La bosse de San Donato, un endroit "limite" pour le MotoGP

Trois des pilotes les plus en vue du peloton MotoGP se sont exprimés sur la sécurité du Mugello, où se dispute ce week-end le Grand Prix d'Italie, et particulièrement sur la bosse précédant le freinage de San Donato.

Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Le MotoGP fait une nouvelle fois escale en Italie ce week-end, sur le superbe circuit du Mugello. Un tracé mythique, mais qui continue chaque année de faire l'objet de plusieurs critiques concernant sa sécurité, principalement au bout de la longue ligne droite des stands, avant le virage de San Donato.

Les machines étant parfois lancées à près de 360 km/h, le freinage du premier virage est un des moments de grand spectacle de la saison MotoGP. Cependant, une bosse rend l'endroit particulièrement critique, comme on a pu le voir la saison dernière, avec l'effrayante chute de Michele Pirro lors des essais libres.

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Le Champion du monde en titre Marc Márquez a également fait les frais de San Donato par le passé, avec une terrible chute en 2013. L'Espagnol continue, comme l'ensemble du peloton, de prendre du plaisir sur le Mugello, mais il estime qu'il faudrait modifier le premier virage.

"Nous avons déjà parlé de cela lors de la Commission de sécurité, car c'est un circuit très sympa, et qui suit un tracé naturel. C'est donc vraiment agréable d'y piloter. Le seul point critiquable, c'est la fin de la ligne droite. Déjà entre 2013 et 2014 il y a eu un changement au niveau du mur, car celui-ci était très proche. Nous avons discuté de comment faire différemment la butte qui précède la descente et qui mène au point de freinage, où les motos bougent."

Andrea Dovizioso, vainqueur au Mugello en 2017, est d'accord avec son rival. L'Italien estime toutefois que ce sont les règles en vigueur qui mènent à cette situation limite, et insinue donc que cela pourrait être modifié dans le futur.

"Je pense que c'est l'une des très belles portions de cette piste. Mais nous sommes vraiment à la limite. Cela dépend de la réglementation. Je veux dire… les ailerons ont beaucoup changé dans les choses que nous devons faire ainsi que dans les réactions de la moto. Cela a eu plus de conséquences que la piste en elle-même, mais si les motos continuent de progresser au même titre que la vitesse, je pense que nous serons vraiment à la limite."

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Même son de cloche du côté de l'enfant du pays, Valentino Rossi, qui apprécie évidemment le tracé du Mugello, sur lequel il dispose chaque année d'un casque spécial. Deux solutions pour lui, soit trouver un moyen de ralentir les machines, soit modifier la bosse remise en cause.

"Le Mugello est un circuit fantastique, et ce sont de très bonnes sensations quand vous roulez ici. Mais c'est aussi un circuit 'old-school', donc parfois dangereux à certains endroits, car vous allez très vite. Il n'y a pas beaucoup de dégagements. Le freinage du premier virage est très limite, oui. Si vous arrivez à 350 km/h, ça devient dangereux sur la bosse. Peut-être qu'il faut qu'on la modifie un peu, mais ça n'est pas simple. Soit on arrive moins vite, soit on rabote un peu la bosse pour essayer de l'aplatir un peu, si c'est possible."

"Chaque année les motos vont de plus en plus vite, et pour moi il va falloir rendre cela plus plat à l'avenir, car ce sera plus sûr et pareil pour le spectacle", conclut de son côté Marc Márquez.

Avec Willy Zinck

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