Lorenzo : Le favori est "bien sûr" Márquez

Même si la montée en sauce du Grand Prix d'Allemagne, qui se tient ce week-end sur le Sachsenring, est forcément monopolisée par la décision de Dani Pedrosa de mettre un terme à sa carrière MotoGP, un autre Espagnol, Jorge Lorenzo, espère attirer l'attention sur lui ce week-end, et surtout rester dans la course à la couronne mondiale face à son compatriote Marc Márquez.

Auteur de deux succès consécutifs au Mugello puis en Catalogne, Lorenzo a conclu la dernière épreuve en date, à Assen, en septième position, au terme d'un Grand Prix fort spectaculaire.

"Ce fut une course sympa à regarder", apprécie Lorenzo. "Quand vous êtes dans votre canapé, ça va. Mais sur place, quand vous avez des moments comme avec Valentino, ou bien celui entre Márquez et Rins, c'est beaucoup de stress et de moments qui peuvent être dangereux. Mais pour le spectacle, c'est bien ! Le MotoGP est sans doute le sport mécanique le plus incroyable en ce moment. La Dorna fait du très bon travail. Pour les pilotes, c'est plus difficile de faire la différence, mais pour le spectacle, pour les spectateurs et pour les fans, c'est fantastique."

Márquez avec l'étiquette de favori

Depuis sa septième place au championnat, le pilote Ducati concède actuellement 65 points de retard sur le leader du championnat, qui dispose par ailleurs d'un matelas de 41 points sur Valentino Rossi, son plus proche poursuivant. Il sait par ailleurs que comme Austin, le tracé allemand voit la magie de Márquez opérer en piste, et qu'aller reprendre du terrain à son rival dimanche sera compliqué.

"Le favori, c'est bien sûr Marc [Márquez]", martèle d'emblée Lorenzo. "Il n'y a aucun doute sur le fait que ce circuit fasse parti de ses favoris avec Austin. C'est la dernière année ici, donc pour lui c'est une mauvaise nouvelle mais pour moi c'en est une bonne pour le futur !

En attendant, c'est ici qu'on roule, et il faut qu'on fasse de notre mieux. Je pense que notre moto est plus complète que l'an dernier. Au niveau du comportement en virage, c'est aussi un peu mieux et l'on devrait perdre un peu moins [de temps] dans le virage 2. Le dernier secteur devrait être en revanche bien pour Ducati."

Le Majorquin l'a déjà expliqué à de nombreuses reprises : son regain de forme récent en Grand Prix au guidon de la Ducati est notamment lié à des changements de confort lui permettant de gérer d'une meilleure façon son énergie dépensée sur la distance de course.

"Il y a des pistes qui sont bien plus physiques que d'autres", analyse-t-il. "Austin par exemple, est très physique, car vous avez beaucoup de gros freinages et il faut rester très tendu au niveau des bras. Il y a aussi des changements de direction à haute vitesse. Bien sûr, pour mon pilotage, ce changement au niveau de l'ergonomie a été important. Je pense qu'ici, même si c'est très étroit, si je fais beaucoup de tours, ça sera mieux à ce niveau-là. C'est une piste vraiment spéciale, très étroite, un peu à l'ancienne. La sécurité n'est pas parfaite en certains endroits, et me concernant ce n'est pas une piste que j'apprécie particulièrement."

Avec William Zinck