilleur entraînement qui soit

L'autre débat qui anime les allées du paddock concerne la pertinence de ces entraînements à moto, qui mettent les pilotes face à un risque de blessure pouvant impacter leur championnat comme c'est le cas aujourd'hui pour Rossi. Le pilote Yamaha, déjà accidenté en mai alors qu'il faisait du motocross, a beau avoir toujours défendu ce type d'entraînements, il semble disposé à modifier son approche.

"On parle toujours beaucoup de ça. Nous, on est pilotes moto et le meilleur entraînement c'est de piloter une moto. Malheureusement, quand vous êtes sur une moto, c'est dangereux – parfois plus, parfois moins", résume-t-il. "Cette année ça m'est arrivé deux fois, parce que c'est arrivé aussi avant le Mugello, alors il faut qu'on fasse les choses différemment."