Une saison de 13 courses serait valable, selon Rossi

Si par beaucoup d'aspects le début de cette saison 2020 est "étrange" aux yeux des pilotes MotoGP, ils n'en oublient pas la compétition et promettent de se battre avec les objectifs habituels en ligne de mire.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, en conférence de presse

Gold and Goose / Motorsport Images

Cette fois, ça y est. La saison 2020 du MotoGP est enfin sur le point de débuter, quatre mois et demi après un Grand Prix du Qatar amputé de la catégorie reine et annonciateur d'une vague de déprogrammations engendrées par la pandémie de COVID-19.

Afin de garantir que la saison puisse se tenir malgré les récents chamboulements, il a fallu constituer un calendrier condensé, exclusivement prévu en Europe et constitué de 13 manches pour le moment. La saison des Grands Prix moto pourrait dès lors être la plus courte jamais vue depuis 1992, à moins qu'elle soit complétée par quelques courses extra-européennes.

Pour Valentino Rossi, quoi qu'il advienne, une saison ainsi réduite n'en reste pas moins valable d'un point de vue sportif. "Au début, on n'était pas très sûrs du nombre de courses que l'on aurait. Généralement on en fait 19 ou 20, mais il est vrai aussi qu'il y a longtemps, dans les années 70 ou 80, il y avait huit, neuf, dix ou 12 courses. Cela signifie que ce sera un championnat plus pour l'ère moderne, mais ce sera suffisant pour qu'il soit réel", estime-t-il.

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Avec le Grand Prix d'Espagne au programme cette semaine, le pilote italien a le sentiment de sortir d'un entre-deux étrange dans lequel la suspension des courses et le confinement l'ont plongé. "Ce qui a été très étrange, c'est que pendant longtemps on n'a pas su quelle était la date de la prochaine course. Habituellement, dans nos vies on sait exactement quelle est cette date, mais ça n'a pas été le cas pendant deux mois et demi. C'est un peu comme être entre deux mondes", observe-t-il.

Cette incertitude perdure aujourd'hui au sujet du nombre exact de rounds que comportera le championnat. Car l'agenda de base peut encore être complété par un maximum de trois courses, au sujet desquelles un verdict est attendu d'ici la fin du mois. D'un autre côté, il pourrait être réduit à nouveau si la situation sanitaire ne permettait pas la tenue des 13 manches prévues en l'espace de 18 semaines.

Pour les pilotes, pas question de se laisser déconcentrer. Ceux qui visent le titre savent qu'il leur faut ne rien laisser passer, et ce plus que jamais. "C'est difficile et étrange de ne pas savoir combien de courses on aura, mais ma mentalité est la même", prévient Marc Márquez. "J'essaye toujours d'être à 100% sur chaque piste, de ne faire aucune erreur, comme l'année dernière. La stratégie sera la même qu'il y ait dix, 15 ou 20 courses : essayer de me donner au maximum chaque week-end et si je peux prendre cinq points de plus, je vais essayer."

Marc Marquez, Repsol Honda Team, Pol Espargaro, Red Bull KTM Factory Racing avant la conférence de presse

Son premier adversaire déclaré pour cette saison, Maverick Viñales, a la ferme intention de suivre le même plan : "Chaque course est unique car on ne sait pas si les choses seront meilleures ou pires dans le futur. Sur ce championnat, il est très important de prendre le maximum de points à chaque course et d'être devant, sans faire d'erreurs."

C'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas

Après une pause d'une durée inhabituelle, un éloignement de près de cinq mois de leur machine, qu'ils avaient laissées au Qatar, prêts à la retrouver au bout de quelques jours pour entamer la compétition, les pilotes sont à nouveau réunis sur un circuit, entourés de leurs équipes et prêts, à nouveau, à en découdre.

Dans le vase clos créé par le MotoGP pour assurer cette reprise malgré un virus toujours présent et menaçant, ils prennent leurs marques avec la "nouvelle réalité". Mais n'allez pas croire qu'ils se laisseront perturber par l'atmosphère étrange d'un circuit vidé de ses fans et d'une grande partie de ses journalistes : tous ont les idées bien claires, tournées par la course qu'il disputeront dimanche.

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Un premier roulage collectif organisé hier leur a permis de reprendre leurs marques. Et il faut croire que le souvenir était encore assez vivace. "On repart après un arrêt de quatre mois et je pense que tout le monde avait peur de ne pas se souvenir de tout ce qu'il faut faire pour piloter la moto du mieux possible. Mais on a tous une très bonne mémoire car on a tout de suite été rapides !" constatait hier Danilo Petrucci.

L'adrénaline commence désormais à se faire sentir et, en ce sens, ce premier Grand Prix si particulier a des airs de déjà-vu. "Dès le premier tour hier, tout le monde était prêt, même en n'ayant pas touché la moto depuis six mois ! Je pense donc que ce sera une première course normale", pressent Rossi.

"Il y a bien sûr une motivation supplémentaire", note aussi  Márquez. "Avant de commencer la saison tout le monde est content et très motivé, tout le monde a les meilleurs réglages, la meilleure moto. Tout deviendra plus difficile quand la course commencera."

Rendez-vous désormais à 9h55 vendredi, pour le début des premiers essais libres de la catégorie MotoGP...

Avec Guillaume Navarro

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