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Un rythme de développement toujours plus soutenu pour KTM

L'équipe autrichienne a réussi son examen d'entrée dans la catégorie reine, mais n'entend pas en rester là en continuant de fournir son effort grâce à un intense programme d'amélioration de sa machine.

Bradley Smith, Red Bull KTM Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing
Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing
Mika Kallio, Red Bull KTM Factory Racing
Mika Kallio, Red Bull KTM Factory Racing
Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing
Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing
Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing
Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing
Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing
Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing
Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing
Mika Kallio, Red Bull KTM Factory Racing
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Mika Kallio, Red Bull KTM Factory Racing
Mika Kallio, Red Bull KTM Factory Racing
Miguel Oliveira, Red Bull KTM Factory Racing, Bradley Smith, Red Bull KTM Factory Racing, Mika Kallio, Red Bull KTM Factory Racing
Kallio, Bradley Smith, Red Bull KTM Factory Racing
Bradley Smith, Red Bull KTM Factory Racing
Bradley Smith, Red Bull KTM Factory Racing
Bradley Smith, Red Bull KTM Factory Racing
Bradley Smith, Red Bull KTM Factory Racing

Avec deux de ses trois motos dans les points sur le Sachsenring, KTM a refermé le premier tome de la saison 2017, qui était également le premier de ses débuts en qualité de constructeur en MotoGP, de très belle manière. 

Un résultat d'ensemble qui est venu couronner neuf premières courses solides pour la marque autrichienne, à défaut d'être tout à fait enthousiasmantes. Une relative discrétion dont n'a cure le constructeur de Mattighofen, qui ne compte pas mettre la charrue avant les bœufs pour tirer le maximum d'expérience de son premier exercice dans la catégorie reine. 

Arrivé dans la discipline avec des solutions qui lui sont propres, comme par exemple l'introduction d'un châssis tubulaire sur la RC16, KTM s'arme ainsi de patience. Si cela ne s'est pour le moment pas traduit pas des résultats extraordinaires, l'équipe ne totalisant "que" 22 points à mi-saison, la régularité des machines autrichiennes a néanmoins pu être vérifiée, avec pas moins de trois doubles arrivées dans les points pour ses deux pilotes – en Argentine, en France, et donc en Allemagne – et une seule réelle défaillance mécanique, à Austin.

Le team autrichien a par ailleurs mis à profit cette première partie de championnat pour poursuivre le développement de son prototype, ne s'imposant aucune limite dans le nombre de pièces testées, comme ce fut le cas lors des essais de pré-saison, à Sepang, où l'équipe détenait plusieurs châssis différents à disposition.

KTM n'a aussi jamais rechigné à mettre au rebut des améliorations finalement peu efficaces, comme ce fut le cas d'une version de son moteur, jugé peu puissant, lors de la manche inaugurale au Qatar, et qui fut finalement abandonnée avant l'introduction d'une autre version à Jerez début mai.

Une machine méconnaissable

Avec un rythme de développement aussi soutenu, la machine alignée en Allemagne il y a bientôt deux semaines n'avait finalement plus grand-chose à voir avec celle qui avait été engagée lors du Grand Prix de Valence en novembre 2016, comme a pu s'en rendre compte Mika Kallio, wild-card sur le Sachsenring. "La moto toute entière est différente, les suspensions, l'électronique… C'est une sensation différente au niveau du pilotage", observe le Finlandais, qui juge cependant que de nombreuses autres avancées seront nécessaires si KTM souhaite viser plus haut dans le classement . "Mais bien sûr nous ne sommes pas encore prêts, pas encore au niveau des meilleures motos. Pour le moment, nous nous concentrons essentiellement sur les virages."

Car si l'écart s'est considérablement réduit avec le haut de la hiérarchie depuis les premières épreuves du calendrier, passant en moyenne de deux secondes avec le leader à régulièrement moins d'une seconde et demie – ce delta était d'environ trois secondes à Valence fin 2016 –, certains points restent grandement à améliorer.

Encore des difficultés en virage

En effet, si la RC16 détient de sérieux atouts à faire valoir en termes de freinage, son comportement lors de la mise en virage laisse encore à désirer, comme le confirme l'un des titulaires de l'équipe, Pol Espargaró. "La moto tourne moins [comparée à la Yamaha que pilotait l'Espagnol chez Tech3 en 2016]. Il faut que j'applique une plus grande pression sur le sol, et que je force la moto à tourner. Physiquement, c'est plus compliqué de piloter cette moto que la Yamaha."

Un avis que partage son coéquipier, Bradley Smith, qui certifie cependant que tous les efforts de l'équipe sont concentrés sur la résolution de ce problème. "Les trois pilotes travaillent sur cela en ce moment", assure l'Anglais. "C'est quelque chose qui est bien sûr sur notre liste de priorités. C'est difficile de dire exactement où le bât blesse. Les virages sont un peu une combinaison de tous [les paramètres de la moto], donc nous devons progresser partout."

Progresser, tel est le maître-mot de la marque autrichienne, qui compte bien maintenir son rythme de développement effréné lors de la seconde partie de saison, et gommer les petites maladies de jeunesse qui ont affecté ses machines jusqu'ici. "Nous avons eu de bons moments, comme au Mans", rappelle Espargaro. "Mais aussi des moments plus compliqués, mais c'est normal car avec ce projet on part de zéro. Nous savons comment améliorer la moto, et nous ne sommes qu'au début de ce projet. Nous pouvons être fiers du travail accompli. Nous devons continuer de pousser."

Et l'Espagnol d'aller dans le sens de Kallio, reconnaissant que la moto dans sa version actuelle est méconnaissable comparée à celle du début de saison. "La moto est très différente. Elle est très différente pour moi à piloter, mais aussi pour les mécaniciens lorsqu'ils réparent ou qu'ils règlent la moto", reprend-il. "Nous devons poursuivre sur ce rythme, et à Valence ce sera encore une moto complètement différente. Si nous progressons comme cela, je pense que nous pouvons être dans le top 10 lors de certaines courses. Tout le monde a besoin d'apprendre. À chaque fois que je prends la piste, j'en apprends un peu plus sur mon style de pilotage. J'en apprends davantage sur cette moto, sur ses limites."

En ce sens, les deux journées d'essais privés auxquelles a pris part KTM la semaine dernière ont permis d'emmagasiner encore un peu plus d'informations, et d'étrenner de nouvelles avancées, notamment au niveau du châssis. 

Pragmatique, Smith espère que son équipe sera de fait en mesure lors de la seconde partie du championnat de délaisser la phase de développement lors des week-ends de course pour se focaliser uniquement sur la recherche de la performance. "Lors des dernières courses, nous avons essayé de prendre une nouvelle direction, pour essayer de faire progresser la moto", explique-t-il. "Après Assen, j'ai décidé de revenir à ce que je savais faire, à une moto plus conventionnelle. Parfois, obtenir un résultat et des points, c'est la chose la plus importante. C'est bien de faire des tests lorsque vous courez, mais parfois il faut juste obtenir un résultat. Je crois que c'était ma troisième ou quatrième arrivée dans les points en neuf courses. Si nous pouvons renouveler ce type de résultats lors de la seconde partie de saison, ce serait génial."

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